Chapitre 14

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SAN FRANCISCO, CALIFORNIE, 23 JUIN 2009, 1:34:56

Le major Cortez se cacha à l'intersection de deux bâtiments. Elle avait débusqué un autre tireur embusqué. Embusqué, il ne l'était pas vraiment, en fait. Il tirait sur les contaminés et poussait des cris d'amusement, comme s'il écouterait un match de football.

Cortez se dévoila et tira sur le sniper avec ses deux Beretta 92. Elle manqua sa cible de peu et elle recula dans l'ombre du bâtiment. Les tirs du sniper frottèrent le mur de brique où elle se trouvait un instant plus tôt. Les éclats frappèrent Cortez de plein fouet et s'enfoncèrent dans la chair de ses bras. Cortez passa une seconde fois à l'attaque et atteignit le sniper d'une balle dans le coeur. Se dévoilant du bâtiment, Cortez vit les contaminés se diriger vers elle d'un pas rapide. Elle vida ses deux chargeurs dans la tête des contaminés, et ils tombèrent dans une flaque de sang sur le sol.

Cortez enleva le survêtement de son uniforme. Elle le jeta sur le sol d'un geste brusque et elle regarda l'étendue des dégâts sur son bras. Les éclats n'allaient pas être facile à enlever. Cortez traversa la rue et entra dans la pharmacie qu'elle avait reconnu à l'enseigne lumineuse. Elle leva ses deux pistolets et examina chacune des rangées. Le sang ne manquait pas, mais il n'y avait aucun signe de contaminés.

Cortez attrapa une pince à cils et une bouteille de désinfectant. Elle enleva un à un les morceaux de bétons pris dans sa chair et elle s'arrosa le bras de désinfectant. Sans perdre plus de temps, Cortez sortit par la porte arrière de la pharmacie.

Si ses calculs étaient bons, et si les informaticiens avaient dit juste, l'entrée des ''tracés rouges'' était deux rues plus loin. C'était sa porte de sortie. Malheureusement, elle avait perdu ses hommes. Ils devraient se débrouiller seuls maintenant pour se sortir de cette cage pleine de cannibales en rogne.

Un coup de feu retentit, non loin, à une douzaine de mètres derrière elle. Et ce n'était pas une arme de précision. Cortez rebroussa chemin et détourna la pharmacie. Elle leva son arme, pour s'assurer de ne pas s'être trompé sur l'identité du tireur. Si s'était Kessler, valait mieux tirer la première. Son seul espoir était de retrouvé son unité et les civils non infectés.

- Cortez? cria une voix qu'elle reconnaissait parfaitement bien.

- James? dit-elle à son tour, courant vers la source de l'appel.

Sawyer James avançait lui aussi. Ils se croisèrent devant la pharmacie.

- Où est le reste de l'unité? s'empressa de lui demander Cortez en observant derrière lui.

- Une attaque nous a séparé, il y a un peu moins d'une heure. Je les ai cherché, mais ils ont disparus. Nous devons partir, Cortez. Leur sort n'est plus entre tes mains. Tu as un plan pour traverser le mur blindé?

- Non, mais je crois avoir trouvé un chemin qui nous mènera en sécurité jusqu'au mur. Il ne nous restera qu'à le traverser. Je ne sais pas comment, mais on va trouver. Avant que les caissons de Zyklon B explosent, j'espère.

- Il nous faudrait Mickael Scofield pour traverser le mur, dit Sawyer en riant.

- C'est qui, ce type? l'interrogea Cortez.

- Il est dans Prison Break, répondit Sawyer avec insistance, voyant son air ignorant. Prison Break.

Cortez haussa les épaules et partit vers l'avant. Sawyer réprima un soupir de découragement et la suivit.

- Elle n'a jamais ouvert sa télévision ou quoi? se demanda Sawyer pour lui-même.

- J'accorde plus de temps à mon unité, répondit faiblement Cortez à la question de Sawyer. Et maintenant elle est dissoute.

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