Jour 16 : pleine mer

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Ecrit par Amanda Ditsone le manager, blackpearl2006

Consigne : troisième accusation


Mes pas martelant avec force le sol, je me dirige vers la réception du bateau, je n'en reviens pas qu'une femme de ménage ai osé fouiller dans mes affaires. Cette lettre était privée et celui qui l'a lu va penser que je détestais John, ce qui fait de moi la coupable idéale. 

Je ne l'aurais pas tué, même en le détestant de tout mon être, je n'en aurais pas eu la force. Ôter la vie à un être humain ne m'a jamais effleuré l'esprit, sachant qu'après la mort de ma mère d'un cancer j'ai été anéantie.

Il y a tellement de choses à découvrir qu'elle n'avait pas eu le temps de voir, et je ne priverai jamais un être humain de ça, jamais.

Je me dirige à vive allure vers la première personne que je vois qui se charge des problèmes que pourrait avoir les passagers.

C'est une femme avec de longs cheveux blonds et de beaux yeux bleu, elle est belle mais pas autant que Mély.

— Bonjour, que puis-je faire pour vous ? me demande-t-elle avec un sourire avenant.

— Une de vos foutues femme de ménage a fouillé dans ma cabine ! lui dis-je sans prendre la peine de la saluer.

— Comment pouvez-vous dire que c'est une femme de ménage qui est entrée dans votre cabine ?

— Car il n'y a qu'elles qui ont une carte pour entrer dans toutes les cabines !

— Vous n'avez pas donné une de vos clé à une de vos connaissances par hasard ?

— Non, je le saurais si j'avais fait ça ! 

Je commence à perdre patience et elle doit sans rendre compte car elle me dit qu'elle va en parler à son supérieur et qu'il essaiera de trouver qui a bien pu entrer dans ma chambre.

En me retournant pour rentrer dans ma chambre je vois deux agents de police se diriger dans ma direction, et lorsqu'ils sont devant moi j'entends une phrase qui m'interpelle :

— Suivez-nous, nous avons quelques questions à vous poser, mademoiselle Ditsone.

Sans un mot, je les suis. Je me demande bien pourquoi il veulent encore m'interroger alors qu'ils l'ont déjà fait.

Arrivée devant une porte débouchant sur une salle d'interrogatoire improvisée, ils me font signe de m'asseoir sur une chaise placée devant un bureau et deux autres chaises.

— Savez-vous pourquoi l'on vous a fait venir ici, mademoiselle Ditsone ? me demande l'un des deux hommes.

— Non, je ne sais pas.

— Une personne dans la matinée à trouver une lettre suspecte dans votre chambre, voyez-vous de quoi il s'agit ? 

Je frémis d'horreur, je sais très bien de quoi il parle, et ma principale préoccupation est de savoir comment je vais prouver mon innocence.

— Oui, je vois de quoi vous parler.

— Nous aimerions savoir pourquoi vous avez écrit cette lettre, qui n'était pourtant adressée à personne apparemment.

— J'ai écrit cette lettre ou note, pour vider ma colère que je ressentais au fond de moi.

— À la fin de cette lettre, une phrase retient toute notre attention. Je cite « Je vais craquer, et personne ne sera la pour m'en empêcher. »

— J'ai écrit cette phrase car je voulais déclarer mes sentiments à une personne sur le bateau.

— Pouvez-vous nous dire son nom ?

— heu... Mely, Mely Adams.

— Dans la lettre, nous y lisons également des phrases d'insultes destinées à John. Et de ce que l'on nous a dit, mademoiselle Adams entretenait une liaison avec cet homme. L'auriez-vous tué par jalousie ?

— Je n'aurais jamais fait ça, le meurtre est l'une des pires chose au monde. Et vous savez bien où j'étais ce soir là et avec qui !

— Certes, vous avez un alibi. Des personnes nous ont prouvé que vous n'y êtes pour rien. Mais, vous avez peut-être un complice, qui l'a fait pour vous.

— Comment osez-vous !

— Nous cherchons juste à résoudre un meurtre. Et tout le monde est suspect sur ce bateau, même vous, dit-il en me pointant du doigt.

— Sachez que je n'aurais jamais demandé à quelqu'un de le faire. Dans cette lettre certes j'avoue ma colère envers John mais ça n'empêche que je ne l'aurais tué pour rien au monde !

— Bien, merci d'avoir accepté de discuter avec nous mademoiselle Ditsone.

Je me lève de ma chaise et pars avec précipitation de cette pièce qui commence à me donner sérieusement la nausée.

Mes jambes me mènent d'elles-même vers ma cabine que j'ouvre avec force pour me diriger vers mon lit sur lequel je m'allonge en étoile de mer.

Cette journée n'est définitivement pas la mienne, je n'en reviens pas qu'ils m'interrogent pour un meurtre dans lequel je n'ai absolument rien à voir !

La personne qui a rapporté le contenu des lettres ne devait pas être une femme de ménage, ça c'est sûr. Ça doit forcément être une personne que je connais, j'en suis sûre et certaine, mon instinct ne me trompe jamais.

Murder PartyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant