4.Exit Maya. Hello Jackson!

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4 octobre 1987

La fin du séjour au pays du soleil levant approche. Il m'arrive d'assister aux répétitions de Michael, je m'assois dans le public puis je l'observe. Il me demande parfois si je m'ennuie, je réponds toujours par la négative. Il est fou! Comment peut on s'ennuyer de voir le plus grand artiste à l'œuvre? Bien que des bourrasques souffle , j'aime. Michael m'a donné des livres car le matin, je lui ai parlé de mon goût prononcé pour la lecture donc il m'a passé des livres sur la spiritualité. Le sujet ne me plait pas mais du moment que j'ai quelque chose à me mettre sous la dent, cela me conviens. Mais je dois avouer que je préfére nettement le regarder se préparer et à l'occasion voir les costumes.

Quelques minutes avant le show, les chanteurs, danseurs, Karen et Michael se sont réunis pour faire un "rassemblement express" il m'a convié à joindre mes mains aux leurs afin de faire une petite prière. Pendant deux heures, Michael était dans sa bulle et emporté par la musique. J'étais à peine à deux pas de la scène, c'était magique. J'étais omnibulée par ses mouvements si fluides qui lui paraissait naturels. Cela se voit qu'il ressent la musique au plus profond de lui même. Puis lorsqu'il danse, il a cette singularité, il se démarque des danseurs. Les musiciens ne sont pas en reste, ils accompagnent de façon remarquable. Au bout d'une heure il a fait une pause dans les coulisses, le groupe a joué librement le temps qu'il puisse souffler. Puis à vingt trois heures, il a terminé le concert avec la chanson Man In The Mirror, avant de s'engouffrer avec difficulté dans la fourgonnette. Des fans criaient et couraient après la voiture. Tout transpirant, il a ouvert à moitié pour les saluer. Encore retournée par la performance qu'il nous a offert , je lui ai fait tout les compliments possibles. Ensuite on a parlé jusque tard dans le nuit, de tout et de rien. En fin de compte , Michael Jackson est une personne comme tout le monde. Tenir une bonne conversation avec lui n'est pas aussi difficile que ça en à l'air. Malgré la fatigue grandissante, il semblait de bonne humeur.

5 octobre 1987

Allongée sur mon lit je pense encore à ce qu'on venait de m'annoncer. Aujourd'hui nous sommes partis à Disneyland. Le parc a été privatisé exceptionnellement. J'ai pu faire la connaissance du manager de Michael, Frank Dileo. Il n'a pas une fois fumé, ça m'a d'ailleurs étonnée car je pense que c'est un grand consommateur de tabac. En dehors de cela, il est plutôt gentil. Je me suis aussi liée d'amitié avec Bill Bray le chef de la sécurité, il est drôle et très accessible. C'est avec lui que j'ai le plus ris. Nous avons passé une agréable journée.

En rentrant à l'hôtel, un homme attendait à l'accueil. C'était un grand blond au nez aquilin habillé en costard tenant un valise noir en cuir. Quand il nous a vu arriver, son regard s'est pointé sur nous. J'ai pensé qu'il allait demander un autographe à Michael mais ce n'était pas du tout le cas. Il s'est approché pour lui serrer la main et s'est contenté de me dire :« Bonjour.» en ponctuant sa phrase d'un sourire.

Il nous a suivit jusque la chambre. J'ai commencé à flipper. Michael et l'homme se sont assis sur le divan, je les ai imité.

«-Je m'appelle M.Belograski ,j'exerce le métier d'avocat et je suis ici pour faire signer quelques papiers à M. Jackson. Cependant tu peux rester pour prendre connaissance des documents si tu le souhaites. »

Tout a été clair dans ma tête. Je partais en orphelinat.

«-Quel genre de documents?

-Je veux t'adopter. » est intervenu Michael.

J'ai haussé les sourcils. Il n'avait même pas pris la peine de me consulter! Je ne voulais pas devenir sa fille. Je me suis empressée de trouver une solution.

«-Je ne peux pas demander l'émancipation? »

M.Belograski a ouvert sa valise puis a sortit une épaisse pochette remplie de paperasse où trainait des post it sur quelques feuilles griffonnées.

Contraires soudésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant