Mission MC-IA : L'avènement

Chapitre 9

LAKE POWELL, UTAH, 28 SEPTEMBRE 2011, 19:00:00
base SD-1

Michelle Cortez referma la grille rapidement derrière elle. Elle barrait le passage qui plongeait encore plus en profondeur pour atteindre le bureau de Kaplan. Swagger plongea le premier dans l'obscurité et regardait à l'aide de sa lunette à infrarouge. Izzy le suivit avec précaution, suivant le mur de sa main afin de s'assurer qu'il n'allait pas trébucher. Mendes poursuivit en compagnie de Cortez, qui elle voyait dans le noir. Sa vision était vague mais elle décernait facilement ses coéquipiers qui avançait lentement. Cependant elle ne les somma pas de descendre plus rapidement.

Swagger ouvrit une porte sur sa gauche et une lumière orangée se profila dans les escaliers. Il l'examina brièvement et leur fit signe d'entrer. C'était une grande salle, remplie de tables et de chaises.

- C'est la salle à manger, les informa Adler en pénétrant à l'intérieur, content de retrouver un peu de lumière.

- Je l'ai déjà constaté, répondit Cortez impatiemment en se dirigeant vers une porte ouverte qui donnait sur la cuisine.

Tout était rangé normalement et rien ne traînait. Elle referma alors la porte et se dirigea de nouveau vers les escaliers pour atteindre les niveaux inférieurs. Swagger ferma la marche, empoignant son arme fortement.

- Cortez, tu m'as toujours pas dit comment tu t'es sauvé le cul de San Francisco.

- Après vous avoir perdu, moi et James avons parcouru la basse de la Silver Division qui se situait sous la ville. Après être tombé sur une unité qui débarrassait, on les a suivit et elle nous a mené à la sortie. Nous avons tués les soldats et sommes sortis, croyant que tout était fini. Mais tu connais la fin.

- Vous êtes sortis par une porte qui donnait sur le pont?

- Oui.

- Lorsque nous voulions sortir, cette porte s'est ouverte automatiquement. C'était étrange.

- Et combien de temps après mon départ?

- Trois jours exactement.

Cortez n'y réfléchit pas longtemps, car elle ne risquerait que de se trouver au pieds d'un mur infranchissable qui la submergerait d'un besoin ardent de le briser et de se renseigner plus qu'il ne lui en fallait. Elle continua d'avancer sans plus se préoccuper que de ses bottes qui frôlaient les escaliers à une vitesse rapide. Cortez discerna cependant un autre bruit, provenant de plus bas. Quelqu'un courait vers eux.

- Arrêtez! leur souffla-t-elle en saisissant son Skorpion VZ61, le pointant devant elle, prête à faire feu.

Ils s'immobilisèrent rapidement derrière elle et attendirent patiemment que le contaminé ose se montrer le bout du nez. Les escaliers étaient faites circulairement et il leur était impossible de savoir se qui arrivait.

Mais il se décida enfin à arriver. Un cri perça l'obscurité qui les entourait et une silhouette maigrichonne leur tomba dessus. Cortez tira sur sa tête et il retomba aussi vite qu'il était arrivé. Elle prit sa lampe torche et l'éclaira. Il était blême, en étant presque bleu. Ses yeux la surprirent.

- Merde, approchez! leur demanda-t-elle en éclairant une fois de plus ses yeux après avoir parcouru son corps maigre.

Ses yeux étaient d'un noir d'encre. Cortez souleva sa paupière et pu constater que l'ensemble de son oeil était semblable. Cortez se leva et se tourna vers Mendes, songeur.

- Tu sais qu'es-ce que c'est, ce truc bâtard?

- Non. Mais je sais qu'il était un scientifique. Je l'ai connu lors d'une mission.