Chapitre 37

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Angelo

J'arrive en bas de l'immeuble de Gabriel, je regarde le banc où il a trouvé Caro en larmes, j'ai le coeur qui se morcelle. Je l'appele mon ami par l'interphone, pour qu'il m'ouvre. Il semble surpris que je sois venu aussi vite. Je monte les escaliers, ne sachant toujours pas la réaction que j'aurais en le voyant. Quand il me fait entrer, je lui trouve les traits tirés, je me souviens à ce moment de ses difficultés familiales. J'ai un peu plus de scrupules à lui demander des comptes.

Il me propose à boire, ce que j'accepte et je m'installe sur une chaise autour de sa table. Il me ramène une bière et je remarque à ce moment la présence d'un deuxième verre et d'un album photo.

— Tu as reçu quelqu'un ? lui demandé-je, en toute innocence.

Il hésite un instant avant de me répondre :

— Ta soeur est venue, on devait discuter.

Je reste un instant coi, avant de me dire qu'il fallait bien qu'ils se reparlent tous les deux, un jour.

— Je vais faire mon grand-frère chiant, mais vous avez parlé de quoi ?

Il boit son verre d'eau avant de me répondre :

— Du bébé, principalement. Du rôle que je souhaite avoir auprès de lui.

— Et ? l'incité-je à développer.

Il sourit.

— Je m'attendais à un interrogatoire en règle.

— Je viens d'en subir un d'Elisa, chacun son tour.

— J'ai dit à Lucia que je compte être présent pour notre enfant et pour elle. Même si c'est difficile entre nous en ce moment, je serais là et que j'espère que nous trouverons un moyen de régler notre différent.

— Tu lui as demandé si tu étais vraiment le père ?

Gab fronce les sourcils avant de refuter fermement ma question.

— Non ! Bien sûr que non. Si ta soeur dit que je suis le père de l'enfant, c'est vrai. Jamais elle ne ferait ça ! Si Caro t'annoncait qu'elle attendait ton enfant, tu penserais quoi ? Dis-moi que tu la croirais sur parole, sinon ça me ferait chier de t'avoir défendu auprès d'elle quand je l'ai trouvé en bas en train de pleurer.

Ça m'irrite qu'il puisse me croire capable de ne pas faire confiance à ce point à Caro.

— Si Caro m'annonçait qu'elle est enceinte, bien sûr que j'en serai certain d'être le père. J'ai suffisamment confiance en elle pour ça. Après on fait attention, on se protège.

— Parce que tu crois qu'on l'a fait sans rien ! On a toujours fait attention justement parce ta soeur ne tolère pas plusieurs types de contraception. On est tombé sur le pourcentage d'erreur qu'on espérait ne jamais connaître.

Je ne sais plus quoi dire, je refuse de rentrer davantage dans l'intimité de ma soeur. Je veux juste savoir depuis combien de temps cela dure.

— J'aimerais savoir depuis quand toi et ma soeur vous ..., enfin tu vois, et pourquoi vous ne m'en avez parlé ?

— Six ans, pas interrompu, juste six que l'on se retrouve souvent, que l'on essaye de passer à travers notre attirance sans jamais y réussir. Si je ne te l'ai jamais dit, c'est parce que je ne me voyais venir te dire "je couche avec ta soeur et je l'aime, mais c'est compliqué, j'ai une famille de merde qui ne l'acceptera jamais et qui la fera souffrir". Tu sais comment est mes parents, ce que l'on a dû endurer, mon frère et moi, je voulais ne pas lui faire subir ça.

Garde un œil sur elle ! (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant