Le lendemain matin , je me réveilla un peu plus tôt que tout le monde et prépara un bon petit déjeuné. Ensuite , je les appela et nous mangeâmes.
Par la suite avec ma grand-mère nous partîmes dans le jardin pour discuter et planter ses quelques fruits et légumes qu'elles aimaient cultiver.
Elle me montrant la balançoire: ¿Recuerdas cuando eras pequeño que pasó sus días de nuevo? (*Tu te rappelles quand tu étais petite tu passais tes journées dessus ?)
Moi: Y no ha cambiado! (*Et ça n'a pas changé !) *sourire*
Et je partis , m'amusais sur cette balançoire qui m'a vu grandir. J'étais un peu nostalgique , je pensais à mes parents. Ils manquaient leur présence , sans eux la maison était si vide et mon cœur aussi..
-Plus tard-
Appel entrant: « Younes »
Moi: Allo ?
Younes: Salam , ça va ?
Moi: Aleykum Salam , Al Hamdu-li-Llah et toi ?
Younes: Ça va , t'es bien arrivée ?
Moi: Ouais, tranquille.
Younes: Tu reviens quand ?
Moi: Dans une semaine , je pense ou un peu plus.
Younes: C'est long , hein.
Moi: Pourquoi je te manque ?
Younes: Même pas.
Moi: Oui oui. *ironiquement*
Younes: J'vais te tuer , Nyliah.
Moi: J'ai rien dis.
Younes: Vaut mieux.
Moi: Sinon, tu fais quoi ?
Younes: J'suis posé dans ma gova (*voiture) et toi ?
Moi: Ah ouais , tu galères , toi. *rire* Rien je suis devant la télé.
Younes: Pire ! *rire*
Moi: You ?
Younes: Dis pas "You" , j'aime pas !
Moi: Bah tes copains ils t'appellent bien comme ça.
Younes: Mais toi , j'aime bien quand tu m'appelles Younes.
Moi: Bon bref , je peux te poser une question ?
Younes: Vas-y.
Moi: T'as déjà fais de la prison ?
Younes: ..
Moi: Si tu veux pas , réponds pas , t'inquiètes.
Younes: J'ai pris 6 mois y a deux ans.
Moi: Ah..Ça devait être dur pour ta maman.
Younes: Ouais , wAllah si tu savais comment j'les rendu , elle était devenue toute pâle et tout , je m'en voulais trop de lui faire subir ça.
Moi: Mais pourquoi tu continues toutes tes magouilles alors ?
Younes: J'ai pas le choix.
Moi: On a toujours le choix , Younes.
Younes: Ah ouais ? Et vas-y dis-moi comment on va s'en sortir avec juste le salaire de mon frère et la petite retraite de mes parents , hein ?
Moi: Mais essaye de trouver un travail correcte.
Younes: Sans diplôme ?
Moi: ..
Younes: Bon Salam , je raccroche.
Moi: Attends..t'es fâché ?
Younes: Mais nan mais j'ai l'impression que tu comprends ap.
Moi: Si je comprends , j'essaye juste de trouver une solution pour éviter que tu t'enfonces dans le hram.
Younes: Hum..mais vas-y on change de sujet al.
On parla encore quelques minutes puis nous raccrochâmes.
«J'survole le monde de mon regard, ma seule constatation: y a overdose de désespoir et encore.. »
Plus le temps passait , plus j'apprenais à le découvrir sous ses airs de dur et de mec de citée. Il méritait de s'en sortir wAllah. C'est contente de lui avoir parlé que je m'endormis.
Une semaine plus tard , j'étais de retour en France. J'étais heureuse de retrouver Myriam , Yasmine , ma tante , Naïm et Younes..mais quand même déçue de quitter mes grand-parents et mon pays.
C'est Naïm et Younes qui vinrent me chercher à l'aéroport. J'avais toujours un petit stresse en présence des deux car j'avais peur que Naïm crame qu'on se parle en cachette.
J'étais à l'arrière de la voiture et je n'arrêtais pas de regarder Younes. Son petit visage m'avait manqué. A un moment , il se retourna discrètement et me souria , je ne vous cache pas que ça m'a fais plaisir.
Bzzz nouveau message: « Younes » : J'suis content de te voir wAllah.
Moi: Moi aussi
Je ne savais pas si il jouait avec moi mais je ne l'espérai pas en tout les cas.
Arrivée à la citée , je monta en courant et pris khalti et Myriam dans mes bras.
Moi: Vous m'avez tellement manqué !
Khalti: Toi aussi , hbiba. (*ma chérie)
Myriam: Alors , raconte , c'était bien ?
Moi: Trop , j'ai des cadeaux pour vous ! *sourire*
Myriam: Tu gères !
Moi: Alors j'ai des hauts et une montre pour toi. Et toi khalti ,j'ai des souvenirs pour la maison et un collier.
Elles me remercièrent puis j'alla enfin retrouver ma chambre.
-Trois semaines plus tard-
Je dormais tranquillement quand je sentis qu'on me réveilla ! C'était Myriam:
Elle: DEBOUT DEBOUT !
Moi: Laisse-moi dormir !
Elle: ON A REÇU LES PHOTOS DE TON SHOOTING !
Moi: Jure ?
Elle: wAllah
Moi: C'est bon , je me lève.
Je mis mon gilet et alla dans le salon. Je pris l'enveloppe à mon nom et l'ouvris au côté d'une Myriam très excitée.
J'étais vraiment choquée , je trouvais ces photos magnifique , elles était parfaitement réussi. Je ne réalisais pas que dessus , c'était moi. Elles étaient encore mieux que ce que je m'imaginais.
Myriam: A bah on t'a trouvé une nouvelle passion: la photo.
Moi: *rire* Jamais ! Nyliah n'est que destinée à la danse.
Naïm: Vous faîtes quoi ?
Moi: J'ai reçu mes photos.
Naïm: Montre.
Je lui donna l'enveloppe et il regarda les photos en silence puis:
Naïm: C'est bien , elles sont hella et t'as suivi mes consignes. *me donnant une petite tape sur la tête pour rigoler*
Moi: Rassuré ?*sourire*
Naïm: Ouais même si j'avais déjà confiance en toi.
Je mis ensuite mon jogging et alla courir.
- 18 heures -
Je rentre de la danse et je croise Younes à l'entrée de la citée.
Lui: Monte à mon étage , j'te rejoins.
Moi: D'accord
Il avait l'air énervé mais pourquoi ? Je ne sais pas. J'alla à son étage comme il me l'avait demandé et cinq minutes plus tard il arriva:
Younes: C'est quoi les photos que t'as fais , là ?
Moi: Bah des photos..
Younes: D'où tu poses avec UN MEC ?
Moi: J'avais pas le choix..
Younes: C'est pas toi qui m'a dis zehma (*genre) "On a toujours le choix." ?
Moi: C'est pas pareil. Là c'est pro' et puis si t'as vu les photos , t'as dû voir que je fais rien dessus.
Younes: JE M'EN FOU ! TU POSES PAS AVEC UN GARS !
Moi: Mais calme-toi , arrête de crier !
Younes: Je cris si je veux ! Vas-y rentre , rentre je sais pas pourquoi je me casse la tête avec toi puisque l'un pour l'autre on est rien !
Sa phrase m'a déchiré le coeur , je n'avais jamais eu autant mal. Il m'avait atteint au plus profond de moi. Je réalisais qu'on avait pas la même vue sur notre "rapprochement". Je comprenais maitenant qu'il jouait clairement avec mes sentiments sachant que je n'ai jamais aimé un garçon.
Je le regarda quelques secondes avec dégoût et descendis en entendant un bruit comme si il avait donné un coup dans quelques choses mais je n'y prêta aucune attention.
A la maison , j'alla directement dans ma chambre et me coucha sous ma couverture bien chaude quand:
Bzzzzz nouveau message:
Suite bientôt.
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