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Nous arrivâmes devant une petite maison de couleur brune et après être descendu du taxi, nous nous avançâmes vers celle-ci. Younes d'un pas décidé puis moi et Djibril d'un pas plutôt hésitant. Younes sonne à la porte et c'est une jeune fille d'environs la vingtaine qui nous ouvrit. Elle choqua en voyant Younes puis le prit dans ses bras. Elle nous fit signe de la main à moi et Djibril pour que nous nous rapprochons ce qu'on fit et elle nous dit bonjour. Il s'agissait enfaîte de la cousine de Younes. Je ne sais pas si je me faisais des films mais dès qu'il l'a vu, je sentais que quelques choses n'allait pas..Pas le temps de continuer de se poser des questions, que nous entrons dans le salon et apercevons les grands-parents de Younes ainsi qu'une tante à lui. Nous leurs dîmes bonjour puis nous prîmes place à leur côté. 
Sa grand-mère me mit directement à l'aise, une femme super gentille vraiment. La tante de Younes, elle, avait l'air d'être retissente envers moi. Elle me dévisageait limite du regard mais je faisais comme si de rien.

Nous fîmes connaissances autour d'un bon thé et je voyais bien qu'à chaque fois que la cousine de Younes lui parlait, il ne la regardait jamais dans les yeux donc quand nous allâmes nous coucher, je lui dis:

Moi: Younes ?
Lui: Ouais ?
Moi: Je peux te demander quelques choses ?
Lui: Vas-y.
Moi: Qu'est-ce qu'il se passe avec Raja ? Pourquoi t'es bizarre en sa présence et tu ne l'as regarde jamais dans les yeux ?
Lui: Y a rien. 
Moi: Younes j'suis ta femme ou pas ? Je vois bien qu'il y a un malaise donc explique-moi s'il te plait.

Il se mit assis sur le lit et mit sa tête dans ses mains en soupirant. Je m'approcha de lui et passa ma main sur son dos pour qu'il se calme mais je sentais bien qu'il était trop nerveux pour pouvoir se calmer. 

Lui: J'arrive pas à la regarder parce qu'elle a le même putin de visage qu'Hania ! (sa soeur décédée)

Ses paroles m'assomment. Je m'attendais à tout sauf à ça. 

Moi: J'suis désolée, je ne le savais pas..
Lui: T'excuse pas, tu pouvais pas le savoir. 
Moi: Oui mais je n'aurai pas dû insisté.
Lui: Mehlich. 
Moi: Elle te manque ta soeur, Younes. Je sais que tu joues le mec fort mais qu'elle ne quitte jamais tes pensées. C'est ton point faible et tu devrais essayer d'en parler pour extérioriser la rage que tu ressens depuis sa mort. 
Lui: J'y arrive pas. J'ai l'impression que c'est bloqué en moi. 

Il sortit sur la terrasse et se mit à observer la mer qui n'était pas très loin de la maison. Il faisait un peu frais et lui n'était que torse nu donc je lui entoura le corps de mes bras et lui chuchota que je l'aimais et que je serai toujours là pour lui. Il me déposa un baisé sur le front et me dit que même si c'était dur pour lui il n'était toujours pas prêt à parler d'Hania.

Il me demanda d'aller me coucher puis lui resta sur la terrasse à penser. 

En fin de semaine, avant notre départ la grand-mère de Younes avait organisé un grand repas avec vraiment toute la famille au complet. J'étais contente que toute ma belle-famille soit là.
J'étais en cuisine avec les autres femmes entrain de préparer le repas quand aux hommes eux était dans le salon. La porte sonna et comme tout le monde avait l'air d'être très occupée, j'alla ouvrir. 

Il s'agissait de Raja (la cousine de Younes) et une autre fille. Je fis la bise à Raja puis alors que je m'apprêtais à la faire aussi à sa copine, elle recula. Je m'étais même pas pris un vent, je m'étais pris une tornade. Je la regarda quelques secondes dans les yeux essayant de comprendre quel était le problème quand elle me dit:

(Le dialogue était en arabe mais j'écris directement tout en français.)

Elle: C'est toi la femme de Younes ?
Moi: Oui 
Elle: Comment tu oses venir ici ?
Moi: Je comprends pas là.
Raja: Arrête, laisse-la elle a rien fait.
Sa copine: Elle m'a volé Younes ! Tout le monde savait qu'il m'était réservé.
Raja: C'est elle qu'il aime, tu peux rien y faire.

Younes passa près de la porte d'entré et en nous voyant en pleine discussion sérieuse il vint vers nous. 

Younes en passant son bras autour de mon cou: Qu'est-ce qu'il y a ?
Moi en lui enlevant son bras: Il parait que je t'ai volé à cette jeune fille. 
Younes: Melissa (la copine de Raja) t'es sérieuse ? Tu sais très bien que j'allais pas finir avec toi donc hafek (s'il te plait) commence pas à prendre la tête ici, si t'as un soucis tu rentres chez toi. 
Melissa en me regardant: Désolée 
Moi: C'est rien.

Je commençais à retourner en cuisine quand Younes m'attrapa le bras et me rapprocha de lui.

Younes: Pourquoi tu m'as enlevé le bras quand je l'ai mis autour de toi ?
Moi: J'étais énervée, ta copine elle m'a zehef.
Younes: C'est pas ma copine, ta gueule ! 
Moi: Hum 
Younes: Vas-y fais-moi un bisou. 

Je lui fis un bisou sur la joue et nous partîmes chacun de notre côté.

Le lendemain, était notre dernier jour au Maroc. Nous fîmes le tour de la ville tout au long de la journée puis vers 21 heures après avoir dîner dans un restaurant nous prîmes la route pour l'aéroport. 
Djibil dormait paisiblement à l'arrière de la voiture et Younes et moi parlions de cette jolie semaine passée dans son pays.
J'avais bien sympathisé avec sa cousine Raja et j'avais gardé son numéro pour pouvoir l'appeler parce que franchement c'était une fille génial. 

...

Nous sommes le 19 juillet et j'ai passé ma journée entière devant les dessins animés avec Djibril pendant que Younes était au travail. (Il avait repris.) Il était vraiment dur pour moi de bouger car j'avais de grosses douleurs au ventre. 

Vers 18 heures, Younes est rentré et il a directement remarqué que ça n'allait pas. Mes contractions étaient de plus en plus fortes. J'ai enfilé un gros gilet sur mon pyjama, nous déposâmes Djibril chez ma tante et nous prîmes le chemin de l'hôpital. 
Nous attendîmes un long moment avant d'être pris en charge. Je croyais que Younes allait commettre un meurtre tellement il était sur les nerfs. 

Une fois que le médecin arriva, ils me mirent dans un fauteuil car il était très dur pour moi de marcher et en se dirigeant vers une chambre, je perdis mes os. 
Alors, c'était aujourd'hui le grand jour ? Aujourd'hui que j'allais pouvoir serrer ma princesse dans mes bras ? Mon coeur battait à mille à l'heure. 

Ce 19 juillet 2013 à 23 heures j'ai donné naissance à ma petite Asma: ma vie, mon amour, mon trésor, ma moitié, mon soleil, mon coeur, mon tout. 
Quand l'infirmière me l'a posé dans mes bras, je ne réalisais pas. Qu'elle était belle ma fille ! Younes avait assisté à tout l'accouchement et son sourire ne quittait plu ses lèvres. Je lui tendis Asma, il l'a pris et l'a regardé avec un regard que je ne saurai vous décrire, c'était juste très beau. Cette image restera gravé en moi à vie.

Il la déposa ensuite dans son petit lit puis il me dit:

Younes en m'embrassant le front: Je t'aime Nyliah sérieux t'es la femme de ma vie wAllah.
Moi en souriant: Moi aussi je t'aime You' et toi aussi tu es l'homme de ma vie.

Il souria à son tour puis nous nous endormîmes côte-à-cote.

Au bout d'une semaine, j'étais de retour à la maison. J'étais fatiguée mais cette fatigue ne valait rien face à la joie que j'éprouvais en voyant ma petite princesse dans son landau . Nous étions tous fou d'elle ! 
Elle avait les mêmes yeux que Younes soubhan'Allah et comme Djibril avait aussi les mêmes yeux que Younes. Les trois avaient le même regard, vous imaginez ? 

Un soir, il devait être dans les alentours de quatre heures du matin et mademoiselle Asma avait décidé de me tuer mon sommeil en pleurant. Je me leva, la sortis de son petit lit, m'asseya sur le fauteuil et lui donna son biberon. Je l'admirais pendant qu'elle buvait, j'observais chaque trait de son visage puis je me rendis compte qu'elle s'était rendormie donc je la recoucha dans son lit et en passant devant le miroir, je m'arrêta. Je regardais mon corps et je trouvais que le corps que j'avais avant n'était plu le même. C'était normal à cause de ma grossesse mais ça me contrariait car je n'avais pas l'habitude. Il fallait que je fasse un peu de sport pour perdre un petit peu de poids. 

Younes: Tu fais quoi ?
Moi en me tournant vers lui: Tu m'as fais peur !
Younes: Smeh 
Moi: Rien, You' sérieux j'ai grossis !
Younes: Mais nan wesh ! T'es bien ! 

Je leva un peu mon pull et lui montra mon ventre.

Moi: J'avais pas un ventre comme ça. Il était tout plat avant. 
Younes: Pourquoi t'abuses ? T'étais enceinte, c'est normal, ça va repartir.
Moi: Je sais mais franchement je supporte pas, je vais reprendre le sport bientôt.
Younes: Tu veux trop être parfaite, toi !
Moi: Bah oui, pour toi.

Il souria et me prit par la taille. 

Younes: C'est pas la peine, tu sais très bien que je te kiffe comme ça.
Moi: Ouais, ouais après je vais devenir toute grosse et tu vas me lâcher pour une bombe. J'te connais !
Younes en riant: J'avoue, t'as pas tord de te soucier. 
Moi en lui donnant un coup sur le torse: Ah ouai ? J'ai "pas tord" ? Hmar va ! 
Younes en me faisant un bisou sur le front: J'rigole avec toi, tu sais très bien que je te lâcherai jamais.
Moi: J'espère bien. 
Younes: Mais oui. 
Moi: Bon j'suis morte, on va nehess ? (*dormir)
Younes: Ouais 

Comme prévue, je recommençais à faire mes footings chaque matin et je m'étais inscris dans une salle de sport. J'y allais deux à trois fois par semaine. Amina aussi s'était inscris donc on y allait ensemble. On faisait nos exercices et en même temps on faisait nos commérages.

Un jour, j'étais allée au parc avec Djibril et Asma. Djibril s'amusait dans les jeux et moi j'étais assise avec Asma qui jouait avec mes cheveux quand j'aperçue Ismaïl passait. Au début, il ne m'avait pas vu puis quand il croisa mon regard il retourna immédiatement sa tête. Je pense qu'il m'en voulait encore d'avoir mis un terme à notre amitié. Je vous avoue que son geste m'avait quand même atteint car il comptait pour moi quand même mais bon..

Je passe quelques mois pour arriver au mariage d'Amina et Elias. 
Je m'étais levée hyper tôt pour aller l'aider. Je me prépara puis prépara ensuite Asma qui était désormais âgée de 5 mois.

Younes: Tu vas où ?
Moi: Chez Amina, j'te laisse Djibril. On se rejoint à la mairie. 
Younes: Vas-y, c'est à quelle heure ?
Moi: A 15 heures tu es là-bas.
Younes: Saha 
Moi: You' fais pas le con, viens à l'heure.
Younes: Ouais t'inquiètes. T'as repassé mon costume ?
Moi: Oui, il est posé sur le canapé. 
Younes: ci-Mer 
Moi: Bon, j'y vais.
Younes: Fais attention à vous. 

Il embrassa le front d'Asma et moi puis nous nous en-allâmes. 

J'arrive chez Amina, dépose la petite dans la chambre et aide Amina à se préparer. Elle était toute excitée. J'avais l'impression de me revoir à mon mariage. Elle ne tenait pas en place. Il fallait constamment que je la rassure. 
Une fois qu'elle était prête, je partis enfiler ma robe (Enfaîte ce n'était pas réellement une robe, c'était un haut court avec une jupe que j'avais monté.) pour la mairie. (tenue: http://www.polyvore.com/cgi/set?id=139147759&.locale=fr + un châle noir) J'étais très heureuse car j'avais lutté en faisant du sport pour que la jupe m'aille. 

Amina: T'es sérieuse ?
Moi: Quoi ?
Amina: Il va te défoncer You'.
Moi: Pourquoi ?
Amina: Parce que t'es trop belle. 
Moi: Merci ma chérie, mais c'est bon c'est ton mariage je vais pas m'habiller en mode clocharde quand même !
Amina: Ouais j'avoue !

Elias vint chercher Amina puis nous partîmes vers la mairie. Je m'assois devant avec Asma qui ne cesse de pleurer puis le maire débute son récit. Le maire les unit puis alors que je me dirige vers Younes qui est vers le font de la salle avec son frère et des copains, il me regarde et me tire afin qu'on s'éloigne. 

Younes: C'est quoi ses habits là ? 
Moi: You' c'est bon, c'est le mariage d'Amina.
Younes: J'm'en fou ! Je veux pas qu'on te regarde !
Moi: Je reste à côté de toi, alors.
Younes: Ouais t'as intérêt. 
Moi: Arrête avec ton regard énervé !

Il souria, me fit un bisou sur la joue et nous rejoignîmes les autres. 

Après un grand cortège, nous arrivâmes à la salle. J'aidais comme je pouvais la maman d'Amina, je ne cessais les allers-retours entre la salle et la cuisine et en passant dans le couloir j'aperçue Ismaïl ! Je ne m'attendais pas du tout à cela ! Je continua mon chemin en baissant la tête mais il me rattrapa. 

Ismaïl: Ça va ?
Moi: Hamdu liLlah et toi ?
Ismaïl: Hamdu liLlah 
Moi: Mon mari n'est pas loin, faut que j'y aille. 
Ismaïl: Je t'oublie pas, tu sais ?
Moi: Moi non plu mais je te l'ai déjà dis, on ne doit plu se parler.
Ismaïl: Ouais t'as raison, Salam alors. 
Moi: Salam 

Il me souria puis je m'en alla..

Je me changea ensuite, j'opta pour un caftan et là Younes était plus rassuré vu que le caftan couvrait bien mon corps. J'étais assise à table et je le regardais jouer avec Asma quand il se tourna vers moi.

Moi: Qu'est-ce qu'il y a ?
Younes: Je sais que le zemel avec qui tu parlais, il est là.
Moi: ..
Younes: Il est venu te voir ?
Moi: Il m'a juste demandé si ça allait, c'est tout. 
Younes: Sûr ?
Moi: Oui 
Younes: Vas-y viens on va danser. 
Moi: Vas-y. 

Il donna Asma à sa maman et nous allâmes sur la piste. On dansait comme deux fous, j'aimais beaucoup ces moments-là. Au départ, on dansait sur de la musique algérienne et ensuite le dj mit de la musique marocaine.

Moi en faisant exprès de partir: J'y vais, je danse pas sur vos musiques, moi.
Younes en riant: Oh ta gueule et reste !

Il m'entraîna avec lui et nous continuâmes de danser.

Nous entrâmes très tard donc les petits s'étaient endormis. Younes avait Djibril dans les bras et moi Asma. Nous les couchâmes dans leur lit et nous allâmes dormir nous aussi. 

Suite bientôt.
Lâchez vos avis.

Nyliah: « Pas du même monde mais on a su s'aimer. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant