It's No Fairytale (French)

XXXII

JUSTIN'S POV

Finalement, c'est pas Ryan qui était à la porte. Pas du tout. Ma mère, en fait. Ma mère qui m'avait attiré dans ses bras, m'enveloppant de sa chaleur maternelle.

-Maman... tu... Qu'est-ce que tu viens faire ici?

-Je n'ai pas le droit de visiter mon poussin?

-J'ai pas dit ça. C'est juste... tu aurais du appeler. J'attend de la visite.

-Je ne resterai pas longtemps, je te le promet.

Elle me relâcha durant quelques secondes, le temps pour elle de me regarder dans les yeux, de détourner le regard pour le poser sur Laurence et ce fût tout.

On aurait pu croire qu'elle se serait élancée vers Laurence pour en apprendre d'avantage sur elle, ou qu'elle m'aurait questionner à son sujet.

Mais non. Ma mère, au contraire, c'est fermée comme une huître, le visage impassible, les bras croisé serrés sur sa poitrine.

Gênée par le regard scrutateur de ma mère, Laurence se dandinait sur place, déplaçant son poids d'un pied à l'autre, jouant dans ses cheveux.

-Eum... Laurence? Tu veux bien me laisser seul avec ma mère quelques instants? S'il te plait?

-Oui, avec plaisir.

Elle ne fût que plus heureuse que jamais de tourner les talons pour s'enfuir dans ma chambre. J'attendis quelques instants, le temps d'entendre la porte se refermer doucement, pour me tourner vers ma mère.

-Ta visite t'auras pas fait attendre, en tout cas.

-Maman, soufflai-je, désemparer.

-Quoi? C'est vrai! Elle est arrivée avant même que tu ais cessé de l'attendre.

-Ce n'est pas elle que j'attend, maman. Nous attendons Ryan.

-Vous?

-Oui, elle habite presqu'ici, désormais.

-Ah, parce que c'est une S.D.F., en plus? Elle a le don de te manipuler, mon cher.

-Maman, c'est ma copine.

-Pardon? À peine sorti de ton engagement avec Marie-Hélène, tu as déjà fait mouche!

-L'engagement avec Marie-Hélène c'est rompu à cause d'elle.

-Est-ce que tu es en train de me dire que mon fils est infidèle en plus?

-Qu'est-ce que tu veux que je te dises... n'as-tu donc pas vu comme elle est belle?

Ma mère, assez décourager rendu à ce point-ci, me lança une moue que j'eu peine à déchiffrer.

-Elle l'est, c'est vrai, finit-elle par avouer, légèrement attendrie.

Je sais qu'elle n'accepte pas totalement le fait que Marie-Hélène ne soit pas la femme de mes rêves, ni celle avec laquelle je passerai le reste de ma vie, mais je ne peux faire autrement, et il faut qu'elle le sache.