16 novembre 1987
Un poste télé au tube cathodique prononcé, une chaise à ma droite et une fichue machine qui a émit un "bip" à chacun de mes battements de cœur. Ils sont mes seuls compagnons dans cette pièce moche, où je n'aurais jamais voulu être .Les hôpitaux sont des lieux que je n'aime pas.
J'ai touché la partie gauche de mon visage, elle était recouverte de sparadraps. J'ai regardé mes bras, je n'étais pas reliée à plein de tuyaux. Je n'avais plus mes vêtements de la veille, mais une de ces répugnantes blouses d'hôpital. Un bouton rouge branché pendait à côté n'est venu. Je l'ai pressé une une deuxième fois, encore personne. A croire que les infirmiers se la coulaient douce. J'ai appuyé rapidement à plusieurs reprises afin de leur faire comprendre que j'existais. Une jeune femme corpulente est arrivée à toute allure.
«-Mademoiselle?
-Où est Michael? ai-je dit le regard neutre.
-Je vais déjà changer vos pansements, d'accord?
Comme je déteste qu'on ne réponde pas à mes questions, j'ai un peu plus forcé la main.
-Non, vous ne répondez pas à ma question. Donc, je la répète : Où est Michael?
-Détendez vous, je vais chercher les pansements de rechange.
-Dites tout simplement que vous ne savez pas, puis c'est réglé! »
Elle est restée interdite.
«-Vous savez, je peux aller voir vos supérieurs pour leur expliquer la situation. ai-je menti.
-Bon, ça suffit, mademoiselle va se calmer d'accord? »
Comme quoi, quand on évoque le supérieur, les esprits s'échauffent ! Elle m'a forcé à m'allonger. Je l'ai repoussé.
«- Mademoiselle ne se calme pas, on est dans un hôpital, pas dans asile donc dégagez!»
Incompétence quand tu nous tiens. A croire que madame tout le monde a eu son diplôme dans une pochette surprise. Je suis sortie du lit afin de partir à la recherche de Michael.
«Revenez! » a rugi l'infirmière depuis la chambre.
Je me suis dirigée à la porte d'en face. Un vieil homme avait le pied dans le plâtre, suspendu à une sangle accroché. L'infirmière m'a prise violemment par le bras.
«-Vous ne me laisser pas le choix, arrêtez d'importuner les autres patients ! Vous avez compris?! a-t-elle dit en haussant la voix.
- Qui êtes vous pour me parler de cette façon? Ma mère peut être? Non je ne crois pas, donc vous avez intérêt à enlever vos mains de moi. Et pas plus tard que maintenant! ai-je bougonner en prenant un ton beaucoup plus élevé. »
J'aurais bien voulu lui cracher une insulte digne de ce nom que j'ai ravalé. Tout l'hôpital avait dû entendre ma voix criarde mais je m'en fichais éperdument.
« -Moins de bruit je vous en prie. a suggéré une infirmière à l'autre bout du couloir.
-Oui Térésa, je la maîtrise. »
Après cette brève intervention, la dénommée Térésa a disparu de l'allée.
« -Tu arrêtes maintenant, tu viens. m'a-t-elle ordonné tout en ayant toujours sa grosse main agrippée à mon bras.
-Je vous ai dit de me lâcher. ai-je grogné en serrant les dents, vous êtes sourde ou quoi! »
Je lui ai donné un énorme coup de pied dans le flanc avant de me mettre à courir. Réaction infantile, je vous l'accorde mais c'est ce genre de personne qui ne vous laisse pas d'autres alternatives. Ce coup de pied, elle l'a mérité. Je n'ai pas trois ans, à ce que je sache!
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Contraires soudés
FanfictionAsani est une adolescente adepte du sarcasme,qui n'aime presque rien et qui n'est jamais de bonne humeur. Croquer la vie à pleine dent lui est totalement impensable. Depuis quelques temps,elle chérit secrètement une passion dévorante pour un chanteu...