Chapitre 24

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HOUSTON, TEXAS, 21:26:24, 16 OCTOBRE 2011
MANOIR CLARK

Cortez sentit de fortes vibrations s'approcher du manoir. Elle était assise sur le toit, écoutant les explications d'Adler au sujet de la cigarette empoisonné par une étrange substance.

- Alors tu crois que je vais bientôt ressentir les effets mortels de ce gaz neurologique? Le questionna-t-elle en se croisant les bras, soupçonneuse.

- Kate ne sait pas quels sont les effets exactes de ce poison, mais tu pourrais bien en mourir... Répondit Adler, hésitant.

- Génial! S'exclama Cortez en riant. Je ne sais pas si je vais y passer ce soir.

- Mais tu n'abandonneras pas, n'est-ce pas?

- Abandonner quoi? S'indisposa Cortez, le ton redevenu froid. Il n'y a plus d'opération Rayon de soleil. Ils sont tous partis en deux secondes!

- Je parlais d'abandonner la cause de ta détermination à débusquer les traîtres, la rectifia Adler.

- Quelle cause? S'écria Cortez en se levant, furieuse.

- Détruire la Silver Division, bon sang! Répliqua Adler avec le même ton de colère. Depuis deux ans, c'est la seule chose qui t'as conservé de la mort. Tu repères les bases de la division et tu les infiltre, espérant découvrir dans quoi ils t'ont embarqués, et quels sont leurs plans pour ton avenir. Alors il est hors de question d'abandonner cette quête, même si elle paraît infranchissable.

- Je mettrais mes recherches à terme, ne t'inquiète pas pour ça, répondit Cortez en regardant les hélicoptères, au loin. Même si ça me prend deux cents ans, je réussirais, et Kaplan et tout ses putains d'employés regretteront de m'avoir mêlés à leurs histoires et à leurs expérimentations génétiques.

- Quand a t'on parlé d'expérimentations génétiques? Dit Adler en riant.

- Tu es vraiment un imbécile, Adler. Selon toi, le VSD-10, c'était quoi? Un simple antivirus pour une putain de morsure? Je n'y crois pas une seconde. Ce produit infecte nous donne des forces et des réflexes incroyables et surhumains. Les blessures se soignent en quelques minutes, et j'ai des flashs terribles qui sortent de nul part. Ce n'était pas un petit médicament de la Silver Division qu'ils m'ont injectés, mais un virus parallèle, c'est évident.

- Un virus parallèle? S'étonna Adler, en croyant que le poison commençait à faire drôlement effet.

- Exact, affirma Cortez en se levant brusquement. Si je me fais mordre par l'un des contaminés, mon système immunitaire ne réagi pas à la menace. Je sens le virus agir, mais en me redonnant davantage de force. Comme si mon cerveau recueillait toutes ses substances et les jumelaient pour n'en faire qu'une, puissante et me procurant des états seconds d'une extrême prévoyance.

- Je vois... Dit Adler en fronçant les sourcils, prêtant l'oreille. Mais qu'est-ce qui fait ce bruit?

Cortez se tourna vers l'extrémité du bâtiment, voyant une ombre surdimensionnée approcher dans le parking. Elle souri, sachant que cet adversaire serait à sa taille, et que ce combat entrerait dans son histoire. Elle dévia légèrement vers Adler, qui la regardait, les yeux froids.

- Pars, maintenant, lui ordonna-t-elle, le sourire aux lèvres. La soirée est fini, et je sens sérieusement que je vais y passer durement.

Elle lui glissa un dernier regard, se doutant qu'elle ne le reverrait plus jamais. Elle regarda son visage, impassible, puis son départ lent.

- Trou du cul... Murmura-t-elle en se tournant vers le vide qui s'offrait devant elle, sautant en bas de l'immeuble.

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HOUSTON, TEXAS, 21:30:25, 16 OCTOBRE 2011
BUREAU DE KATE AMBROSE

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