14 septembre 1987
Je suis partie vingt sept ans en arrière. Je me retrouve dans le continent asiatique au Japon dans la ville de Tokyo. Cette ville est toujours autant avancée économiquement et technologiquement. Elle est constamment en mouvement telle une fourmilière , les voitures et les piétons sont ordonnés , aucune voiture ne doublent, tout est parfait. Toute ces choses je les vois depuis ma chambre d'hôtel ou plutôt de la chambre que je partage avec Michael, faute de place. De plus il n'a pas voulu me laisser seule, il m'a gentiment céder le lit pour le canapé . Même si j'ai insisté pour le contraire , la négociation s'est terminé de cette façon. Par sécurité je ne l'accompagne pas à ses sorties en ville à cause des caméras , ma présence va suscité beaucoup trop d'interrogations .Toute la journée je tourne en rond, je regarde les chaines japonaises malgré mon incompréhension totale de la langue. Je touche de temps en temps mes cheveux. Ils sont aussi secs que de la paille, ça me rend folle . Mais il ne faut pas que j'oublie que je suis dans les années quatre vingt et au Japon. Il y a peu de chances que je trouve des produits adéquats à mes cheveux crépus. J'ai fait un petit tour dans la salle de bain. Il y a des gels et produits capillaires, qui ne répondent à mes exigences. Les étiquettes collées, regorgent d'ingrédients au nom à rallonge et formules chimiques bourrées de chiffres. La control-freak que je suis, ne peut pas accepter une goutte de ces produits qui semblent sortir du laboratoire d'un chimiste fou.
Même dans les eighties, je reste fidèle au parti bio pour ma chevelure.
Michael est rentré aux alentours de dix heures du soir. J'ai attendu patiemment son retour. Au début, je n'ai pas su comment entamer la conversation, de multiples questions se sont bousculées dans ma tête "devrais-je paraitre détendue et lui parler de façon familière? " "devrais-je lui parler de façon soutenue?" La situation dans laquelle je me trouve est tellement déstabilisante! J'ai voulu jouer la carte de la fille super décontractée mais je savais que ça n'allait pas marcher. Donc je me suis ressaisis , soufflé un bon coup et me suis armée de mon habituel self-control que je gardais pour les situation périlleuses.
«-Tu vas bien?
Ma respiration est devenue difficile, j'étais tendue et je mourrais de chaud.
-Je sais pas.
J'ai enfoui mon visage dans mes mains.
-Tu as mal quelque part? m'a-t-il dit en posant sa main sur mon épaule. Si tu veux j'appelle un médecin.
-Non tout va bien. ai-je répondu en secouant la main. Juste un petit mal de tête, c'est passé.
-Je pensais te faire sortir en ville avec Sheryl et Jennifer, histoire de t'acheter de quoi t'habiller. Mais si tu te sens mal, ce n'est pas grave, j'enverrai Bill à ta place.
-J'irais il n'y a pas de soucis.
- Tu es sûre? Parce que t'as l'air vraiment mal-en-point.
-Oui oui! »
Une vision d'horreur des vêtements que je verrai dans les magasins m'ait apparue. Je voyais déjà ces monstrueux survêtements en toile de parachute. Il y a des chances que je reparte en courant de ces magasins. Après tout, c'est mille fois mieux que de rester en pyjama.
Michael a commandé des spécialités japonaises et des glaces à l'italienne. Puis on a commencé à discuter tout en mangeant. Je n'ai plus joué la comédie, j'avais retrouvé mon état normal, peu à peu il m'avait mise à l'aise. En sa compagnie ,c'était compliqué de rester de marbre.
«-J'aurais dû te le demander plus tôt mais comment tu t'appelles?
-On s'est seulement rencontré hier, tu sais. Je m'appelle Asani.
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Contraires soudés
FanfictionAsani est une adolescente adepte du sarcasme,qui n'aime presque rien et qui n'est jamais de bonne humeur. Croquer la vie à pleine dent lui est totalement impensable. Depuis quelques temps,elle chérit secrètement une passion dévorante pour un chanteu...