En un battement de Cœur

Chapitre 13 :

J'ouvre les yeux d'un seul coup. Ma respiration est haletante et un mal de tête intense me fracasse le crâne. Impossible de me rappeler où je suis malgré tous mes efforts. Je me redresse lentement et lance un regard hagard sur ma tenue. Une blouse d'hôpital. Comment ai-je fais pour arriver dans un hôpital ? Suis je blessée ? En danger de mort ?

Inquiète je vérifie sommairement que je n'ai pas de blessure grave quelque part. Rien. Je soupire de soulagement et me décide à scanner mon environnement. Cela ne ressemble pas à un hôpital. Je dirais même plus, ça ne ressemble à rien que je connaisse. La pièce est blanche, entièrement blanche. Il n'y a ni porte, ni fenêtre.

Intriguée, je me lève et commence à faire le tour de la pièce. Elle est rectangulaire. Je passe ma main sur le mur et constate qu'il est étonnement chaud, comme s'il s'agissait d'un corps qui vit.

Dès que j'enlève ma main du mur, j'ai un mouvement de frayeur. Sur le mur apparaît la forme de ma main, couleur sang... Apeurée, je la touche du bout du doigt. Il se tache de rouge. Dégoûtée j'enlève ma main.

- Tu es en retard.

Je sursaute et fais volte face. Mon père est là. Comment a-t-il pu entrer ? Et surtout pourquoi est-il là ? Il est mort !

- En retard pour quoi ?

- Cela fait des mois que je t'attends, tu devais me rejoindre. Fait-il, d'un air énervé.

- Mais...mais...tu es mort papa... bredouillais-Je.

Il me fixe étrangement avant que son visage ne s'adoucisse. Il s'approche de moi avec un petit sourire. J'ai peur qu'il ne s'approche trop mais en même temps je veux qu'il le fasse. Je me glace sur place. Il ouvre les bras comme s'il allait me faire un câlin mais au dernier moment il sort un couteau et me le plante dans le ventre.

Mon souffle se coupe d'un seul coup. Je pousse un cri de douleur et plaque mes mains sur ma tunique blanche. Le rouge commence à s'étendre.

- Papa ! Pourquoi tu m'as fait ça ?

- Parce que tu m'as trahit.

Je relève la tête en vitesse. La voix a changé et la personne aussi. Margaret est là devant moi. Elle me fixe avec haine, un trou béant dans la poitrine.

- Mar...Margaret...

- Tu m'as trahis.

- Qu...quoi mais pas du tout !

- Si ! Je sais que tu l'as préfère elle !

- Qui ça ? Violette ?

Elle ne répond pas et sans que je ne m'y attende m'assène un nouveau coup de couteau dans le ventre. Je pousse un cri de douleur mais je n'ai pas le tends de reprendre mon souffle que déjà le visage de Margaret change. Violette apparaît devant moi. Je peux encore voir la balle qui est logée dans son crâne.

- Tu l'as bien mérité !

Elle m'assène un autre coup puis est vite rejoint par Milovan qui m'assène à son tour des coups. Je me roule en boule à la merci de mes assaillants. Je ne peux qu'encaisser ses coups qui me tuent à petit feu. Soudain alors que je me pensais aux portes de la mort, tout s'arrête.

- Aline !

C'est la voix de Maximilian.

- Vas t'en ! Hurlais-Je.

- Aline... tout va bien ?

Sa question m'interpelle. Je relève la tête et croise son regard inquiet.