[Chapitre Bonus : Christmas Edition]

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BARD ET L'HOMME EN VERT


En ces temps de fêtes, je me rappelle une aventure que j'ai lu autrefois. Une aventure qui se déroulait bien avant que Thorin, Yseult et la compagnie ne viennent perturber le calme d'Esgaroth. Ainsi, je vais vous conter le premier noël de Bard le batelier. 

Les toitures des maisons de Lacville étaient couverte d'une fine couche de poudreuse blanche. Le froid avait glacé les eaux, et bien que le maître avait formellement interdit de patiner ou s'amuser sur cette patinoire éphémère, enfants et adultes y prenaient du bon temps. Leur unique malheur venait des ventes de légumes et de poissons qui diminuaient en cette période, car le maître, lui, ne réduisait aucunement ses terribles impôts. Comme chaque année, il y avait ce jour de célébration familiale. Un jour qui avait été écrit et définit il y avait des milliers de lunes de cela. Tous ignoraient d'où venait cette tradition de joie, mais tous en profitaient. Certains plus que d'autres, car la richesse ne coulait pas dans les fleuves pour tout le monde. Que cela était malheureux de ne pas avoir le bonheur de vivre ces célébrations à cause du manque de quelques pièces d'or. L'entraide était la clé de ce terrible problème. Pourtant, cette année, la famille de Bard le batelier, qui avait vécu le malheur d'une grande perte, ne reçu que peu d'aide. Oui, l'argent manquait terriblement à ce jeune veuf et ses trois enfants. Le père, n'étant plus que l'unique source de pièce et n'ayant pas le moindre travail en cette période, ne pouvait se permettre quelques écart pour de vaines célébrations. Et malgré tout ses efforts Sigrid, la plus âgées des trois, ne parvenait à emmener un peu de joie dans son foyer. Elle s'attristait de voir son père si peiné et son frère si muet quant à sa douleur. Quant à Tilda, la cadette, elle était trop jeune pour comprendre le déroulement des derniers tragiques événements. Ainsi, la fillette était l'unique sourire de sa sœur aîné. 

Cela se déroula la veille de ce jour si spécial. Alors que Bard s'adonnait à quelques tâches quotidienne, Tilda s'en approcha. De sa main, elle tira la chemise usé de son pauvre père. Celui-ci, lorsqu'il la vit, ne put cacher son sourire timide. 

"Que veux-tu? demanda Bard.

- Le cheval de maman.

- Nous ne l'avons plus chérie, il a été vendu.

- Pas celui-ci, je veux le cheval de maman! insista Tilda.

- Maman n'avait aucun autre cheval.

- Si, il venait des nuages, là où l'épaisse brume ne se dissout jamais, là où nul ne veux s'aventurer, là où le bois est sacré, là où vit le cheval de maman, je le veux."

Le batelier soupira lentement en levant son regard sur l'horizon qu'offrait la fenêtre. Je le sais, vous voilà perdu dans ce récit, n'ayez crainte, je vais vous en dire davantage, le cheval que désirait Tilda n'était aucunement fait de chair, de poils, et d'os! Non! Le cheval de Tilda n'était que le bout d'un étrange arbre qui poussait dans la montagne non loin de Lacville, une montagne bien spécial, mais cela vous le comprendrez plus tard. Bard, le savait, car ce cheval sculpté avait été le premier cadeau qu'il avait fait à son épouse. Il avait bravé nombre de paysage pour lui offrir ce précieux présent, ce n'était pas un simple bois que nous pouvions arracher à notre guise, car l'arbre vivait, parlait et se mouvait mais surtout riait. Lorsqu'il vit l'étoile briller dans les yeux de son enfant, il n'hésita pas la moindre seconde et partit prendre son manteau le plus chaud. L'instant d'après, il était sur le point de son départ.

" Où pars-tu? demanda Sigrid.

- Quelque chose attend ma venue.

- Quoi donc? Je ne comprend pas! grogna Bain.

Une Bière Si Brune ( The Hobbit)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant