Chapitre 22 (3/3)

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Il vient se coller contre moi, le corps couvert de transpiration post-coïtale, ce qui ne me rebute pas pour une fois. Je l'embrasse, un baiser plein de tendresse, je sens sa main me caresser puis devenir immobile. Quand je m'écarte, je le vois lutter contre l'endormissement. Je ne sais pas comment je dois réagir, mon cerveau prend les devants et me rappelle que j'ai mis une pizza au four. Je crie un gros "Merde" avant de me lever précipitamment, de prendre le premier truc avant lequel je peux me couvrir et je fonce dans la cuisine.

Je regarde à travers la vitre du four et remarque que la pizza a à peine décongeler. Angelo arrive à son tour, il a remis son boxer. Il vient me prendre dans ses bras pendant que j'ouvre la porte du four.

— Elle n'a pas cuit, lui expliqué-je.

Il me montre le thermostat.

— Si tu laisses la température à zéro, c'est ce qu'il risque d'arriver.

Je referme la porte et pose mon front dessus la vitre. Je rougis de honte, je sens sa chaleur irradier mon dos. Il me demande :

— Tu veux qu'on la mange maintenant ou on voit ça plus tard ?

Mon ventre gargouille bruyamment.

— Ok, répond-il. Tu vas surveiller le four et je reviens, me dit-il avant de tourner le thermostat et de s'éloigner dans le couloir.

Je referme les pans du peignoir que j'ai pris en quatrième vitesse avant de sortir de la chambre. Angelo revient, il a remis sa chemise qu'il a gardé déboutonner, il me tend ma culotte et la ceinture du peignoir. Avec un clin d'œil, il me dit :

— Ça sera plus agréable pour s'asseoir sur vos vieilles chaises en bois si tu mets une culotte.

Je suis un peu gênée de devoir mettre ma culotte devant lui, mais il semble apprécier le spectacle surtout avec mon peignoir grand ouvert qui dévoile ma nudité. Une fois mes fesses recouvertes, je me dépêcher de fermer mon déshabillé à l'aide de la ceinture. Angelo sort ensuite la vaisselle et entreprend de mettre la table. Je pars chercher la carafe d'eau et nos verres au salon. Je dis à Angelo qu'il y a une bouteille de vin blanc au frigo, il sort la bouteille et nous sert un verre chacun.

C'est très étrange de se retrouver assis l'un en face de l'autre presque nu autour d'une table dressée. La seule chose qui me vient à l'esprit, c'est de raconter la raison de ma panne de voiture. Je me désespère moi-même, je viens de vivre l'un des moments dont j'ai toujours plus ou moins secrètement rêvé et je parle de ma voiture. Il me demande combien m'a demandé le garagiste pour les réparations et me dit que c'est un gars sérieux quand il entend le prix des réparations. Il enchaîne sur la journée de travail qu'il a eu et ce qu'il a de prévu le lendemain. Je comprends mieux sa fatigue de tout à l'heure, je sais que le sexe peut avoir un effet apaisant chez certaines personnes, notamment les hommes, mais rien qu'à entendre son histoire, j'ai envie de bailler.J'avais peur de polluer cette soirée de conversations sans intérêt et je me rends compte que la banalité du quotidien à ses avantages, même si les raconter à moitié nu leur apporte un certain charme. S'il m'avait fait une grande déclaration d'amour, cela m'aurait semblé faux, comme si tout était trop parfait.

J'oublie une nouvelle fois la pizza au four, celle-ci est sauvée par le flair d'Angelo qui lui évite une jolie couleur noirâtre et un goût proche du charbon. Le voir sortir le repas du four avec son boxer et sa chemise ouverte me donne l'idée d'un calendrier digne des Dieux du Stade mais version pizzaïolo. Je mets rapidement ce fantasme de côté, même si l'homme devant moi en est le héros principal, j'ai surtout peur de sourire bêtement et de me retrouver avec un filet de bave ou avec plus de certitude, une brûlure sur les cuisses due à la chute d'un morceau de pizza. Nous mangeons tout en continuant notre conversation banale.

À la fin du repas, Angelo se lève, vient me rejoindre et m'embrasse. Je me lève, il me prend la main et m'attire dans le couloir pour m'emmener directement dans ma chambre. J'ai à peine le temps de prendre une bouteille d'eau, s'hydrater, c'est très important dans ces moments-là.

*********

Alors ce chapitre ? Comment le trouvez-vous ?

J'ai un peu de temps libre pendant deux-trois jours, je vais essayer d'écrire la chapitre suivant, mais la suite risque d'être plus longue à arriver, je suis sur Paris de jeudi à dimanche pour un séminaire pour mon entreprise avec la franchise avec qui j'ai signé, la semaine suivante, je fais un bref séjour en Bretagne revoir des amis et ensuite j'enchaîne sur une formation d'une semaine. À défaut d'avoir du temps pour écrire et surtout l'énergie, je travaillerais sur la trame pour pouvoir avancer plus vite.

En attendant, je réserve de sacrées surprises à nos amis.

Bonne lecture,

Emilie

Garde un œil sur elle ! (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant