Secret lover.

𝐗𝐈𝐕

Après le bain, j'ai eu le droit à un Alec en colère, il actuellement entrain de soigner mes plaies et je l'ai jamais vu aussi tendu. Je suis assis sur le lit de mon Alexander et il passe des cotons imbiber de désinfectant sur chacune de mes plaies avant de laisser un pansement dessus, inutile de préciser que ses pansements ont des petits nounours dessus. Mon corps se réveille encore parce que j'ai été capable de marcher -lentement- jusqu'à la chambre. Je vois Alec reposer le matériel dans la boite puis il s'approche de moi, se met accroupis pour qu'on soit à la même hauteur et il embrasse mon torse partout en murmurant un « baiser magique ». Mes mains sont dans ses cheveux  et je fond de tendresse pour lui. Quand il a fini de me soigner à sa manière il se dirige vers son armoire d'où il sort un jogging et un t-shirt noir, étonnant, avant de me les tendre. Il m'aide à les enfiler et je grimace de douleur à chaque fois que je bouge.

« Je me suis tellement inquiété pour toi, j'avais pas de nouvelle depuis 9h ce matin, c'est pas ton genre, alors j'avais peur d'avoir fait quelque chose de travers.
-Et je suis revenu ici il était quelle heure ?
-00h30 un truc dans le genre. »

Aussi tard ? J'avais même pas capté que le soleil était couché, comme quoi mon cerveau était vraiment sur pause. Comme s'il ne voulait pas accepter les derniers évènements.

« Tu peux me dire ce qu'il t'est arrivé ? Pourquoi tu t'es battu ?
-Je ne me suis pas battu, viens on se met dans le lit, je vais essayer de te raconter, mais j'ai vraiment peur de ta réaction.
-Je te promet de ne pas juger ce que tu vas dire si c'est ça qui te fait peur. »

Pas seulement ça, comment il va réagir quand je vais lui dire ce que sa mère m'a fait, comment il va réagir quand je vais lui dire que sa mère a embauché ou autre un homme pour qu'il me fasse du mal intimement ? Je pousse un soupire avant de me mettre sous les couvertures. Alec éteint la grande lumière et il y a seulement la veilleuse pour nous éclairer. Il se met à côté de moi, relevé par les coussins et attend, sagement, même si je vois qu'il est tendu de connaître la suite. Je me mets contre lui. Mon bras autour de sa taille et mon visage le plus caché par ses vêtements. Je sens ses doigts dans mes cheveux. On reste dans le silence un moment et je fini par me lancer.

« En fait ce matin j'étais tranquillement installé devant « Maman j'ai encore raté l'avion » je sais qu'il sourit à cette info, quand on m'a dérangé, j'ai été ouvrir et je me suis retrouver face à ta mère. Ses mouvements s'arrêtent dans mes cheveux.
-Ma mère est venu te voir ?
-Elle voulait qu'on parle de toi, elle m'a dit qu'elle voulait pas te perdre alors elle était prête à ignorer ses préjuger.
-Ca m'étonne d'elle.
-Moi je lui ai fais confiance, alors je lui ai servis un thé et elle m'a posé des questions sur ma vie, je pensais qu'elle voulait juste savoir si j'étais un bon partit pour toi.
-Et en suite ?
-Je sais pas comment elle a fait, mais elle m'a drogué, j'avais plus de force et je voyais flou.
-Ma mère t'aurait drogué ? Je sais qu'elle est peu bizarre mais quand même.
-J'étais seul avec elle Alec, ça peut être personne d'autre.
-Ouais si tu le dis, raconte la suite. Quand il me dit ça j'ai l'impression qu'il me croit pas.
-Tu ne me crois pas ?
-Magnus... je me ferais un avis quand j'aurais ton histoire. »

Je m'éloigne de lui doucement, je me mets sur le dos. Si déjà il ne me croit pas pour de la drogue, mais j'imagine même pas le reste, vraiment. J'ai pas assez souffert avec cette journée de merde ou quoi ?

« Tu peux continuer ? Je soupire.
-Elle m'a dit que je ne t'aurais pas, ou un truc dans le genre. Je me suis endormi et quand j'ai repris connaissance j'étais dans un lieu froid et sombre, une chambre je crois. J'en frissonne rien que d'y penser. Je suis resté longtemps seul, mais elle est arrivée et elle m'a frappée, en me disant que je t'avais volé et des trucs comme ça, je me souviens plus exactement de ses mots. Elle m'a frappé partout, pendant longtemps. Mes yeux commencent à s'embrumer et je renifle. Après... après... y a un homme qui est venu, je pensais qu'il me taperait aussi, mais c'était autre chose. Des sanglots quitte mes lèvres.
-Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Il se rapproche de moi pour me serrer dans ses bras.
-Ta mère lui a demander de me faire du mal. Autrement. Je pleure de plus belle, incapable de retenir mes larmes. Il m'a forcé à... à... à lui faire... oh mon dieu.
-Prends ton temps bébé. Il embrasse ma tempe.
-Il m'a forcé à lui faire une... fellation. Le dernier mot n'est qu'un murmure et je pleure comme une madeleine.
-Il t'a fait quoi ?! »