Après avoir remercié tout le monde , je monta dans ma loge et rangea mes affaires dans mon sac pour rentrer. Quelqu'un toqua à la porte , je demanda à la personne d'entrer pensant que c'était Linda mais non , c'est lui , il était venu !
Oui bien entendu , il s'agissait de Younes. Je courra vers lui et le pris dans mes bras.
Moi: Je savais pas que tu étais venu !
Younes en souriant: C'était ma petite surprise.
Moi en lui faisant un bisou sur la joue: Ça me fait trop plaisir , je te jure.
Younes: Ouais je savais , c'est pour ça que j'suis venue. En plus t'es trop une tueuse t'as trop bien dansé , j'ai kiffé !
Moi: Ah oui , t'as aimé ?
Younes: Trop wAllah.
Moi: Merci Younes.
Younes: T'inquiètes. Alors comment ça fait d'être la grande gagnante ?
Moi en étant hautaine: Oh bah tu sais j'ai l'habitude.
Younes en riant: Wah comment tu te l'as pète !
Moi en riant aussi: J'plaisante , sérieusement je suis très contente de cette victoire au moins j'arrête ma passion avec la tête haute et je finis sur une bonne note.
Younes: Ouais , sah tu l'as mérité.
Moi: Merci
Younes: Tu rentres avec moi ?
Moi: Euh oui , je me change et j'arrive.
Younes: Vas-y je t'attends dans le parking , fais-moi juste un bisou et je pars.
Je pris sa tête entre mes mains et l'embrassa puis satisfait qu'il était , il partit m'attendre dehors. Il faisait nuit et plutôt frais donc je m'habilla chaudement (tenu:http://www.polyvore.com/cgi/set?id=135954632&.locale=fr ) et partis le rejoindre dans sa voiture. Il démarra et nous rentrâmes à la citée. Je m'apprêtais à monter chez ma tante quand il me proposa qu'on aille marcher un peu. Voyant qu'il n'avait plu trop l'air d'aller bien , j'accepta.
Nous marchâmes pendant quelques instants dans le silence puis il décida de briser ce silence qui commençait à être pesant.
Younes: Demain ça fera huit ans.
Je compris de suite qu'il parlait de sa soeur qui était décédée. Le sujet de sa perte était très douloureux pour lui. Il ne m'en parlait pratiquement jamais. Il n'en avait pas la force je crois et il ne voulait pas laissé tomber le masque qu'il avait à propos de ses sentiments. Déjà pour ceux qu'il éprouvait pour moi c'était dur alors pour sa soeur n'en parlons pas.
Je n'avais jamais enlevé ne serait-ce-qu'une seule fois la bague qui appartenait à sa soeur et qu'il m'avait offerte pour mon anniversaire (partie 19). Elle ne quittait jamais mon doigt car je savais quelle importance elle avait pour lui et pour moi aussi maintenant car elle signifiait beaucoup de choses à présent.
Je le voyais mal et ça me détruisait intérieurement. Je lui pris la main et la serra contre la mienne.
Moi: Ça devait être une fille géniale.
Younes: Pire , elle était..waouh ,j'en perds mes mots. C'était une princesse sur Terre wAllah.
Moi: C'est beau ce que tu dis.
Younes: C'est la vérité Nyliah. Si tu l'aurais connu , j'en suis sûr que vous vous serez très bien entendue.
Moi: J'en doute pas.
Younes: Dans le fond , vous vous ressemblez.
Moi: Ah oui , pourquoi ?
Younes: Même simple elle était très belle, comme toi ou alors elle avait un gros caractère qu'elle avait hérité de moi et quand elle s'énervait ça me faisait toujours rire parce qu'elle faisait la moitié de ma taille , elle était toute mignonne mais elle pouvait crier autant que moi ce qui fait que quand on se dispute et que tu pètes un câble je la revois en toi. Elle était aussi timide comme toi même un peu plus j'dirais.
Moi: Ah d'accord..S'il te plait , essaye de penser à autre chose Younes tu te fais beaucoup trop de mal là..
Younes: J'y arrive pas. Tu sais pas comment elle me manque, Nyliah , c'est un truc de malade.
Moi: Dis-toi qu'elle te regarde de là haut et qu'elle n'aimerait pas te voir comme ça.
Younes: Je sais mais putin j'en ai marre , j'ai envie de partir wAllah.
Moi: Arrête dis-pas ça AstaghfiruLlah.
Des larmes coulaient sur mes joues, depuis le début j'essayais de contenir mes larmes mais là sa phrase m'avait achevé. Il ne pouvait pas dire qu'il avait envie de partir , il n'avait pas le droit..
Me voyant en larmes , il m'approcha de lui et m'embrassa le front en s'excusant d'avoir dit ça et en me disant doucement qu'il ne me laisserait jamais seul dans ce monde car nous étions liés, qu'il ne pouvait pas m'abandonner.
Nous fîmes demi-tour et il m'accompagna jusque chez ma tante mais lui ne rentra pas chez lui , il avait besoin de prendre encore un peu l'air. Je lui demanda de faire attention et partis me coucher après avoir averti ma tante et Myriam de ma victoire au concours.
Le lendemain , je me réveilla super fatiguée avec des courbatures partout , je n'avais vraiment pas l'envie de bouger. Je me prépara un bol de céréales et retourna dans mon lit avec Myriam.
Moi: Elle est où khalti ?
Myriam: Chez Younes parce que miskina sa mère elle doit pas être bien.
Moi: Ah ouais c'est vrai..j'avais complètement oublié.
Je pris mon portable et envoya un message à Younes: « Tu dors encore ? »
Myriam: Tu vas y aller ?
Moi: Je sais pas , regarde ma dégaine s'il te plait.
Myriam en rigolant: Mais arrête t'es bien , en plus c'est ta futur belle-mère t'es obligé d'aller la voir.
Moi: Ouais bah j'irais plus tard mais tu viens aussi.
Myriam: D'accord
Malgré mes grosses courbatures , nous fîmes le ménage dans toute la maison puis quand nous finîmes, Myriam alla s'habiller , quand à moi je fis juste une douche puis remis ma djellaba rose pour cause de flemme de me changer et nous montâmes chez la maman de Younes.
Nous sonnâmes et c'est la grand-mère de Younes qui nous ouvrit. C'était la première fois que je la rencontrais et elle paraissait très gentille. Elle nous fit la bise et nous allâmes tous dans le salon. Je dis bonjour à ma tante et à la maman de Younes qui avait les joues pleines de larmes. J'avais un gros pincement au coeur de la voir comme ça. Je m'asseya à côté d'elle et la pris dans mes bras.
Un peu plus tard , Younes semblait s'être réveillé. Il vint dans le salon , dit bonjour à tout le monde et arrivé à ma hauteur il m'embrassa le front. J'étais un peu intimidée , c'était la première fois qu'il osait faire une tel chose devant eux. Je me tourna vers sa maman et elle me souria de toutes ses dents. Sa réaction me fit chaud au coeur car même si elle n'était pas bien , elle souriait face à ça et je ne vous cache pas que j'étais vraiment rassurée même si à plusieurs reprises elle m'avait déjà dit qu'elle me voulait obligatoirement comme belle-fille.
Il partit ensuite se préparer un café , il le bu en silence et sortit en claquant la porte. Son visage était crispé , à la moindre remarque je savais qu'il pouvait péter un câble. Sa veine à l'avant-bras ressortait et c'était mauvais signe.
Sa maman: Nyliah haychek , rejoins-le.
J'hocha la tête ne savant pas quoi dire et le rejoignis en dévalant les escaliers quatre par quatre. Je le retrouva prêt à monter dans sa voiture et à démarrer en furie quand il me vit , il referma la porte de sa voiture et s'approcha de moi:
Younes: Qu'est-ce qu'il y a ?
Moi: Tu vas où ?
Younes: Quelques parts , remonte maintenant.
Moi: Je reste avec toi.
Younes: Nyliah j'ai pas envie de crier avec toi donc remonte !
Moi: Dis-moi juste tu vas où alors ?
Younes en criant: J'vais faire un tour putin , dégage maintenant !
Sur le coup il m'avait effrayé et j'avais ressentis quelques choses au coeur qui m'avait vraiment fait mal car il n'avait pas l'habitude d'être ainsi avec moi. Super déçue de sa réaction alors que je ne voulais qu'être présente pour lui , je lui tourna le dos et me redirigea vers notre immeuble.
Younes: Nyliah ?
Moi en me retournant vers lui: Quoi ?
Younes: J'reviens dans moins d'une heure et on bouge ensemble , d'accord ?
Moi: Ok..
Je remonta chez sa maman et nous continuâmes tous de discuter. Tout le monde parlait d'Hania en évoquant pleins de souvenirs , que ce soit sa maman , sa grand-mère , ma tante ou même Myriam. J'aurai aimé la connaître , j'étais déçue de ne pas être venue habiter dans cette citée plus tôt. Quand je les entendais dire que Younes s'entendait vraiment très bien avec elle , qu'ils étaient tout le temps fourrés ensemble , j'en avais des frissons car je réalisais de plus en plus l'impact qu'il avait eu en la perdant..
Bzzz nouveau message:
Younes « Je t'attends. »
Moi: « J'arrive. »
Je descendis le rejoindre et en montant dans sa voiture je sentis l'odeur de l'alcool.
Moi: Younes , t'as bu !
Lui: Mais nan.
Moi: Tu mens !
Lui: J'ai pas bu , ta race !
Moi: Pff t'es dégelasse , tu crois que c'est une bonne solution ce que tu fais ?
Lui: J'en ai rien à foutre !
J'avais les nerfs contre lui , j'avais les bras croisés et je regardais par la fenêtre quand à lui il fredonnait des chansons en roulant. Au bout de quelques minutes , il s'arrêta dans un endroit des plus désertique et il se tourna vers moi.
Lui: Tu comptes faire la meuf vénère longtemps ?
Moi: Oui ! Tu sais très bien que je déteste que tu boives !
Lui: Ouais c'est bon je le referai plu.
Moi: C'est ça , c'est ça.
Il s'approcha de moi et tenta de m'embrasser.
Moi: Tu rêves , là !
Lui: Pourquoi wesh ?
Moi: Tu sens trop l'alcool !
Lui: Mais on s'en fou.
Il poussa ma main qui tentait de l'éloigner et m'embrassa pendant quelques minutes. J'essayais de le pousser mais je n'y arrivais pas. Au fils du temps , je commença à lui rendre son bisou.
Younes: J'ai envie de toi, Nyliah.
Je lui mis une claque.
Younes en criant: Wesh t'es sérieuse là ?
Moi en criant aussi: Très ! Tu m'as prise pour qui ? J'suis pas ta pute , moi , tu me dis pas ça !
Younes: Mais t'es malade , je sais que t'es pas ma pute , t'es ma femme wesh.
Moi: Bah dis pas des trucs comme ça alors.
Younes: Mais si je te dis ça c'est parce que je t'aime , c'est pas parce que j'veux aller avec toi et après te jeter.
Moi: Oui bah même , j'aime pas et tu attendras le mariage comme tout le monde ou sinon tu peux partir parce qu'il se passera rien avant.
Younes: J'le sais Nyliah , j'le sais , j'attendrais le temps qu'il faut et je te respecte de trop sinon tu crois pas que j'aurais tenté plusieurs fois d'aller plus loin qu'un bisou ?
Moi: Si
Younes: Bah voila
Il mit son bras autour de mon cou et s'excusa de sa parole déplacée.
Nous sortîmes ensuite de la voiture afin de prendre l'air et nous posâmes sur un rocher quand je vis qu'il sortit un joint de sa poche.
Moi: Range ça.
Younes: J'en ai besoin , j'le fume et après j'arrête wAllah.
Moi la voix tremblante: Pourquoi tu te bousilles la santé comme ça ? Pourquoi Younes ?
Younes: Parce qu'elle me manque ! Tu comprends ça ? J'veux ma petite soeur , moi, j'veux la revoir sourire près de moi , j'veux lui dire que j'ai toujours été fier d'elle !
Le voir comme ça m'attristait tellement que je finis à nouveau en larmes.
Moi: Elle te regarde Younes , rend-la à ton tour fière en arrêtant tes conneries. Tu crois qu'elle se sent comment en te voyant ainsi , tu penses qu'elle est heureuse ?
Younes: Nan
Moi: Alors arrête et relève-toi pour elle.
Il tournait en rond avec une main derrière la nuque et l'autre tenant le joint qu'il hésitait à allumer. Je me leva du rocher sur lequel j'étais assise , me mis face à lui et lui tendis la main afin qu'il me le donne.
Moi: Donne-moi le , fais-le pour Hania.
Ses yeux étaient rouges sang c'était tellement dur pour moi de le voir comme ça , lui qui jouait tout le temps le grand et fort Younes qui rien n'atteignait.
Il me donna cette saleté qu'il tenait dans la main et je la jeta dans la petite rivière qui se tenait derrière nous.
Younes: Merci
Je le pris dans mes bras en le serrant très fort pour lui montrer que j'étais là pour lui et que je le serai toujours et il fait de même.
Younes: Je t'aime omri. (*mon amour)
Moi: Moi aussi hobi. (*mon chéri)
Younes: On rentre ?
Moi: Oui
Younes en rigolant légèrement: Tiens ma veste , tu dois cailler avec ta djellaba sale blédarde.
Moi en mettant sa veste: Je t'emmerde , elle est trop belle ma djellaba , jaloux va !
Younes: Mais j'rigole hafrita , j'kiffe comment t'es , t'es belle dans toutes les tenues imaginables gueh. (*carrément)
Moi: Disquettes !
Younes en souriant: Même pas wAllah. T'es magnifique au naturel.
Moi: Merci alors..
Nous retournâmes à la citée et nous rentrâmes chacun chez sois. En ouvrant la porte , j'aperçue Myriam avec Faïza devant la télé.
Myriam: Enfin tu rentres !
Moi: Oh c'est bon , hein. Il est quel heure ?
Myriam: 19 heures 30
Moi: Ah ouais quand même ! Je pensais qu'il était 17 heures ou 18 heures.
Myriam: La preuve que non.
Moi: Khalti elle est toujours en haut ?
Myriam: Oui
Moi: Pourquoi t'es descendue , alors ?
Myriam: Y a pleins de gens qui sont venus ça m'a saoulé.
Moi: Ah d'ac et il est pas là Naïm ?
Faïza: Si il est en haut , il attendait You'.
Moi: Hum
Myriam: J'ai faim.
Le fixe sonna:
Moi: Allo ?
Ma tante: Dis à Myriam de monter chercher à manger.
Moi: Elle arrive.
Bip bip
Moi: Grosse monte chercher à manger.
Elle mit en deux secondes ses chaussures et monta aussitôt.
Moi: Ça se passe avec Naïm ?
Faïza: Ça va Hamdu liLlah.
Moi: J'veux être tata , moi , hein.
Faïza en rigolant: On préfère attendre encore un peu pour avoir un bébé.
Moi: Pas trop longtemps quand même s'il vous plait.
Faïza: T'inquiètes pas.
Moi: Quand j'y pense ça sera un vrai bogoss votre enfant ,yeux vert et tout !
Faïza en rigolant: T'as vu ça !
Moi en rigolant: J'suis jalouse carrément.
Faïza: Mais nan faut pas , le tien aussi il sera Ma Sha Allah.
Myriam rentra avec un grand plat dans les mains donc avec Faïza nous nous précipitâmes directement vers elle et nous mangeâmes toutes les trois en tant que vraies grosses qui se respectent. Faut dire que la nourriture de la maman de Younes était vraiment trop bonne !
Quelques jours plus tard avec Amina et Myriam nous étions à la mosquée et en rentrant nous croisâmes le grand-frère d'Amina accompagné de Younes. Le grand-frère d'Amina lui parla donc quelques instants et moi et Myriam nous attendions qu'il finisse comme ça nous pouvions tous rentrer quand je sentis le regard de Younes sur moi. Je me tourna vers lui et je ne sais pas pourquoi , j'avais l'impression qu'il me regardait avec un petit truc en plus que d'habitude et ça m'avait pas mal marqué. Je ne sais pas si c'était l'effet du voile que j'avais qui lui éblouissait les yeux mais sur le coup je ressentais vraiment qu'il m'aimait sincèrement.
En étant dans ma chambre , je pris mon téléphone afin de le brancher car il n'avait plu de batterie quand je vis un nouveau message de sa part où il disait: « Je viens demander ta main cette semaine. Dors bien ma femme. »
Suite bientôt.
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