Mission MC-IA : L'avènement

Chapitre 23

HOUSTON, TEXAS, 20:39:27, 16 OCTOBRE 2011
MANOIR CLARK

Les deux agents entrèrent dans la vaste salle de réception du manoir Clark. Personne ne sembla les apercevoir, se qu'ils jugèrent bien, car personne n'avait découvert qui ils étaient réellement.

- Où est l'allemand? Demanda Cortez à Swagger d'une vois à peine audible.

- Je ne le vois plus dans la salle, répondit-il après quelques secondes. Il est à l'extérieur, dans le parking.

- Qu'est ce qu'il fou là? Murmura Cortez.

- Je ne vois pas se qu'il fait, l'informa Swagger. Mais je te tiens au courant de ses moindres gestes.

- Bien, en conclu Cortez en regardant Adler, qui agissait différemment.

Il regardait droit devant lui, sans jamais détourner le regard. Ce fut à peine s'il prenait conscience de la présence de Cortez à son côté. Son regard était dur et faisait froid dans le dos. Même la jeune femme était mal à l'aise. On aurait dit qu'il s'agissait bien de Kurt Novoselic, et non du jeune Izzy Adler.

- Kurt, ça va? Lui demanda Cortez indirectement.

- Très bien, marmonna-t-il sans même baisser les yeux. Je me demandais juste se qu'il t'était arrivé, dans le stationnement.

- Je n'en sais pas plus, lui répondit honnêtement Cortez en sentant le regard d'un vieux directeur sur son postérieur.

- Je suis certain que tu le sais, répliqua Adler froidement.

- Tu m'as demandé d'être honnête avec toi, alors je te dit tout se que je sais.

- Cesse de me mentir. Tu n'as jamais dit la vérité, alors je n'ai aucune raison de te croire. Et de toute façon, après cette soirée, on ne se verra plus jamais. Alors économise ta salive pour poursuivre le travail.
Cortez haussa les sourcils, surprise de l'attitude d'Adler. Mais bon, il avait appris se qu'elle lui avait enseigné, alors elle n'avait pas de raison de le réprimander. Adler était devenu comme elle le souhaitait: méfiant, sévère et froid. Mais les paroles de Kate revinrent à ses pensées, celles où elle disait qu'elle et Adler devraient développer des liens forts et rester unis jusqu'à leur mort. C'était foutu.

- Le directeur allemand revient à l'intérieur du manoir, Cortez, l'avertit Swagger, cassant l'atmosphère désagréable qui s'était installée entre les deux agents. Il est en compagnie de l'australien.

Cortez chercha l'australien, et le trouva enfin proche des portes, en compagnie de l'allemand. Depuis le début de la soirée, ils ne s'étaient pas parlé, mais semblaient tout les deux dans les confidences, se tenant à l'écart des oreilles. Cortez discerna immédiatement le danger.

- Swagger, colle leur au cul, lui ordonna-t-elle à voix basse.

- Oui, chef!

Adler regarda dans la direction que lui pointa Cortez et remarqua que quelque chose n'allait pas. Kate arriva d'un pas pressé, les surprenant dans leur pensée.

- Olivia, demain tu viendras dans mon bureau, lui dit-elle à voix basse.

- Pourquoi, Kate?

- J'ai... Commença Kate avec hésitation. J'ai une lettre à te donner.

- De qui est la lettre? L'interrogea Cortez, surprise.

Kate se rapprocha d'elle et lui murmura le nom d'Orlov à l'oreille. Cortez blêmit, se demandant pourquoi Orlov lui avait envoyé une lettre.

- Quand l'a tu reçus? Lui demanda-t-elle.

- Ce n'est pas important, balbutia Kate en la regardant dans les yeux. Mais il l'a écrit avant de mourir.