Je te l'avais dit....

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Dispute..

Les journées étaient chaudes et nuageuses en ce mois d'avril.. Niamey espérait avoir ses premières pluies dans quelques semaines..

Depuis l'annonce de cette terrible nouvelle, dame Roumana se retrouvait à réfléchir chaque fois qu'elle se retrouvait seule.

Au bureau ou à la maison, elle ne cessait de repenser à l'annonce que lui avait faite son amie Nabou.

Cette dernière avait été vraiment très courageuse d'avoir pu dire une telle chose à son amie tout en sachant qu'elle violait le secret de profession.

Son imprudence était par contre compréhensible. Roumana était pour elle une amie hors du commun. Cette femme au cœur déraisonnablement généreux lui avait rendu service plus d'une fois.

Lorsque Nabou avait ses problèmes de couples, de famille, elle se tournait toujours vers son amie auprès de laquelle elle trouvait un réconfort absolu. Le médecin avait alors refusé de se taire face à cette nouvelle.

Alhassane shehu avait encore voyagé. Il n'était pas au pays lorsque sa femme avait appris qu'il portait le virus du sida dans son corps.

Roumana avait passé 3 jours à la clinique avant d'être libérée. Elle avait été soumise aux même test et fut heureuse de constater qu'elle ne portait rien..

Maintenant qu'elle avait retrouvé un peu de force et de lucidité, elle ne voulait qu'une seule chose.

Réparer les torts qu'elle avait causé par la faute de son époux.

Après une brève hésitation, elle entra dans la chambre de Oumah afin de lui parler. Depuis qu'elle avait obligé la sœur de celle-ci à quitter la maison, Oumah ne lui parlait que pour le strict minimum.

-je peux te parler ? demanda Roumana.

Oumah qui était couchée, téléphone en main se redressa surprise de voir sa tante hésiter.

-oui tanti, ai-je fais quelque chose ?

-oh non.. J'aimerais m'excuser sincèrement pour mon comportement de ces derniers mois..

-je.. je ne comprends pas.. fit Oumah en fronçant ses sourcils.

Tante Roumana n'était pas entrain de s'excuser pour avoir chasser sa sœur. C'est impossible n'est ce pas ?

-je me rends compte que j'ai commis une grave erreur de jugement Oumalhere.. Ta sœur ne méritait pas ça j'en suis consciente à présent dit-elle en fuyant le regard de sa nièce.

-il n'est pas un peu tard pour ça ? Je veux dire, vous avez maltraité ma sœur. Vous l'avez chassé comme une mal propre à une heure indécente et maintenant.. Vous voulez vous excuser !

-calme toi s'il te plaît. J'étais victime d'un amour malsain alors s'il te plaît, essaie de me pardonner Oumah.. J'ai vécu plus de 25ans avec cet homme. Je croyais bien le connaître mais je me rends compte que tout n'est qu'illusion..

-il s'est bien moqué de moi et je l'attend de pieds ferme. Tout ce que je te demande, c'est de faire un effort pour me pardonner. Il a failli aussi t'avoir je me trompe ?