Moi: « Qui tu es ? »
.. : « Descend et tu verras. Dépêche-toi , j'ai juste quelques choses à te donner.»
Moi: «Ok 5 minutes !»
J'enfila une veste et descendis. Arrivée en bas , une femme me faisait dos , je me racla la gorge pour qu'elle se retourne et qui je vis ? Yasmine ! Yasmine , mon ex meilleure amie !
Je ne l'avais pas vu depuis une éternité , malgré toutes les méchancetés qu'elle avait pu me balancer en pleine tête , j'étais contente de la voir.
Elle s'était faîte une coloration: ses cheveux étaient blonds châtains clairs maintenant , elle était encore plus jolie qu'avant Ma sha Allah. Elle avait l'air d'allé mieux.
Moi: Qu'est-ce que tu veux ?
Yasmine: J'ai quelques choses à te rendre.
Moi: Ah bon et quoi ?
Elle me tendit une enveloppe. Je l'ouvris et y trouva de l'argent.
Yasmine: C'est l'argent que tu m'avais prêté pour m'enfuir.
Moi: T'étais pas obligée de me le rendre.
Yasmine: J'y tenais.
Moi: D'accord , bah merci , autre chose ?
Yasmine: Euh non.
Moi: Ok , salut !
Je commençais à me diriger vers la porte d'escalier quand:
Yasmine: Ça fait un bail , quand même..
Je me retourna vers elle, ses yeux brillaient.
Moi: Oui, mais au moins ça t'as permis de me dire ce que tu avais sur le cœur.
Yasmine: Je regrette , je le pensais pas..
Moi: Pourtant tu l'as dis. Et oui , tu as mis quinze ans d'amitié à la poubelle !
Yasmine: Mais
Moi en lui coupant la parole: Khlass (*Stop, c'est bon) Yasmine , c'est fais , j'ai pas envie de reparler de ça maintenant je remonte chez moi , j'ai plu du tout envie de te parler. Tu m'inspires plu rien..si une chose: du dégoût allez au revoir.
C'est la gorge nouée que je monta les marches d'escaliers.
Khalti: Weyen kounti ? (*Où tu étais ?)
Moi: En bas, mra (*avec) Yasmine.
Khalti: Wili wili pourquoi tu l'as pas fais monté ?
Moi: C'était pas la peine.
Khalti: C'est pas bien Nyliah , l'mala loha (*la prochaine fois) tu lui dis de monter.
Moi: Y'aura plu de prochaine fois..
Khalti: Quoi ?
Moi: Rien rien.
Khalti: T'es pas fâchée avec elle , j'espère.
Moi: Mais nan , t'inquiètes.
Khalti: Ça va , alors.
J'étais assise sur la chaise de mon bureau et je jouais avec la bague que Younes m'avait offert pour mon anniversaire : je m'amusais à la mettre et l'enlever.
Il me manquait mon You'..
***Dans la peau de Younes
J'suis dans mon vieil appart' en Corse et je fixe cette télé éteinte. J'en ai marre d'être ici , c'est pas une vie de vivre en soum soum wAllah ! J'ai pas le choix pourtant , si je retourne à la citée , ses bâtards a qui je dois du bif vont me retrouver , c'est des malades ses mecs , ils sont capables de tout , je leur dois beaucoup trop mais j'ai plu envie d'être dans ses histoires de business donc je fuis , j'suis peut-être lâche mais je veux plu toucher à cette saleté. Si je veux leur payer ma dette , il faudrait que je continue tout ce hram encore minimum trois ans alors je reste ici le temps qu'il me zappe et après je retourne au quartier.
« On s’nique la santé pour essayer d’trouver de l’argent, plus tard on niquera de l’argent pour retrouver la santé. »
J'ai jamais été aussi seul , c'est pire que la prison carrément , ma yemma elle me manque , Nyliah aussi. J'espère qu'elles tiennent le coup sans moi et mon petit bonhomme Djibril aussi.
J'ai envie de parler à Nyliah mais vas-y je sais même pas il est où mon portable ! L'appart' c'est un vrai bordel , je ramasse un peu tout ce qu'il y a au sol et je le retrouve. Je compose son numéro et là j'entends: «Cet appel ne pût s'être effectué , merci d'appeler le 454 pour recharger votre crédit.» Qu'est-ce que tu veux que je recharge oukty (*ma soeur) ? J'ai limite pas d'argent pour m'acheter à graille ! J'ai tellement les nerfs que j'explose mon téléphone contre le mur !
Je me lève de ce canapé qui pu la mort et je vais voir l'heure qu'il est sur la montre de la cuisine. Zebi il est déjà 21 heures. C'est hram comment j'ai faim. Je décide de sortir pour voir si je trouve un snack ou heja comme ça et en fermant la porte de chez moi , y a la meuf qui habite juste à côté qui rentre chez elle. J'la calcul pas mais après j'me dis vas-y tu connais rien ici , demande-lui si elle connait pas un endroit pour que t'achète à manger.
Moi: Euh s'il te plait ?
La meuf: Oui ?
Moi: Tu sais pas où je peux trouver un snack ?
La meuf: Si à une quinzaine de minutes d'ici y en a un.
Moi: C'est vers où ?
La meuf: Tu connais la place *** ?
Moi: Nan pas du tout , j'sors pas trop t'as vu.
La meuf: Ah..bah si tu veux je t'accompagne ?
Moi: J'veux bien , ouais.
La meuf: Ok bah c'est parti !
Sur le chemin , on parlait pas du tout et ça m'arrangeait. Arrivé au snack , je pris un sandwich et deux canettes et on bougea.
Moi lui tendant une canette: Tiens , prends.
La meuf: C'est gentille merci mais j'ai pas soif.
Moi: Prends tu vas me zehef là ! (*m'énerver)
Elle soupira et la pris.
De retour chez nous , elle rentra dans son appart' et moi dans le mien. Je me posa dans la mini cuisine que j'avais et je mangea.
***Retour dans la peau de Nyliah
Naïm de sa chambre: NYLIAH VIENS VOIR.
Moi: LA FLEMME !
Naïm: VIENS TA RACE !
Moi: T'ES CHIANT !
J'alla le voir , il était devant sa play:
Moi: Quoi ?
Naïm: Fais-moi à manger.
Moi: T'es sérieux tu m'appels pour ça ?
Naïm: Vas-y haychek j'ai trop faim.
Moi: Tu veux que je te fais quoi ?
Naïm: N'importe.
Moi: Ok
J'alla dans la cuisine , je lui prépara une escalope et des frites et je lui apporta.
Naïm: Ci-mer
Moi: Hum , bon je vais dans ma chambre.
Naïm: Attends , attends.
Moi: Quoi ?
Naïm: J'ai trouvé un taf.
Moi: T'es pas marrant !
Naïm: J'suis sah , wesh.
Moi: Jure ?
Naïm: wAllah !
Moi: Ah bah c'est bien ! J'suis contente pour toi.
Naïm: Tekass
Moi: Tu commences quand ?
Naïm: Demain in sha Allah
Moi: Ah d'accord , mais comment ça se fait que tu veuilles travailler ? Toi Naïm alias le gros fainéant.
Naïm en esquivant mon regard: C'est pour elle.
Moi: La fille dont tu m'as déjà parlé ?
Naïm: Ouais !
Moi en souriant: Mais c'est trop mignon !
Naïm gêné: Ouais ta gueule , c'est mieux.
Moi en riant: Nan vraiment , c'est bien que tu te poses.
Naïm: Ouais, j'arrête mes trafics tout doucement tu vois et après je la khtob. (*demande en fiançailles)
Moi: T'assures , en plus je pourrai prendre ta chambre quand tu bougeras de la maison et que t'habiteras avec elle !
Naïm en riant: Sale hafrita (*diablesse) tu penses qu'à ça toi.
Moi: Mais nan je rigole.
Il me mit une petite tape derrière la tête et je le laissa tranquille.
J'étais contente pour lui qu'il décide d'être sérieux et surtout pour une fille. Je découvrais un Naïm sous un nouveau jour , je crois qu'il commençait vraiment à être amoureux.
Le lendemain , j'ai été au travail , c'est Amina qui est venue me chercher pour qu'on aille faire un tour en ville comme aujourd'hui je n'avais pas danse.
Elle me parlait de son grand-frère qui était beaucoup sur son dos en ce moment , que sa mère voulait partir quelques temps en Algérie parce qu'elle était fatiguée de la citée , qu'elle voulait retourner dans son pays d'origine , qu'elle en avait besoin car ici elle était à bout de souffle. Amina hésitait à y aller avec elle.
Moi, je lui parlais de Younes , un seul appel en deux mois environs, elle me remontait le moral , sans que je lui dise vraiment , elle savait que je galérais beaucoup sans lui. Il savait me rendre forte , sans forcément me le dire et être attentionné: il m'apportait de l'amour , son amour et Dieu que j'en avais besoin ! Je lui parlais aussi de mon cousin qui commençait à se ranger pour sa bien-aimée et Amina trouvait ça bien , elle priait pour que se soit pareil pour son grand-frère à elle.
On observait ses beaux décors reflétant l'approche de Noel et la nouvelle année. Le temps passait si vite mais si lentement à la fois.
On pouvait voir des personnes déguisaient en père-noël , des enfants joyeux face à cette ambiance et des parents les bras remplies de cadeaux pour leurs petits.
Avec Amina on appréciait tout ça même si ne nous étions pas de ceux qui fête cette période comme nous étions musulmanes.
Il faisait un peu frais donc on s'arrêta boire quelques choses dans un café puis nous rentrâmes vers 18 heures.
La citée était déserte , à part quelques teneurs de mur qui squattaient comme à leur habitude. J'étais fière de ne plu y voir Naïm.
Ici on s'en foutait que Noel ou je ne sais quoi approcher ! L'argent que les habitants du quartier avaient suffisaient juste à payer le loyer alors même un petit cadeau ne pouvait pas se faire.
« Pauvreté dans tout les quartiers chez l'Arlab , les Khels et les Loumias.»
Je continuais à aller à l'association qui améliorait la citée et où il y avait un centre aéré pour les enfants , j'étais contente de pouvoir y apporter mon aide. Quelques jours auparavant je leur avais acheté à chacun un petit cadeau , histoire de voir aussi un beau sourire s'affichait sur leur visage à eux car ils le méritaient. Beaucoup de parents m'ont remercié , certains avec la larme à l'oeil , d'autres joyeux.
J'ai même eu droit à une maman qui s'excusait de m'avoir jugé sans même me connaître auparavant alors qu'enfaîte elle découvrait que j'étais "une fille bien"..
« 31 décembre » affiche le calendrier. Jour banal pour moi , je me lève et me prépare pour aller à la boutique. (tenue: http://www.polyvore.com/cgi/set?id=132270185&.locale=fr)
Je prends le bus et arrive enfin à mon lieu de travail.
Emilia: Nyliah tu déconnes là , t'as vu l'heure !
Moi: Désolée , y a eu du retard avec les transports.
Emilia: Oui bah dépêche-toi de poser tes affaires , y a du monde aujourd'hui.
Moi: D'accord , j'arrive.
Je posa mon sac , enleva ma veste et mon bonnet et alla à mon poste. Il n'était même pas 10 heures que la boutique était déjà remplie.
- Pendant la pause.-
Je mangeais ma salade et Emilia parlait au téléphone avec son mari. Je la regardais et je réalisais que son ventre grossissait de plus en plus.
Elle raccrocha.
Moi: Mais dis donc ton ventre il prend forme là.
Emilia: T'as vu ça , je vais bientôt devenir une grosse baleine.
Moi: N'importe quoi , c'est trop mignon.
Emilia: Bientôt ton tour.
Moi: In sha Allah..
On ferma à 18 heures et avec Akram et Amina on avait prévu de se faire une soirée à trois. On allait faire un tour puis plus tard on allait manger au McDo.
On était trois fou réuni , j'avais des douleurs au ventre , tellement je riais avec eux. C'était une très bonne soirée et à refaire bien sûr !
Il devait être 23 heures , nous venions de terminer de manger mais nous étions toujours posés au McDo. Nous nous amusions à jouer à action ou vérité quand mon téléphone se mit à sonner.
Suite bientôt.
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