Une Bière Si Brune ( The Hobbit)

Chapitre 4 : Les gemmes blanche

Ils devaient être une vingtaine, peut être moins, à encercler la compagnie de Thorin. Les araignées leur avaient déjà causé un grand tort et voila que ces êtres aux oreilles en pointe venaient à leur tour mettre leur pagaille. Les nains ne demandaient pas qu'on leur apporte les étoiles, mais simplement un passage dans cette forêt, aussi maudite qu'elle pouvait être. Menacé par ces nombreux traits en flèches, la compagnie se résigna à coopérer. Leur solution viendrait sans doute. Mais cette décision bien douloureuse fut malheureusement prise alors que les hurlements de Kili résonnèrent contre les troncs. Malheur! Il était vrai que le tout jeune nain ne se trouvait pas dans ces rangs. Fili, son frère, voulu rebrousser chemin afin de lui porter secours, mais les elfes en décidèrent autrement et ne le laissèrent aucunement passer. Ce fut donc dans l'inquiétude et le silence que les prochaines minutes se déroulèrent. Les cris s'étaient tu. Il n'y avait plus que l'angoisse, les branches craquantes et le calme maudit qui gagnait l'instant. Cependant, le soulagement les gagna lorsque le jeune Kili arriva en parfait état au côté d'une elfe à la longue chevelure rousse.

"Fouillez les, ordonna d'un ton sec l'elfe blond qui prit comme occupation Gloin."

Il déroba un petit objet personnel du pauvre nain. Un objet qui lui était précieux, plus que tout autre chose. Deux portraits de la famille de son prisonnier, qui se retrouva bien accommodé qu'on lui retire ce bien.

"Rendez moi ça c'est personnel, protesta Gloin de sa grosse voix.

- Qui est-ce ? Ton frère ? interrogea l'elfe avec dégoût.

- C'est mon épouse.

- Et c'est quoi cette horrible créature ? Un gobelin mutant ?

- C'est mon jeune garçon Gimli."

L'elfe blond haussa un sourcil à ces révélations. Tout comme son père, qui n'était autre que le grand Roi Thranduil, il détestait les nains. Pour lui, ce n'était que des êtres perfide, désagréable et avare. Quant à l'odeur, il avait bien là la preuve que ce que l'on disait était vrai. Car ses prisonniers n'avaient pas le parfum le plus agréable qu'il soit. L'elfe rousse s'approcha du prince et lui glissa des mots dans une langue incompréhensible

"Ishkhaqwi ai durugnul, in khuzdûl!( Trad: Un fléau sur votre cou ! ) marmonna Yseult alors qu'on lui prenait son épée."

Thorin, qui se trouvait à pas moins d'un pas, n'échappait pas à la fouille. Bien, qu'aussi mécontent que la Dame d'Erebor, il coopérait. Épée, hache, arc, flèches, l'héritier avait tout donner sans protester. Mais la colère lui monta au coeur, lorsque l'un des soldats s'empara d'un objet de valeur.

"Rendez moi ça! répliqua le nain."

Yseult tourna le regard sur sa gauche où la scène se déroulait. Son visage se décomposa de surprise lorsqu'elle reconnu, dans la main de l'elfe, pendant à une chaîne d'or, l'anneau d'engagement que Thorin lui avait passé au doigt. Ah! Cet anneau! Un odieux orque le lui avait arraché lors de la bataille de la Moria, la jeune femme songeait ne jamais revoir la clarté de ce bijoux et l'éclat de la pierre océan qui l'ornait.

"C'est..personnel, siffla le nain entre ses dents."

L'elfe rousse passa à l'instant. Dans la langue de son peuple, elle sembla autoriser le soldat aux oreilles pointu de rendre l'anneau au nain. Ce dernier s'en empara comme une bourrasque de vent. Repassant la chaîne à son cou, et dissimulant l'ornement sous son vêtement. Thorin sentait le regard de celle qu'il s'était promise, mais n'osa le croiser. Le retour de la Dame était encore vif dans sa mémoire, et bien qu'il en était heureux, il lui fallait encore accepter l'abandon de celle-ci. L'épée de l'héritier fut apporté au prince elfe. Ce dernier la contemplant, remarquant avec aisance que le fer avait été forgé par ceux de son clan.