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Audric

Allongé dans mon lit, je contemple le plafond d'un œil aussi noir que la nuit. Putain, pourquoi il faut toujours que tout partes en cacahuète ? Et puis, pourquoi Peyton ne m'a pas laissé le temps de m'expliquer ? Avant, c'était moi qui avait des excès de jalousie. Pas elle.

Juliet m'a pété un scandale tout à l'heure. Elle a débarqué chez Karen telle une furie et m'a incendié pour avoir « couché » avec Zoey. Mais merde, quand je dis qu'il ne s'est rien passé : il ne s'est rien passé !
Je sais que je devrai dire à Peyton ce qu'il s'est réellement passé avec Zoey mais elle m'a fait promettre de ne pas en parler et je dois avouer que pour le moment j'ai juste envie de passer du temps avec elle, d'apprendre à la connaître sans mêler les autres a notre histoire.

Je souris sans m'en rendre compte rien que de penser à elle. Putain si j'avais su qu'un truc pareil me tomberai dessus, j'aurai tout fait pour me retrouver à Rikers le plus tôt possible...

6 mois plus tôt.....

Je comprends pas ce qu'il m'arrive. J'ai mal partout. Je tente d'ouvrir les yeux mais une lumière m'aveugle et je les referme avec un grognement.

- Désolée.

- Hmmmmf je suis où ?

Ma voix est rauque, j'ai mal à la gorge et lorsque je tente de bouger une douleur fulgurante me traverse le corps.

- Ne bougez pas, Monsieur Baker. Vous êtes à l'infirmerie de la prison. Vous avez eu une... altercation avec d'autres prisonniers.

Ah oui... mon père était là. Dans cette foutue prison.

- Mon... mon père.

- Il... je suis désolée.

Putain.

Je me redresse tant bien que mal et l'infirmière me donne à boire, elle tient le verre et une paille car mes bras sont encore engourdis. Ses yeux se pose sur mon torse et je vois ses joues se teinter de rose et je comprends alors que je suis torse nu et que mes tatouages doivent lui faire de l'œil. Toujours pareil... je soupire et me rallonge en mettant le plus de distance possible entre nous. La nana doit bien avoir l'âge de Karen ! Et dans ma tête, quoique j'en dise il y a toujours une femme aux cheveux châtains et au regard perçant à deux couleurs.

- Hmmm... vous avez reçut un coup de couteau dans le ventre et un autre dans le bras. Ne vous inquiétez pas, ajoute-t-elle rapidement en voyant que je panique, vous êtes suturé.

Je hoche doucement la tête et passe mes doigts sur la ligne de point sur mon ventre. Aïe... ça fait un mal de chien ! Les événements de la veille me percutent de plein fouet.

Ça avait prit du temps après notre première rencontre avec mon père pour que j'accepte de lui parler. Il m'avait instantanément reconnu, comme quoi quand on dit que les parents reconnaissent toujours leurs enfants... il avait tout fait pour me rencontrer mais en vain. Je refusai en bloc. J'avais toujours la haine contre lui. S'il n'était pas partit de chez nous, rien n'aurait été pareil. Mon petit frère serait vivant, ma mère ne m'aurait pas abandonné comme une merde et surtout, j'aurais pas vécu tout ces trucs horribles.
Bon, je n'aurais pas rencontré Peyton non plus cela dit... c'est cette petite piqûre de rappel qui m'avait fait accepter son énième demande de rencontre et le lendemain nous nous étions vus dans la bibliothèque de la prison. Ça avait été étrange comme rencontre. J'étais silencieux, lui un peu gauche. Mais au fil des jours qui passait, nous nous voyions de plus en plus souvent. Nous avons réappris à nous connaître. Un jour, j'ai osé lui demandé la raison de sa présence dans cette prison de haute sécurité.

Dernier Round (Tome 2) - ✔️Terminée (non corrigé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant