It's No Fairytale (French)

II

Jordan. À l'hôpital. Pas juste allongé sur son lit avec quelques coupures sur le corps. Non. Allongé sur un lit d'hôpital dans une chambre qui transpire la souffrance, l'abandon et la peur.

J'ai peur.

Et si il ne s'réveillait jamais? Les docteurs ont dit qu'ils savaient pas plus que nous quand est-ce qu'il reprendrait conscience. Comme si c'était pas assez évident que, un traumatisme crânien, trois côtes brisées, un poumon perforé et l'os du tibia sectionné, c'est pas quelque chose dont on se remet facilement. J'vois vraiment pas de quoi ils parlent.

Du lait.

Une pinte de lait.

Un maudit contenant de plastique dont tout l'monde aurait pu se passer.

Une maudite boisson était tout ce qu'il essayait d'aller chercher quand il a passé par un raccourci et s'est fait agresser par un groupe de gars à qui il devait d'l'argent. Parce que des petits cons ont lancé des roches dans nos fenêtres et les ont brisées. On n'avait pas assez d'argent pour s'en payer des nouvelles alors Jord' a dû emprunter...

Aux mauvaises personnes.

Alors je suis là, assise à côté de son lit froid et impersonnel, à essayer de comprendre pourquoi c'est toujours à nous que les embrouilles arrivent.

-Laurence? Je dois retourner au travail. Tu vas veiller sur lui? me demanda mon père.

Je n'ai même pas la force de lui répondre tant j'ai l'impression que si j'ouvre la bouche, je hurle que, de toute façon, il en a jamais rien à foutre de lui.

Ou même de moi.

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La tête écrasée dans le matelas, les traces de plis de draps étampées dans le front. C'est comme ça que le docteur de mon frère me retrouve amochée lorsqu'il entre dans la chambre. J'dois avoir une de ces têtes...

-Oh, désolé de déranger.

Ah. Non, c'est pas le docteur de mon frère. Ou si c'est lui, il a rajeunit de 20 ans, a reçu une greffe de cheveux rapido-presto et s'habille avec beaucoup plus de chic, ou autant qu'un docteur peut l'être. Merde, ça n'a aucun sens, il n'est pas plus âgé que moi!

-T'es qui?

-Justin Bieber.

-Eh bien Bieber, retourne dans tes couches, t'es dans un hôpital ici. T'es pas supposé rentrer dans la chambre de n'importe qui.

-Je suis un interne. On m'a assigné ce patient pour pouvoir continuer ma forma-

-J'm'en branle de pourquoi t'es ici! J'ai arrêté d'écouter après interne. T'sais je sais c'est quoi un interne.

-Mademoiselle, je vais vous demander de baisser le ton. Un climat de stresse peu affecter le bon rétablissement de votre -

-Oh mais t'as entendu comme tu parles?! m'exclamai-je. T'as un truc pogné dans l'cul ou t'es né d'même?

-Mes parents m'ont simplement appris à -

-C'était pas une question à laquelle je voulais que tu répondes, merci! Maintenant fais ce que t'as à foutre, après sois gentil et dégages.

Choqué par mon langage, il arrêta de bouger pour me fixer. Jusqu'à ce que la porte s'ouvre à nouveau.

-Qu'est-ce qui te prend autant de temps? l'homme demanda en entrant. Tu ne sais pas comment vérifier les signes vitaux d'un patient? Justin si tu veux devenir docteur tu vas dev— Oh. Bonjour Mademoiselle Jones. Votre père nous a quitté?

-Si y'est pas ici, c'est que oui, y'est parti, lui répondis-je.

-Vous êtes bien futée, vous. Alors, Justin, ça vient?

D'un seul coup d'œil, je peux très bien remarquer les ressemblances entre l'homme devant moi et le garçon qui tripotait mon frère depuis qu'le vieux était entré. Certainement un oncle ou quelque chose dans le genre.

-Oui, père. Ça vient. Il ne me reste que le pouls à vérifier.

Okay. Pas seulement un membre plus ou moins éloigné de sa famille finalement. Son père!

Un gosse de riche, au fond.

Qui suis les traces de son géniteur.

Beurk. Encore un de ces fils pourris-gâtés à qui on a donné tous les droits et à qui on accorde tout. Il n'a sans doute pas eu à passer par toutes les étapes comme les autres internes. Non! Papa est là!

-Dépêche-toi, ordonna le plus vieux. Je t'attends au bureau pour la paperasse. Je n'ai pas que t'attendre à faire, tu sais.

Bieber junior lui répond d'un hochement de tête, tout en restant concentré sur les données qu'il note.

- Wow.  Papa Bieber est de mauvais poil aujourd'hui, lancais-je. Ne m'accordant aucun regard, junior continu sans relâche son travail. Jamais ne décevoir papa.

-Non. Il est toujours comme ça.

Et il sort de la chambre, toujours sans me regarder.

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Voilà! Le deuxième chapitre est là! Je n'écrirai pas toujours de message au bas des chapitres, mais là je crois que c'est important.
Oui, les chapitres vont s'allonger. Ce n'est que le début de l'histoire. Il faut que je prenne le temps de vous faire connaître les personnages et leurs facettes.
Je ne vous demande pas grand chose. Seulement de PARTAGER et de VOTER pour l'histoire.
Je vous aime!
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