MC-IA : Chapitre premier

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MC-IA
TOME 1, L'AVÈNEMENT
CHAPITRE 1

Michelle Cortez avançait rapidement sur la route menant à Las Vegas: elle roulait depuis sa visite à Salt Lake City, en Utah. Une route dans le désert longue et pénible, juchée de créatures cannibales qui espéraient s'approcher suffisamment d'un humain vivant afin de mordre dans sa chair saignante. En voiture, il était facile de se débarrasser d'elles. Il ne suffisait que de frapper leurs pauvres corps meurtris. Mais lorsque tu voyageais en moto, les frapper signifiait aussi que tu allais t'encaisser une bonne débarque.

Cortez remarqua une troupe d'une vingtaine d'individus décomposés qui lui bloquait la route à une trentaine de mètre. À ce moment, elle s'arrêta brusquement, puis elle débarqua de sa moto. Elle saisit tranquillement le M16-A4 qu'elle portait sur le dos, vérifiant qu'il est bien chargé. Ensuite, elle le braqua vers les créatures qui marchaient anormalement vite vers elle et, sans attente, elle tira. Une victime de touchée par la balle de 5,56 millimètres en plein dans le front. C'était l'unique moyen de les abattre, ces bâtards de mort-vivants. Un second de mort et ensuite un troisième.

Cortez tira encore une dizaine de fois. Il restait encore huit cannibales sur pied, huit cannibales qui ne tarderaient pas à mourir. Mais qui couraient très rapidement. S'était la première fois que Cortez voyait ces créatures courir aussi vite. Elle voulut tirer encore une fois, mais sans succès. Le M-16 n'avait plus de munitions.

- Merde, marmonna-t-elle en tirant son arme vide sur l'asphalte chaude.

Le major empoigna habilement le KM2000 qu'elle avait accroché sur sa ceinture et le serra fortement. Elle s'élança sans trop réfléchir à la rencontre des mort-vivants, hâtive de découper les tronches de ces imbéciles affamés. Cortez percuta enfin le premier. Celui-ci tomba à terre à cause de la force de l'impact et, durant sa chute, elle lui enfonça la lame du poignard allemand derrière la tête. La créature grogna maladroitement avant de tomber définitivement lourdement sur le sol. Un deuxième mourut de la même façon, et puis un troisième. Il n'en restait désormais que cinq. Les mouvements de Cortez s'enfilaient astucieusement les uns après les autres, tous engorgés de sa témérité suicidaire, et donnant évidemment de bons résultats. Résultats auxquels elle se vanterait assurément, si elle ne serait pas seule sur cette route.

Alors que le nombre de créatures diminuait, se comptant à trois, Cortez perdit son arme. Celle-ci était radicalement prise dans la tête de l'infecté qu'elle venait de tuer. Cortez avait beau y mettre toute sa force, rien n'y faisait: s'en était peine perdue avec son KM2000. Sans plus d'efforts pour récupérer son arme, Cortez se tourna vers le prochain assaillant. Elle fut cependant tirée par derrière et atterrit douloureusement sur l'asphalte grise en s'égratignant le bas du dos. Elle botta les visages des deux mort-vivants qui approchaient dangereusement leur gueule de sa chair. Une morsure, ça ne faisait pas mal du tout. Mais mourir de cette connerie, s'était une autre idée. Une seule morsure de cette créature contaminée infecte l'organisme au grand complet. En quelques jours, la personne infectée meurt. Sauf que le problème avec ce virus stupide, c'est que les morts reviennent à la vie. Un seul instinct primaire est conservé dans le cerveau de cette putain de créature mal élevée: le besoin de se nourrir.

Ce mal s'était répandu sur terre en 2009, tuant la moitié de la population mondiale en moins d'une année. Aujourd'hui, dans ce monde apocalyptique qu'était devenu la Terre, seuls quelques milliers d'individus avaient survécus. Mais se que tout le monde ignorait, c'est que ce virus transformant les humains en charognes était apparu volontairement, à San Francisco dans la Californie. Et pourquoi cette prétentieuse de Michelle Cortez le savait-elle? Simplement parce qu'elle était le chef d'une unité appartenant à la compagnie assignée à enrayer le virus et qu'elle y fut envoyée pour détruire toute source de contamination. Bref, assassiner la population. Elle aurait pu sauver quelques personnes et les aider à se sortir de ce trou à cannibales, mais voilà le problème: elle même ne pouvait plus sortir une fois entrée. Effectivement, ce fut juste un petit truc que les employeurs avaient oublié de leur dire à eux, les milliers de soldats qui avaient été forcés d'entrer à l'intérieur de la muraille de verre blindée que la division avait construite sur le périmètre de la ville afin d'empêcher quiconque de propager l'infection.

Mission MC-IA : L'avènementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant