13

10.1K 489 1
                                    

***Dans la peau de Younes 

« Une sale allure, je suis comme la lune je me couche à l’heure où le jour se lève. »

Elle m'a pris la tête là , Nyliah. Depuis t'à l'heure elle m'envoie des messages mais j'm'en fou , je réponds pas. Elle fait trop la meuf avec moi , elle sait que j'aime pas ça en plus. 

J'me roule un zdeh quand quelqu'un entre dans la chambre. C'est mon frère:

Lui: Tu fous quoi là ?
Moi: J'fume , ça se voit pas ?
Lui: J'vais te n*quer , You' , tu prends pas cette merde et surtout pas chez nous !
Moi: Il est 4 heures du sbah (*matin) alors arrête de me prendre la tête haychek. (*s'il te plait) 
Lui: Sinon quoi ? J'suis pas ton pote , moi , j'suis ton grand-reuf , alors fais gaffe !

J'ai pris mes écouteurs et j'suis descendu faire un tour.

« Vu d’en bas c’est une montagne, mais d’en haut ce sera qu’une descente. »

Je marchais tête baissé , casquette sur le crâne quand j'eue un appel de Soukaina qui me disait qu'elle bougeait je sais pas où (J'écoutais même pas, rien que ça voix elle me saoulait en plus la meuf elle m'appelle à 4heures du mat' normal quoi enfin bref!) et elle me demandait si je pouvais garder Djibril deux semaines. On est d'accord ? Elle me prend pour un con ? D'abord elle crise pour pas que je le vois et maintenant elle veut que je le garde ! 

J'accepte parce que malgré tout j'suis content de passer plus de temps avec mon fils mais après je sais pas si je vais réussir à bien m'en occuper. Kheir In Sha Allah

Le lendemain, comme prévue Soukaina me le ramena et repartis. J'étais dans ma chambre , Djibril calait sur mon torse et il regardait les dessins animés pendant que moi je lui caressais ses petits cheveux bouclés là.
J'étais bien wAllah , j'étais apaisé , c'était mon petit prince , mon trésor , ma tranquillité , tout pour moi. 3 ans qu'il faisait parti de ma vie et qu'il y ramenait un peu de bonheur parce que sah (*franchement) , j'en avais besoin.

Ma mère: Je sors , mon fils , si tu as un problème avec le petit , descends chez khaltek (*ta tante) , si Nyliah est là , elle pourra t'aider.
Moi: D'accord , t'inquiète mama , de toutes façons il commence à s'endormir là.
Ma mère: Bah ça va , alors.

Je lui embrassa le front et elle s'en alla. Au bout de quelques minutes , le petit tomba k.o. donc je le mis bien à l'aise sur le lit et partis faire une partie de play dans le salon.

- Deux heures plus tard-

Le petit s'est réveillé , il hurle depuis je sais pas combien de temps , j'en peux plu. J'ai tout essayé , il ne s'arrête pas. Je sais plu quoi faire , je prends le fixe et appel la tante de Nyliah:

Moi: Khalti (*tata) , wAllah Djibril il pleure depuis avant , j'en peux plu , j'fais quoi ?
Elle: Wili wili , attends Nyliah va monter.
Moi: Mais nan c'est -

Elle avait déjà raccroché. Je voulais pas qu'elle vienne wAllah , ça se fait pas , c'est ma meuf , je peux pas lui demander de m'aider à m'occuper de mon fils alors que c'est pas le sien.

DRING 

Je vais ouvrir , c'est elle. Elle est toute simple là mais je kiffe. Elle me tchèque , tel un bonhomme et va voir Djibril. Moi , je reste là , à la regarder , au moment même où elle le porte , il s'arrête net de pleurer. J'ai crû rêver.

Moi: Wesh tu lui as fais quoi ?
Nyliah: Rien du tout , t'as bien vu. *sourire*
Moi: Waouh t'es magicienne , toi , c'est sûr.

Elle rigole légèrement face à la réplique pourrie que je viens de faire et s'assois, toujours, avec le petit dans les bras qui lui avait sa tétine en bouche et qui nous regardait en silence. 

Nyliah: Tu lui as préparé un biberon ?
Moi: Ouais , attends , je le ramène. 

Je reviens avec le biberon et lui donne. 

Nyliah: C'est quoi ton prénom ?
Le petit: Djibril 
Nyliah: Ah c'est jolie.
Le petit: Et toi ?
Nyliah: Moi, je m'appelle Nyliah. 
Moi: J'crois qu'il veut te gérer , là. *rire*
Nyliah: T'es con. *rire*

Après quelques minutes , on laissa Djibril devant ses dessins animés et on s'isola dans ma chambre. 

***Retour dans la peau de Nyliah 

J'étais assise sur une chaise quant à lui , il était allongé sur son lit. On parlait pas , un silence apaisant régnait. On ne s'était pas revue depuis le mariage de Yasmine , c'est-à-dire , deux semaines. Il m'avait manqué , j'avoue..J'avais besoin de ses bras , à la maison c'était trop compliqué , je parlais plu trop avec Myriam et Naïm me calculait plu trop. Il y avait que Younes qui était présent et de qui j'avais besoin.

Lui: J'aime pas te voir comme ça , Nyl' 
Moi: Comment , "comme ça" ?
Lui: T'es triste.
Moi: Même pas.
Lui: T'es une migraine à faire la dure ! Arrête ! 
Moi: Tu veux que je te dise quoi ? Hein ? J'en ai marre , Younes , je suis à bout de tout. J'ai l'impression qu'on s'en fou de moi , mes parents me manquent..
Lui: Moi , je m'en fou pas de toi , wesh.

J'ai pas pu m'empêché de sourire , ça m'a fait plaisir qu'il me dise ça.

Lui: Ah là tu souris , hein.
Moi: T'es con ! *rire*
Lui: Viens chez tonton You' , viens.

J'alla m'allonger à côté de lui sur le lit , je posa ma tête sur son torse et entoura sa taille de mon bras. Lui , me parlait , me remontait le moral , me faisait rire avec ses blagues sorties de je ne sais où. On était bien et j'étais rassurée qu'il soit là pour moi. 

Comme il se faisait tard , je redescendis chez moi après avoir dis au revoir à Djibril qui m'avait fais jurer de revenir le voir.

Naïm: T'étais où ?
Moi: Je devais aider Younes ,parce qu'il galérait avec son fils.
Naïm: Hum , vas-y fais-moi à manger.

Je lui prépara à manger et partis dans ma chambre. J'envoya un message à Yasmine pour qu'on puisse se voir mais en vain , je n'eue aucune réponse. Elle m'abandonnait elle aussi ? 

« Je suis le fruit que le temps a fait mûrir. Que personne n’a cueilli à défaut de pourrir. »

Ma tante , mon oncle et Myriam partaient quelques jours en Algérie , moi , je ne voulais pas , j'ai refusé , je préférais rester ici. Je n'avais pas la tête à encore changé d'endroit. Personne n'a insisté pour que je parte et cela m'a bien arrangé. J'allais donc rester seule avec Naïm. 

J'étais à la salle de danse , je donnais tout , j'en avais besoin , Linda ma professeur était stupéfaite de voir à quel point j'avais autant d'énergie. Heureusement que la danse existait , comment je ferai sinon ? Comment je réussirai à vider tout mon âme ? Les larmes ne coulent plu depuis bien longtemps chez moi alors mon remède c'est la danse. 

Pour une énième fois , ce soir là , je suis passée chez Yasmine , j'aurai surement pas dû..mais c'était mon destin. J'ai sonné , bizarrement , on m'a tout de suite ouvert. Yasmine était en larmes , les habilles déchiraient et remplies de sang. Elle se jeta dans mes bras et je me contenta de la serrer fort contre moi malgré le choque que j'éprouvais de la voir ainsi. Je ne trouvais pas les mots et à vrai dire , je crois qu'elle aussi. Elle me prit par la main et m'emmena m'asseoir dans le salon. On pouvait apercevoir des vases brisaient en milles morceaux au sol , des traces de sangs habillant un mur si blanc qu'il en donnait la chair de poule , des chaises retournées et des assiettes cassées éparpillées de par et d'autre de la pièce. 
Elle cherchait ses putins de mots qui n'arrivaient plu à sortir de sa bouche ! Elle était à bout ! Il avait réussi à bousiller cette fille pleine de joie , de rêve et qui méritait tant de bonheur.
Plus de temps pour qu'elle se confit , il était de retour à la casa. Me voyant ici provoqua une rage en lui et il hurla:

Rayane: YASMINE JE T'AI DIS DE FAIRE RENTRER PERSONNE , POURQUOI TU FAIS CA ?

Elle commençait à trembler alors je serra sa main contre la mienne. 

Rayane: NYLIAH SUIS-MOI !
Yasmine: Laisse..laisse-là..Elle a rien fait.
Rayane: FERME TA GUEULE , TOI ! NYLIAH NE ME FAIT PAS RÉPÉTER. 
Moi: Non , je resterai là. Pourquoi je devrais te suivre ?

Il m'attrapa par le bras et m'entraîna jusque dans une cave de l'immeuble. Allait-il réussir à prendre ce qu'il avait déjà voulu la dernière fois ? M'enlèvera-t-il ma fierté ? Je stressais , j'avais peur , son regard m'horrifiait. Ya Allah viens-moi en aide. Je t'en supplie. Ne me laisse pas. J'ai besoin de toi.

Moi: Ne fait pas ça , t'as pas le droit. *tremblante*
Lui: Ah ouais ? J'ai "pas le choix" ? Bah pourtant je vais le faire.
Moi: Mais pourquoi ? *les larmes aux yeux*
Lui: Tu t'occupes beaucoup trop de ce qui te regarde pas , alors maintenant tu vas payer !

...

Je me sentais sale , souillée , morte à l'intérieur. J'avais honte. Il avait osé m'enlever mon trésor. Pourquoi ? Parce que je voulais aider mon amie qu'il commençait à tuer à petit feu ? J'étais assise par-terre , vêtue seulement de mes sous-vêtements , les jambes pliaient et la tête enfouit dans mes bras. Je ne pleurais pas , non , je ne lui ferai pas se plaisir là. 

Mama , Baba qu'est-ce que vous devez penser de moi ? Votre fille n'est plu vierge ! J'ai honte. Pardonnez-moi , je ne voulais pas. Ne m'en voulez pas , s'il vous plait , s'il vous plait..

Rayane: Rhabille-toi et barre-toi.
Moi: T'es qu'une crapule , une merde , une ordure , tu crèveras en Enfer !
Rayane: Je m'en bas les **** , ça t'apprendra à fouiner là où ça te concerne pas. 

Je m'habilla , lui cracha aux pieds et pris la route pour rentrer chez moi. 

Je marchais sans faire attention à la route , franchement maintenant , il pouvait tout m'arriver , j'avais vécu le pire. Une voiture passa , quelques centimètres plus près et elle m'aurait écrasé.

Par je ne sais quel miracle , j'ai réussi à atteindre la citée. Je n'osais pas rentrer. Quelques copains à Naïm zonnaient devant l'immeuble. Un d'entre eux me demanda si j'allais bien , je ne lui répondis même pas et rentra dans le bloc. Je m'asseya sur les escaliers et regarda le vide. Je me dégoûtais. 

Comment pouvait-on faire ça ? Violer une femme ? Comment ? 

Je pris mon téléphone et composa avec difficulté le numéro de Naïm. Je lui demandais de venir , je voulais mon cousin , j'avais besoin de lui , j'avais peur , j'étais mal. Je ne lui ai rien dis de ce qui m'était arrivé , trop honte pour le faire.

Quelques minutes plus tard , il arriva:

Naïm: Qu'est-ce que tu fous ici ? Viens on rentre.

J'hocha de la tête et nous rentrâmes dans l'appartement. 

Naïm: T'as quoi , Nyliah ? 
Moi: ..
Naïm: Parle !
Moi: J'ai peur , reste avec moi s'il te plait..
Naïm: Saha mais peur de quoi ?
Moi: ..
Naïm: C'est bon oukty (*ma soeur) , calme-toi , je suis là. Quelqu'un t'a touché ?
Moi: Oui 
Naïm: Qui ? Il t'a fait quoi ce fils de p*te ?
Moi: Il m'a violé..

Son visage se décomposa. Je ne l'avais jamais vu comme ça. La haine le tenait. Il serrait fort ses points et respirait très fort.

Naïm: Qui ? *en élevant la voix* QUI ? DIS-MOI C'EST QUI QUE JE LUI N*QUE SA MERE ! WALLAH IL VA PAYER ! IL VA PAYER JUSQU’À LA FIN DE SA VIE !
Moi: Non , c'est pas la peine..Ne fais rien. Je veux pas qu'il t'arrive quelques choses.
Naïm: On s'en fou de moi , Nyliah ! Tu dois me dire c'est qui !
Moi: Pas maintenant.. 

Il m'embrassa le front et me dit d'aller me coucher. Je le fis mais le marchand de sable ne venait pas. Cette nuit-là il m'avait lâché. J'avais des petits flash-backs de ce qui c'était passé avant qui me venaient en tête , c'était horrible. 

Mon téléphone vibre , je le prends , c'est un message de Yasmine:

«Salam Aleykum ma soeur , pardonne-moi , c'est de ma faute. Je n'aurai jamais dû te laisser entrer chez moi , il ne nous aurait pas vu ensemble et il aurait jamais posé ses mains sales sur ton corps. Je m'en veux à un point inimaginable. Tu méritais pas ça. J'suis qu'une idiote , tout est de ma faute. Excuse-moi , c'était pas voulue wAllah. Je t'aime ma soeur. »

En lisant ce message , pleins de frissons parcouraient mon corps mais toujours aucune larme.

Le lendemain , je me fis réveiller par la voix de Naïm et Younes. Il avait l'air tout deux autant énervé l'un que l'autre. Je crois que Younes était maintenant au courant..Je voulais pas qu'il le sache , comment allait-il me voir maintenant ? 

Je me rinça le visage et alla dans le salon leur dire bonjour. Naïm servait le café et Younes était allongé sur le canapé la tête dans ses pensées. En me voyant , il eut comme un bug puis il me serra la main tout en me glissant un petit « ça va ? » auquel j'hocha juste la tête en guise de répondre.
27 juillet 18:42
Naïm: Tu veux qu'on sorte un peu ?
Moi: Nan..je préfère rester là.
Naïm: C'est comme tu veux , mais faut que j'aille chercher un truc après tu resteras avec Younes , c'est bon ?
Moi: Oui 

Je n'étais pas très à l'aise au fait de me retrouver seule avec Younes. J'avais peur. Je ne me sentais plus du tout en confiance avec seulement comme présence un autre homme qui n'est pas Naïm.

Plus tard dans l'après-midi , j'étais dans ma chambre , j'écoutais de la musique et j'essayais de contenir la haine que j'éprouvais envers Rayane quand la porte s'ouvrit et je vis Younes entrer. Je pris tout de suite peur et m'éloigna au maximum de lui.

Younes: Nyliah , calme-toi , je vais rien te faire.

Je tremblais.

Younes: N'aies pas peur de moi , tu me connais , j'suis pas comme ça. 

J'hocha la tête, un peu plus calmée.

Younes: Je peux m'asseoir ? *me montrant le lit*
Moi: Vas-y..
Younes: Tu veux toujours pas dire qui t'a fais ça ?
Moi: Non..
Younes: Mais faut qu'il paye ! 
Moi: ..
Younes: Putin ça me rend fou ! T'es à moi, il avait pas le droit de te toucher. 
Moi: C'est le Mectoub. (*Destin)
Younes: Il va regretter , c'est moi qui te le dis !
Moi: S'il te plait , ne fait rien , je veux pas qu'il t'arrive quoi-que ce soit à toi ou à Naïm.
Younes: Il nous arrivera rien , t'inquiète pas pour nous. 

Je souffla d'agacement. 

Younes: Bon je te laisse te reposer ?
Moi: Oui 
Younes: Vas-y j'suis dans le salon , si y a heja (*quelques choses) , tu m'appels.
Moi: D'accord, euh Younes ?
Younes: Ouais ?
Moi: Merci d'être là , je te l'ai déjà dis , t'es vraiment quelqu'un de bien wAllah.

Il m'embrassa le front et sortit de ma chambre.

Suite bientôt.
Lâchez vos avis.

Nyliah: « Pas du même monde mais on a su s'aimer. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant