Chapitre 29

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HOUSTON, TEXAS, 17 OCTOBRE 2011, 6:00:00

Leroy Vans arpentait les rues de la ville depuis déjà six heures, à la rechercher de la garce qu'était Shannon Santos. Ils s'étaient perdu de vue, mais Vans était presque certain qu'elle l'avait voulu sérieusement. Son esprit était occupé par le comportement inhabituel de Michelle Cortez. Elle avait tellement eut l'air fragile, et elle n'avait pas semblé vouloir offrir la moindre résistance contre le contaminé qui s'était jeté sur elle de plein fouet.

Les contaminés étaient presque tous sortis de Houston, avant la fermeture des portes, collés au cul des survivants qui s'échappaient par les différentes portes. Et c'était d'une chance pour Vans, qui n'avait plus de munitions. Il avait bien trouvé un magasin de fournitures militaires, il y avait peut-être cela quinze minutes, mais il n'y restait plus rien. Comme à la première vague de contamination, les gens en avaient embarqués plus qu'ils ne pouvaient, ne laissant rien aux autres.

Il cessa de marcher, à la lumière du faible soleil qui se levait comme toujours, aussi paisible et innocent, car un cri, non loin de sa position, se répercuta sur les édifices, et atteint son oreille comme un écho profond et terrorisé. Il courut vers l'est, d'où la provenance du cri, mais ne trouva rien d'autre qu'un immense festin de contaminés. Là se trouvaient près d'une cinquantaine de contaminés, heureusement tous préoccupés à manger de la chair morte. Vans tourna le coin, tachant de courir aussi vite qu'il le pouvait, même si c'était inutile: les contaminés n'étaient attirés que par l'odeur de sa chair d'humain, à des kilomètres à la ronde.

Leroy mit ses lunettes de soleil, car il trouvait que ça lui procurait une allure grave et confortable. S'il croisait un survivant, se qui le surprendrait énormément, il croyait que cette allure dégagerait une énergie assez puissante pour qu'ils perçoivent sa valeur et qu'ils se sentent en sécurité, gonflé par son orgueil démesuré. Mais lui-même doutait de ses capacités face à cette situation mortelle. Qui donc le croirait, alors?

- Un attardé mental, sûrement, se dit Vans, commençant à marcher comme si de rien n'était.

Un vent froid le transi, et il sentit ses cheveux châtains, coupés aux épaules, se transporter dans celui-ci. Ses vêtements se collèrent à sa peau tellement la puissance du vent était forte, et il avançait moins rapidement. Finalement, Vans s'arrêta totalement, absorbé par les bruits qu'il entendait.

Relevant la tête, il vit à l'horizon un immense essaim d'hélicoptères approcher par le sud. Vans tenta de trouver un espace dégagé, où les engins volants pourraient le voir et lui venir en aide. Il emmerdait les survivants et davantage encore Shannon Santos. L'homme choisit de grimper sur le toit d'un petit commerce, à l'agencement de deux routes. Il défonça la porte, qui était verrouillée, puis grimpa les escaliers à une vitesse dont il ne se serait même pas cru capable.

Puisqu'il n'y avait aucun accès pour le toit, situé à l'intérieur de l'édifice, Vans ouvrit une fenêtre et atteignit le toit avec difficulté. Il se suspendit dans les airs, puis se monta dangereusement sur le toit. Il se leva, alors que les hélicoptères passaient juste au-dessus de lui, et souleva ses bras, les bougeant de gauche à droite pour attirer l'attention de l'un des pilotes. Vans sauta sur place, mais les hélicoptères continuèrent leur route, sans se préoccuper de lui. L'agent les regarda s'éloigner, désespéré. Il avait reconnu le logo de la Silver Division sur les hélicoptères, donc pourquoi l'ignoraient-elles? La division était chargée de ramener les survivants trouvés dans la ville, logiquement, si elle envoyait des hélicoptères survoler Houston. Mais maintenant Vans n'en était plus aussi certain. Que mijotait exactement la Silver Division, personne ne le savait.

Il continua de sauter sur place, levant les bras, pour que quelqu'un puisse encore le remarquer, au loin, mais ce fut inutile. Les engins poursuivirent leur route, sans même se préoccuper des personnes saines.

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