Arrivée dans la cuisine, elle s'installe autour de la table et me demande :
— Tu me prépares quoi de beau à manger ?
Je m'approche d'elle, pose mes avants-bras sur la table et place ma tête à quelques centimètres de la sienne avant de lui demander :
— Dans un couple, ce n'est pas la femme qui fait le repas ?
Elle lève les yeux au ciel, plus par jeu que par exaspération, elle a compris que je blaguais.
— Ta mère n'avait pas dû penser que tu serais avec quelqu'un qui ne sache pas cuisiner un plat sans le brûler.
— Par chance, ma mère a un frère resté en Italie qui tient un restaurant alors il était très important pour elle que nous allions tous faire un tour chaque été pour apprendre à faire à manger dans les pures traditions de la cuisine italienne. Mon instinct de survie, lui, m'indique qu'il n'est pas sage, en effet, de te laisser aux fourneaux. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ?
Elle fait mine de réfléchir avant de répondre :
— Surprends-moi ! Je te fais entièrement confiance, mais en amuse-bouche j'ai une petite idée, dit-elle, mutine.
Je m'approche encore d'elle et avant de déposer un baiser sur ses lèvres, je lui dis :
— Madame est servie.
Après un rapide baiser, je me dirige vers le frigo et lui demande :
— Je veux bien faire à manger mais tu es la reine du café. Est-ce que tu peux le préparer ?
Elle se lève et ouvre les placards à la recherche de notre carburant caféiné. Elle s'exclame en sortant le paquet :
— Vous achetez ce café-là ? Il y a deux ans ? Lucia m'a fait la réflexion que c'était stupide de mettre autant d'argent dans un café et que de toute façon ça avait le même goût.
— Ça fait quelques mois qu'on l'achète, on venait de finir celui que l'on achetait avant et c'est notre mère qui est allée faire les courses, elle était à la maison ce jour-là. Tu sais qu'elle aime bien aller à l'épicerie italienne, elle a trouvé là-bas. On a fini le paquet et quand on a racheté celui qu'on prenait avant, on le trouvait pas dégueu mais on n'a jamais réussi à obtenir un aussi bon que le tien. Depuis, j'en achète pour le bureau.
— Vous ne prennez pas de machine à capsule ? Je sais que Lu essaie de me cacher la sienne.
— C'est une vieille cafetière, elle fonctionne très bien, on ne va pas en racheté une autre surtout vu le nombre de cafés que boit Stéphane quand il est au bureau. En attendant un brunch ça te dit ?
Elle acquiesce et je sors du frigo de quoi faire une omelette, un peu de fromage et quoi agrémenter tout ça. Je trouve une moitié de baguette au freezer, le découpe en deux, le réchauffe un peu au micro-ondes avant de le garnir de pancetta, de parmesan et de recouvrir d'huile d'olive. J'enfourne le tout pendant que je prépare le reste. Après une demi-heure aux fourneaux, le brunch est prêt.
Caro s'installe à table après nous avoir servi du café, je l'embrasse en passant quand je dépose son assiette. Nous n'entendons pas la porte s'ouvrir, nous sommes interrompu par une exclamation de ma soeur.
— Je crois qu'on dérange, dit-elle à quelqu'un.
Je lève les yeux et aperçoit Nico qui nous regarde, je crois voir quelque chose de triste dans son regard pendant un instant. Cette impression s'en va rapidement et il s'approche pour nous dire bonjour. Caro est cramoisie de honte d'avoir été prise sur le fait et fait la bise à Lucia et mon cousin puis je serre la main de ce dernier. Il marmonne quelque chose avant de s'éclipser.
Lucia s'approche de la table et nous demande si elle peut se joindre à nous.
— Même pas en rêve, lui répondis-je. Tu devais rentrer que cet après-midi donc tu n'es pas prévue. Y a de la pancetta au frigo si tu veux.
Lucia fait la moue.
— Je pensais plutôt à l'omelette. J'ai juste besoin de savoir qui a cuisiné, je doute que Caro soit capable de faire tout ça sans rien crâmer.
— Oh toi, fais attention ! lui dit-elle en secouant son index de haut en bas.
Lucia la regarde, surprise.
— Tu te moques de mon choix de café et je découvre que vous en achetez également.
Lucia a l'air plus détendue en entendant sa réponse. Ma soeur s'installe à table sans nous avoir consulté et me vole une bonne partie de mon omelette.
— Tu manges suffisamment de protéine comme ça. Bois ton shacker qui te sert à avoir des tablettes de chocolat à la place d'un ventre mou et flasque comme tout le monde.
— Tu ne sens pas qu'il y a une personne en trop autour de cette table ? fis-je remarquer à ma frangine.
— Si, toi, j'aimerais bien discuté avec Caro tranquille, sans avoir mon grand frère sur mon dos.
Caro rit à sa plaisanterie et je comprends que mon interlude avec elle est définitivement terminée. Nous mangeons pendant que Lucia nous raconte sa soirée avec Dorothée et l'incident qu'elle a eu avec une cliente dans son magasin, la veille. Nous terminons de manger et je ramène Caro chez elle où se trouvent Stéphane et Elisa. Je la laisse à regret avant de rentrer.
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Bonjour,
J'ai enfin fini ce chapitre ! Vivement la semaine prochaine, je vais avoir moins de travail, mes élèves sont en vacances scolaires, il ne me restera plus qu'à gérer mon entreprise où j'aurais enfin le temps d'en finir avec la paperasse.
Cette fin de chapitre est plus calme mais ils ont tous donné dans les 2 autres parties alors faut bien qu'ils mangent ^^. Bon pour le chapitre suivant, j'hésite avec une visite de Gab pour une discussion entre mecs dans l'agence d'Angelo et Stéphane et une conversation entre filles entre Caro, Lu et Elisa. Je spolie un peu sur le contenu des deux prochains chapitres mais de toutes façons je vais écrire les deux, je ne sais juste pas l'ordre ^^.
J'ai une petite question à vous poser, est-ce que ça vous dirait si je faisais un rantbook où je parlerais de mon rapport à l'écriture, des conseils que je pourrais donner pour écrire même si j'ai moi-même beaucoup à apprendre, de mes lectures et, surtout, ça serait un endroit où nous pourrions parler (je sais je suis bavarde comme à la fin de chacun de mes chapitres ^^) après tout Wattpad est un lieu d'échanges ^^.
En attendant, bonne lecture et bon après-midi,
Emilie
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Garde un œil sur elle ! (terminée)
Chick-LitSuite à une dispute, sa sœur, Lucia et Gabriel, son meilleur ami, ne se parlent plus. Voulant qu'ils enterrent leurs différents, Angelo est aidé par Caroline, l'une des meilleures amies de sa sœur. Inquiet par l'attitude de Lucia après cette rencon...