Chapitre 23

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Je suis réveillée dans mon sommeil en sentant quelque chose me chatouiller le dos. C'est rare, mais j'ai dormi une bonne partie de la nuit presque sur le ventre. J'ouvre les yeux et sens que l'on déplace les mèches de mes cheveux le long de mes épaules. Je tourne la tête et voit Angelo, allongé sur le flanc, appuyé sur son coude, avec son bras libre qui agite mes cheveux.

Il me sourit quand nos regards se croisent et repose ce qu'il a entre ses doigts. Il pose sa main en haut de mon dos et la fait glisser rapidement jusqu'à ma chute de reins. Je ne m'étais pas préparée suffisamment à son geste et mon coude s'écarte de mon corps pour aller flanquer un coup dans le flanc d'Angelo.

— Aïe ! se plaint-il.

Je me lève à moitié pour m'excuser, je tends la main vers l'endroit où je l'ai touché.

— Oh non ! Je suis désolée, c'est un réflexe, je suis très chatouilleuse, il faut que je prépare mon corps à être touché, surtout le matin !

Il sourit, capture ma main et m'attire contre lui avant de m'embrasser dans le cou. Nos corps nus se retrouvent, il libère ma main et les siennes m'enlacent. Je passe mes bras autour de son cou et me blottis contre lui. Je pousse un long soupir de bien-être. Nous restons ainsi un moment, essayant de nous réveiller à grand renfort de caresses.

Mon désir sortit de sa langueur et je tente des gestes un peu plus osés. Angelo repousse ma main.

— Désolée cara, je dois aller au travail tôt ce matin, me dit-il avant de s'écarter.

Je boude légèrement avant de demander :

— Il est quelle heure ?

Il se tourne vers mon réveil et me répond :

— Bientôt sept heures du matin, je dois être à l'agence à huit heures pour récupérer des documents. On a rendez-vous avec Steph à la banque pour renégocier notre prêt ce matin.

Il se lève et m'abandonne dans le lit. Je m'allonge sur le dos, mes seins pointant hors des draps. Je prends un bout du drap et les recouvre, une de mes jambes se découvre à son tour privée du tissu par mon geste. Angelo ne loupe rien du spectacle.

— Tu me fait penser comme ceci à la Vénus de Botticelli. Tu n'es pas dans un coquillage, mais avec tes cheveux longs, c'est l'image qui m'est venu en tête.

— J'aurais plutôt pensé à la Vénus d'Urbin comme je suis dans un lit, recouverte contrairement au tableau.

— En tous cas, tu as les mêmes rondeurs que les femmes des deux tableaux.

Il me fait face, je baisse les yeux et remarque son enthousiasme. Je ne peux m'empêcher de faire la remarque.

— Mes formes te plaisent beaucoup si j'en juge ce que je vois. Ça va être dur de se concentrer dans cet état, me moqué-je en insistant sur ce mot.

Il m'attrape mes jambes l'une après l'autre et m'attire sur le bord du lit, me les laissant pendante dans le vide. Le drap m'a laissé tomber et je suis nue devant lui. Il se penche en avant en appuyant les paumes de ses mains de chaque côté de mon ventre. Son regard plonge dans le mien, il dégage l'une de ses mains et me caresse le ventre.

— J'ai très envie de toi, mais je ne te laisserais pas m'ensorceler ce matin, cara.

Je fronce les sourcils.

— Qu'est-ce que tu as dit ? Caro, non ?

Il secoue la tête tout en continuant de me caresser et de me rendre folle par la même occasion.

Garde un œil sur elle ! (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant