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Un mois que nous étions mariés, j'avais enfin pu me donner à lui même si je commençais soudainement à repenser à mon viol mais je ne préférais pas en parler à Younes. 

J'étais affalée sur le canapé aux côtés de Djibril et nous regardions les dessins animés quand Younes rentra du travail. Il déposa un bisou sur le front de Djibril et le mien puis il s'allongea afin d'avoir la tête surmes cuisses.

Moi: Ca va ?
Younes: J'suis mort. 
Moi: Va te reposer dans la chambre. 
Younes: Nan, j'veux rester avec vous avant que t'ailles à la salle.
Moi: C'est mignon, attends je vais te chauffer une assiette à manger.
Younes: Ta gueule c'est pas mignon, ci-mer.
Moi en lui donnant un coup sur le torse: Arrête de dire des gros mots devant Djibril ! Tu veux qu'il les répète et que plus tard il parle comme toi avec plein de vulgarité ?
Younes: J'ai pas fais attention, c'est bon. Djibril tu répètes pas ce que papa il dit, d'accord ?

Djibril hocha la tête mais à vrai dire il en avait rien à faire, il était beaucoup trop concentré dans ses dessins animés. Je réchauffa une assiette pour Younes et lui apporta dans le salon avant d'aller m'habiller. (tenue:http://www.polyvore.com/cgi/set?id=138082175&.locale=fr )

Moi: Bon j'y vais, moi.
Younes tout en mangeant: Tourne-toi.
Moi: Pourquoi ?
Younes: Tourne-toi. 

Je me retourna.

Younes: Change ton bas, t'as vu comme on voit ton boule !
Moi: Wah Younes, j'suis à la bourre là. 
Younes: C'est pas grave, je veux pas que tu sors comme ça. 
Moi en soupirant et en descendant mon gilet: On voit rien là, c'est bon ?
Younes: Hum, vas-y tu finis à quelle heure ?
Moi: 18 heures 30 
Younes: Si j'me suis pas endormi, je viens te chercher.
Moi: Saha 

Je fis un bisou à mes deux hommes et je partis. 

Je passe le cours, j'essayais de gérer au mieux et de bien former ces danseuses qui avait un vrai potentiel. Un concours allait être organisé d'ici peu donc j'essayais déjà de les préparer. Je savais que jamais je n'égalerais le travail de Linda mais je faisais comme je pouvais. Comme on dit: "On ne remplace pas l'irremplaçable." 

Je sors de la salle avec un peu de retard et je déduis que Younes s'était endormi vu qu'il n'y avait pas sa voiture. Le pauvre, il était fatigué. Je pris le bus et arrivée dans ma rue (Oui je ne dis plu "arrivée à la citée" vu que maintenant je vis dans un endroit plutôt calme avec Younes.) je vis une voiture de police se garer et trois policiers en sortirent. Je ne comprenais pas trop pourquoi ils étaient là. Je les observais en continuant de marcher pour rentrer chez moi quand je vis qu'ils entraient aussi dans mon bloc.

Moi: Excusez-moi, vous cherchez quelqu'un ?
Un des policiers: Oui, vous connaissez un certain Younes *** ?
Moi choquée: Qu'est-ce que vous lui voulez ?
Le policier: Lui parler, nous avons quelques questions à lui poser. Vous le connaissez ?
Moi: C'est mon mari.
Un autre policier: Ah très bien, nous montons avec vous alors.

Je le dévisagea du regard et nous prîmes l'ascenseur. Je ne vous cache pas que je n'étais vraiment pas à l'aise. Qu'est-ce qu'avait fait Younes ? Maintenant que nous sommes enfin mariés, ils veulent me le prendre ? Puis je ne comprends pas, il n'est plu dans ses trafiques..

J'ouvre la porte de l'appartement avec la main tremblante et j'aperçois directement Younes avec un grand sourire entrain d'habiller Djibril qui venait de faire sa douche. 

Younes avec la tête baissé: Enfin, tu rentres Nyl'.
Djibril: Papa c'est qui eux ? 

Younes leva la tête et eut un bug en me voyant accompagné de policiers. Il poussa Djibril sur le côté et vint vers nous.

Younes: Qu'est-ce qu'il y a ?
Policer: M. **** , nous avons quelques questions à vous poser.
Younes: Je vous écoute. 
Policier: Au commissariat, pas ici.
Younes en commençant à s'énerver: Comment ça "au commissariat" ? Venez pas me péter le crâne maintenant que j'ai ma vie tranquille wAllah !
Policier: Maîtrisez votre langage s'il vous plait et veuillez nous suivre.
Younes: Ouais vas-y c'est bon.

Younes mit sa veste et me déposa un bisou sur le front.

Lui: Je rentre vite hobi, t'inquiètes pas. Fais gaffe à Djibril et si je prends du temps à rentrer préviens Naim, saha ?
Moi: Oui, fais attention à toi Younes et je t'en supplie me laisse pas, reviens vite.
Lui: T'inquiètes pas omri et wAllah pleure pas j'ai rien fais, ils peuvent pas me garder.
Moi: D'accord, kheir In Sha Allah.

Et ils s'en allèrent après que Younes ait fait u clin d'oeil à Djibril.

Mon coeur bat très vite, j'ai peur. Je m'assois sur une chaise et baisse la tête en essayant de comprendre ce qu'il venait de se passer. Djibril vient se mettre face à moi et en levant la tête vers lui je vois ses joues s'inonder de larmes pourtant aucun son ne sort de sa bouche. 

Moi en l'asseyant sur mes genoux et en le serrant fort contre moi: Il va rentrer ton papa. Pleure pas mon coeur, pleure pas.

Le voir ainsi m'avait fais verser des larmes à mon tour. Ce petit était déjà un petit soldat. Sa maman l'avait abandonné et là son père se faisait embarquer devant lui pourtant il n'avait rien demandé. Il voulait juste vivre dans la joie comme tout les enfants de son age.

Après avoir essayé de me remettre de mes émotions, j'alla préparer le dîner avec Djibril puis nous mangeâmes. Je le coucha vers 21 heures car il avait école le lendemain. (Il était en dernière section de maternelle.)

Bzzz appel entrant « Amina » 

Moi: Salam Aleykum 
Amina: Aleykum Salam larloussa. (*la mariée)
Moi: Ça va ?
Amina: Hamdu liLlah et toi ?
Moi: Bof mais Al Hamdu liLlah.
Amina: Que passa ?
Moi: C'est You', il a été embarqué. 
Amina: Jure wAllah ? Quand ?
Moi: wAllah, y a deux heures environs.
Amina: Pourquoi ?
Moi: Je sais pas, la police veut lui poser des questions..
Amina: Mais il était devenu clean, non ? Il s'était rangé ?
Moi: C'est ce qu'il me disait mais je ne sais pas si j'aurai dû me méfier. Peut-être qu'il mentait.
Amina: J'espère pas, franchement.
Moi: Et moi, donc. 
Amina: T'inquiètes pas, il va rentrer In Sha Allah.
Moi: Oui In Sha Allah.
Amina: Il va bien Djibou ?
Moi: Oui ça va mais le pauvre il a grave pleuré avant.
Amina: Oh miskine..
Moi: Il mérite pas toute cette galère, je te jure.
Amina: Grave, il est tout mignon. Il mérite de vivre dans un monde de dessin animé rempli de joie. 
Moi: T'as vu ça !

Nous parlâmes encore un moment puis nous raccrochâmes. Je me disais que j'attendais un peu et que j'allais contacter Naim comme Younes me l'avait dit, vu qu'il n'était toujours pas rentrer mais je m'endormis. 
Je dormais paisiblement quand je sentis quelqu'un entrer dans mon lit. 

Moi: Enfin ! J'ai eu peur Younes.

Il m'embrassa.

Younes: Smeh 
Moi: Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Younes: Ils m'ont posé v'la les questions et comme ils m'ont saoulé je me suis énervé donc ils m'ont gardé plus longtemps ces zemels !
Moi: Putin..Ils t'ont posé des questions sur quoi ?
Younes: Truc de biz.
Moi: Tu m'as menti, t'as pas arrêté, hein ?
Younes: Mais si wAllah j'ai arrêté, j'ai pas compris pourquoi ils voulaient me voir d'ailleurs.
Moi: Tu me promets que t'as rien à te reprocher ?
Younes: Mais oui, t'inquiètes. 
Moi: Saha mais c'est réglé, maintenant ?
Younes: Ils m'ont demandé de rester à leur disposition et de pas quitter le territoire français. 
Moi: ..
Younes: N'ai pas peur, j'ai rien fais. Je vous laisserai pas toi et Djibril. 
Moi: In Sha Allah 

Il mit ma tête sur son torse et me caressa le dos pour que je m'endorme.

- Le lendemain -

Je me leva, prépara Djibril et l'emmena à l'école. En rentrant je fis étonnée de voir que Younes dormait toujours donc je le réveilla et il me dit qu'il n'avait pas envie d'aller travailler. Je me rallongea à côté de lui et nous nous chamaillâmes tel deux enfants. 

A midi nous allâmes chercher Djibril puis nous partîmes manger dehors tout les trois. Younes rigolait avec Djibril mais je voyais qu'il y avait quelques choses qui n'allait pas. Je sentais qu'il n'en avait pas fini avec la police et j'avais peur que le pire arrive..

Le téléphone de Younes sonne.

Younes: Ouais ?
.. : ..
Younes: Et alors ?
.. : ..
Younes: Où ?
.. : ..
Younes: Tu rigoles là ?
.. : ..
Younes: J'vais le n*quer !
.. : ..
Younes: Ouais c'est bon m'prends pas la tête, toi aussi.
..: ..
Younes: Tiens moi au courant.
.. : ..
Younes: Vas-y Salam.

Il raccrocha.

Moi: Y a un problème ?
Younes: Nan t'inquiètes. 
Moi: Tu peux tout me dire You'. 
Younes: J'vais devenir fou, Nyliah. Matte maintenant qu'on est marié je t'emmène dans ma galère et j'ai pas envie de ça pour toi. Je veux te protéger. 
Moi: J'en ai rien à faire de subir toutes les galères imaginables tant que je suis à tes côtés. Younes nti hayati. (*Younes tu es ma vie.)

Il souria et me serra la main dans la sienne. 

Nous terminâmes de manger puis nous rentrâmes. Djibril fit sa sieste et moi Younes nous posèrent devant la télé. J'étais concentrée dans ma série et lui s'amusait avec mes cheveux. 

Moi: Je vais te tuer. 
Younes en riant: J'te dérange pas, wesh.
Moi ironiquement: Oui t'as raison, même pas un peu.

Il passa sa main sous mon tee-shirt et me caressa le ventre.

Younes: J'veux une petite fille. 

Je diminua le son de la télé et me tourna vers lui.

Moi: Vraiment ?
Younes: Bah ouais, pourquoi ?
Moi: Non rien.
Younes: T'en as pas envie ?
Moi: Si bien sûr que si en plus ça ferai de la compagnie à Djibril.
Younes: Ouais
Moi: On verra bien ce qu'Allah nous réserve In Sha Allah.
Younes: In Sha Allah ouais. Tu m'fais un massage ?
Moi: La flemme.
Younes: Haychek (*s'il te plait) Nyl' !
Moi: Bon vas-y tourne-toi.

Il se mit sur le ventre, je m'asseya sur ses fesses et je commença à le masser. 

Younes: T'es la meilleure !
Moi: Je sais, je sais. 
Younes en riant: Te la pète pas trop non plu. 
Moi en riant aussi: Oh tais-toi et apprécie le bon massage fait par les magnifiques mains de ta femme. 
Younes: Zehma (*Genre)

Une fois que le massage soit fini. Il se remit sur le dos et me garda assise sur lui. Il me tira ensuite vers lui afin que nous soyons allongés l'un à côté de l'autre et il m'embrassa..inutile de vous décrire la suite.

Le temps passent et j'en avais vraiment marre de tout les jours avoir à me déplacer en bus pour aller à la salle donc j'avais décidé de reprendre mes cours de conduite pour avoir mon permis car comme je vous l'avez déjà dis, je les avais arrêté car j'étais débordée avec les préparations du mariage. 
Quand Younes et moi, nous nous ennuyions, nous sortions dans un grand parking et il m'apprenait à conduire mais il galérait. Enseigner à une élève comme moi n'était vraiment pas facile mais au final il m'apprenait même plus que mon accompagnateur. J'avais mon moniteur personnel: mon mari, que demander de mieux ? 

Je passais énormément de temps avec Djibril et s'était de très bon moment. J'aimais beaucoup rester avec lui. Ce petit m'impressionnait. C'est fou mais il avait déjà tout de Younes. Ils étaient totalement pareil à quelques détails près. 

Soukaina n'avait plu donné de nouvelles et cela arrangé Younes même si je ne trouvais pas ça juste vis-à-vis de Djibril parce qu'il avait besoin de garder au moins un contact avec sa maman même si elle avait décidé de l'abandonner.. 

Un jour, alors que j'étais allée faire quelques courses avec Amina pendant que Djibril était à l'école et Younes au travail. Mon téléphone sonna. Je décrocha avec un sourire aux lèvres dû à la blague qu'Amina venait de me raconter quand toute ma joie s'envola à l'entente de ces paroles prononçait à l'autre bout du fil. 
Je tremble, mon coeur se sert. Je me tiens à Amina car j'ai peur de tomber et mon téléphone tombe au sol..

Ya Allah pourquoi ? Pourquoi cela arrive maintenant alors que nous sommes enfin mariés et heureux ?

Suite bientôt.
Lâchez vos avis.

Nyliah: « Pas du même monde mais on a su s'aimer. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant