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Ya Allah pourquoi ? Pourquoi cela arrive maintenant alors que nous sommes enfin mariés et heureux ?

Amina: Nyliah ? Parle. C'était qui au téléphone ?
Moi tremblante: Younes s'est pris 1 ans de prison ferme..C'était son avocat.

Ses yeux commencèrent à se remplir de larmes et moi de-même. Nous passâmes en vitesse à la caisse et nous allâmes chercher Djibril à l'école. Je n'avais pas encore le droit de voir Younes et son avocat voulait me voir pour que nous parlons de cette situation dans deux jours.

Amina s'occupait de Djibril et moi je pleurais dans ma chambre. Un an de séparation alors qu'on est enfin marié ? Un an sans lui ? 

A force de pleurer je m'endormis et je me réveilla dans les alentours de 21 heures. Je fis ma prière en demandant à Allah d'aider Younes In Sha Allah. 

J'alla dans la cuisine et trouva Amina entrain de cuisiner au côté de Djibril.

Amina avec un sourire: Et bah enfin !
Moi: Smeh, j'me suis endormie. 
Amina: C'est rien t'inquiètes, ça va mieux ?
Moi: Pas du tout..Je suis pressée de voir l'avocat dans deux jours.
Amina: In Sha Allah, ça ira. 
Moi: Oui..T'as fais à manger ?
Amina: Yes, tu as faim ?
Moi: Pas trop. 
Amina: Faut que tu manges, même si c'est pas beaucoup.
Moi: Je vais essayer. Viens Djibou, on va mettre le pyjama. 

Il me donna la main et nous partîmes dans sa chambre. Une fois qu'on eu fini, il me prit dans ses bras et me dit:

Djibril: Nyliah, tu sais, t'es comme ma maman maintenant. J'ai compris que ma vraie maman elle est partie et qu'elle reviendra plu.

Je le regarde débiter ses paroles et mon coeur se sert encore plus qu'il ne l'est déjà. 

Moi: Toi aussi t'es comme mon fils Djibou. Oui, t'as maman elle est partie mais elle t'aime d'accord ?
Djibril: J'espère. 
Moi: Mais oui mon bébé, elle t'aime c'est juste qu'elle était pas bien donc elle est partie. 
Djibril: C'est pas grave, moi je suis content de rester avec toi.
Moi en souriant: Moi aussi, allez viens on va manger parce que j'ai entendu ton ventre faire du bruit. 
Djibril en rigolant: C'est même pas vrai. 

Je le porta et nous allâmes dans la cuisine.

- Deux jours plus tard -

J'arrive dans le cabinet de l'avocat de Younes et je patiente dans la salle d'attente. J'ai le coeur lourd. Ils m'ont enlevé ma moitié. Je me tords les mains pour faire disparaître mon stresse mais vu l'état où je suis rien ne peut me calmer. 

L'avocat: Mme **** ?
Moi: Oui ?
L'avocat: Suivez-moi, s'il vous plait. 

Je pris mon sac et le suivis jusque son bureau. Il me serra la main et me demanda de prendre place. Il m'expliqua que Younes avait été arrêté car des preuves contre lui avaient été prouvé à propos d'une affaire qui date de quelques années. La police avait déjà voulu envoyer Younes en prison à ce sujet mais sans preuves ils n'avaient rien pu faire donc maintenant qu'ils pouvaient prouver sa culpabilité, ils n'allaient certainement pas se gêner. L'avocat de Younes me jura de tout faire pour alléger sa peine qui était d'un an.

J'entra chez moi puis m'écroula dans mon lit et pleura sans m'arrêter. C'était beaucoup trop dur pour moi. L'avocat de Younes allait faire une demande pour que je puisse le voir, j'espérais de tout coeur que ce soit très vite. 

Les seuls personnes au courant de la situation étaient Naim, Amina et Yasmine. Je ne savais pas comment aborder le sujet avec sa maman. J'avais peur de sa réaction, peur qu'elle soit déçue de son fils donc j'attendais de pouvoir voir Younes avant d'en parler à la famille.

J'étais à la salle de danse avec Lena, l'élève que j'avais choisis pour participer au grand concours afin de représenter l'établissement et nous inventions la chorégraphie qu'elle devait présenter. Je me reconnaissais en cette fille. Elle avait 18 ans et je me disais qu'il y a huit ans de cela, j'étais à sa place et j'apprenais grâce à Linda et maintenant je me suis retrouvée de l'autre côté de la barrière vu que c'est moi qui enseigne. Le Destin était imprévisible, vraiment.

Nous travaillions depuis déjà trois heures et comme je commençais à lire de la fatigue sur le visage de Lena nous nous arrêtâmes. Je rangeais la salle et elle buvait sa bouteille dos.

Lena: Nyliah ? Comment tu as su que la danse, s'était ta passion ?

Et de là, une longue discussion s'engagea entre nous. J'avais demandé à Amina de garder Djibril donc ça va, je pouvais "traîner" avant de rentrer, on va dire. 

Je ne sais pas pourquoi mais cette petite s'intéressée beaucoup à mon parcours mais ça me plaisait bien d'échanger avec elle et franchement c'était une fille géniale. Elle méritait vraiment de percer. Elle avait beaucoup de talent et elle ne s'en rendait pas vraiment compte. D'ailleurs quand je le lui disais elle me retournait la chose en me disant que Linda disait pareil à mon sujet et que moi aussi comme Lena, je pensais que j'avais un simple niveau, que je n'étais pas une danseuse de haut niveau, super élevé etc. et elle n'avait pas tort. 

- 19 heures -

J'arrive chez moi, me pose avec Amina et nous jouons un peu avec Djibril avant de préparer le dîner. 

Vers 21 heures je couche Djibril et commence à discuter avec Amina qui dormait chez moi. Elle me demande si j'ai des nouvelles de l'avocat de Younes, je lui réponds que non, que je dois encore patienter même si j'en ai vraiment plu la force. Elle me dit qu'il faut tenir et rester force. Je lui demande à mon tour, comment est-ce que ça se passe avec son chéri. Elle me dit qu'elle attend encore un peu mais que normalement c'est lui le bon et que si tout va bien, il viendra demander sa main dans peu de temps. 

Nous décidons de mettre un film d'horreur et comme deux grosses gamines on n'a pas arrêté d'hurler tellement on était des peureuses. On a dû se coucher vers deux heure du matin. Le lendemain je savais que je n'allais pas assumer à la salle mais on avait passé un bon moment, ça m'avait permis de faire le vide dans ma tête..et j'en avais besoin.

Le lendemain, le grand-frère de Younes (Souhil) ainsi que sa maman vinrent chez moi. Je les accueillis avec ma robe arabe pour la maison et mes cheveux attachés n'importe comment. Je leur fis la bise et ils prirent place dans le salon. Je leurs servis un thé et m'asseyâmes avec eux. Ça me faisait du mal de leur mentir, de leur dire que Younes était au travail au lieu de leur dire qu'il était enfermé derrière des barreaux mais je n'y arrivais pas, les mots ne sortaient pas c'était plus fort que moi. Souhil (le grand-frère de Younes), avait remarqué qu'il y avait quelques choses qui clochaient, je le voyais dans ses yeux mais il ne disait rien. 

Vers 16 heures, ils s'en allèrent de leur côté et moi du mien pour aller à la salle. Lena et moi travaillâmes encore sa chorégraphie pour le concours et j'étais contente car elle la maîtrisait de mieux en mieux. 

En rentrant, je me rappela que je n'étais pas encore passée à la boîte aux lettres donc j'y alla et j'y trouva une lettre de l'avocat de Younes qui me disait qu'il avait fait une demande de parloir et que j'en avais un dans une semaine. Je relisais et relisais cette lettre et je me disais qu'enfin j'allais pouvoir revoir mon mari ! Il me manquait déjà tellement. Cette lettre m'avait redonné le sourire pour toute la soirée. 

...

-Jour du concours-

J'aide Lena à s'échauffer, nous répétons la chorégraphie et le stresse est à son comble comme elle comme pour moi mais j'ai confiance, je sais qu'elle va tout déchirer. 
Son nom est appelé, je lui cris que c'est elle la meilleure et elle entre sur scène. Je suis derrière le rideau et je la regarde. Elle enchaîne les pas, n'en oubli aucun, ne commet aucune faute et elle est concentrée en gros "Elle est au top !"

Sa prestation est finie, elle vient vers moi et je ne fais que la complimenter jusqu'à ce que le directeur du concours décide de prendre la parole. Il fait son long discours que je connais pratiquement par coeur vu le nombre de fois où je l'ai entendu. Il désigne ensuite le nom du vainqueur et ce n'est pas Lena. Elle avait été placé quatrième. Certes j'aurai aimé qu'elle gagne mais ce n'était pas grave elle était quand même bien placée . Je voyais dans ses yeux qu'elle était déçue mais je lui promis que le prochain concours c'était son nom qui serai annoncé et que ce sera elle la number one. Elle me fit un grand sourire et nous montâmes dans notre loge.

Le lendemain, je me lève, prends mon petit déjeuné, ma douche, range l'appartement et réveille Djibril. Je lui prépare son chocolat et lui mets ses dessins animés.

- 13 heure-

Je ne fais que fixer l'heure en attendant qu'il soit 15 heure car c'est l'heure de mon rendez-vous au parloir. Je suis tellement pressée de revoir mon amour, le serrer dans mes bras. J'espère qu'il tient le coup.. 

- 15 heure -

Je suis dans une salle peinte en gris, un gris triste, un gris qui me fait penser aux nuages et donc pas à la joie. En même temps vu l'endroit où je suis, c'est normal.

Un policier entre accompagné de Younes. Il lui enlève les menottes et ressort. 
Les larmes me montent et Younes vint me prendre dans ses bras. Au bout de quelques minutes, mes pleures s'intensifient. Il se détache un peu de moi, met ses mains de par et d'autre de mon visage et m'embrasse en me demandant de me calmer, qu'il était là et qu'il m'aimait. 

Moi: Younes j'y arrive pas, je vais pas pouvoir wAllah.
Younes: Dis pas ça, tu vas tenir hobi arrête de pleurer, arrête, tu sais pas comment ça me tue de te voir comme ça.
Moi: J'en peux plu, je veux rester avec toi. T'es l'homme de ma vie Younes, j'ai trop besoin de toi. 
Younes: Moi aussi j'veux rester avec toi, je veux pas être séparer de toi mais on a pas le choix. Le fils de p*te qui a ramené des preuves aux keufs t'inquiètes pas, il le payera ! WAllah qu'il payera de nous avoir séparé !
Moi: In Sha Allah, tu as revu ton avocat ?
Younes: Nan, lundi. Il viendra me dire si c'est possible d'alléger ma peine vu que Djibril a déjà plu sa mère etc.. peut-être que ça marchera. 
Moi: J'espère, in sha Allah. Tu tiens le coup sinon ?
Younes: J'ai pas le choix mais Nyliah me lâche pas, d'accord ? Envoie-moi des lettres, des photos, viens me voir etc.
Moi: Mais t'es fou, bien sûr que je te lâche pas ! Oui je ferai tout pour que tu gardes un contact avec Djibril et moi.
Younes: Tu gères ! Sinon il va bien mon petit bonhomme ?
Moi: Ça va Hamdu liLlah, il a compris tout seul que sa maman ne reviendra pas mais il m'a dit que c'était pas grave parce que j'étais là et que j'étais comme sa mère.
Younes en souriant: Jure ?
Moi: Je te jure, sérieux ça m'a vraiment fait plaisir.
Younes: J'imagine, waouh j'suis content qu'il t'ait dis ça. Et pour moi ? Il a compris que j'étais en prison ?
Moi: Ouais..
Younes: Il est pas trop triste ?
Moi: J'essaye de faire mon mieux pour pas qu'il souffre.
Younes: Heureusement que t'es là. 
Moi: Je suis ta femme, Younes, c'est normal. 

Nous continuâmes de parler puis vint l'heure de partir. Ce fut un déchirement. Je lui promis de revenir très vite et de lui envoyer des lettres. Il m'embrassa pendant quelques minutes puis je partis.

Le temps passent et la peine de Younes avait été raccourci de quatre mois donc cela veut dire qu'au lieu de faire un an il n'allait faire que huit mois. Huit mois c'était quand même très long mais bon au moins elle avait pu être diminué, c'était mieux que rien. 
La famille avait été averti du la situation, je vous épargne les pleures etc. C'était encore plus dur pour moi vu que maintenant tout le monde était là pour me rappeler sas arrêt que mon mari était enfermé ! Merci, je le savais mais il était tous là avec leur pitié et j'en avais vraiment pas besoin ! 
J'essayais de bien m'occuper de Djibril, de le ramener au parc pour qu'il joue avec des enfants de son âge, de jouer avec lui, de lui apprendre des choses, etc. Il faisait souvent des dessins pour Younes et moi je lui envoyais, c'était trop mignon. 

Un jour, Amina m'avait proposé qu'on se fasse un resto, elle, son chéri, un copain à lui et moi. Je refusais souvent ses propositions car je préférais rester chez moi et écrire à Younes ou pleurer dans mon lit mais aujourd'hui, Amina avait tellement insisté que j'avais accepté. 
Je m'étais habillée simplement car j'avais à plaire à personne, j'avais ramené Djibril à ma tante pour qu'il dorme là-bas et j'étais allée au resto. 
Arrivé là-bas, j'aperçue directement Amina donc je me dirigea vers sa table. Lui fis la bise, ainsi qu'à son chéri et son copain et je m'installa. Nous commandâmes notre repas puis discutâmes tous ensemble. Enfin moi..pas trop. J'étais dans ma bulle et je pensais à celui que j'aimais plus que tout et qui était enfermé derrière ses putins de barreaux !

Le copain du chéri d'Amina: Tu parles pas ?
Moi: J'ai pas envie. 

Qu'est-ce qu'il me veut, lui ? J'ai une tête à avoir envie de parler ? J'ai les yeux gonflés, des cernes pas possible, un teint hyper pal, donc ça devrait se voir, non ?

Lui: Je connais même pas ton prénom.

Pourquoi il force ? Je soupira en tournant ma tête vers Amina et elle me fit les gros yeux pour que je lui réponde.

Moi: Nyliah et toi ?
Lui: Ismaïl, t'es de quelle origine ?
Moi: Algérienne/Espagnol 
Lui: Ah tueur ! Moi j'suis Marocain/Sénégalais. 
Moi: Sérieux ?
Lui: Ouais, pourquoi ?
Moi: Je kiffe le mélange.
Lui en souriant: Merci

Le reste de la soirée se poursuivit mais notre discussion n'alla pas plu loin. Ce n'est pas qu'il n'avait pas l'air d'être agréable ou moche mais je n'avais rien à lui dire, j'avais déjà mon mari et il me suffisait amplement.

Le lendemain, Myriam était passée me voir en sortant du lycée. J'étais contente de la revoir car j'avais quand même vécue avec elle pendant cinq ans ce qui n'était pas rien. On jouait avec Djibril dans sa chambre quand mon portable se mit à sonner. Je répondis même si je ne connaissais pas le numéro et c'était Ismaïl !

Moi: Je peux savoir d'où tu as eu mon numéro ?
Ismaïl: C'est Amina qui me l'a donné, ça te dérange ?
Moi: Oui ! Sérieusement qu'est-ce que tu me veux ?
Ismaïl: T'aider !
Moi: M'aider à quoi ? 
Ismaïl: Je sais que tu vas mal.
Moi: Pas du tout !
Ismaïl: Ça sert à rien de démentir, je le sais. 
Moi: Ecoute-moi bien, ne me rappel plu parce que tu risques d'avoir des ennuies. Je ne te connais pas et je ne veux pas te connaître alors lâche-moi !

Et je raccrocha.

Myriam: C'était qui ?
Moi: Un mec qui me saoul ! 
Myriam: Dis-le à You.
Moi: Nan c'est bon, j'ai pas envie qu'il ait encore plus de soucis, il en a déjà assez.
Myriam: Ouais, Allah y rawnou. (*Qu'Allah l'aide.)
Moi: Amin 

Je l'aida ensuite à faire ses devoirs puis comme la nuit commençait à tomber j'habilla Djibril chaudement et je déposa Myriam chez ma tante. (Oui j'avais enfin eu mon permis !)

Plus tard, dans la soirée je téléphona à Amina:

Moi: Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Comment tu te permets de donner mon numéro à un inconnu comme ça. Tu veux que Younes me tue ? Je suis mariée Mina !
Amina: Il veut juste t'aider !
Moi: Qu'il garde son aide pour quelqu'un d'autre parce que je vais très bien !
Amina: Tu te mens à toi même.
Moi: Et alors ? Qu'est-ce que ça peut te faire ? C'est mon droit.
Amina: Tu es mon amie, je veux juste ton bien.
Moi: Si tu veux mon bien, s'il te plait dis à ce mec de me laisser tranquille et ne t'occupe plu de mes soucis, je sais me débrouiller toute seule. 
Amina: D'accord..bah excuse-moi. 
Moi: Ouais, bon je te laisse Salam Aleykum.
Amina: Aleykum Salam 

Je la kiffais ma Mina mais franchement je n'avais pas la tête à faire de nouvelles connaissances et parler de mes problèmes. Je préférais me renfermer sur moi-même. Certes, ce n'était pas une bonne idée mais c'était mon choix. 

Un matin, je me sentais hyper mal. J'avais d'énorme maux de tête et de grosse douleur au ventre ce qui n'était pas habituelle. Je pris un thé en espérant que ça aille mieux mais à peine une gorgée d'avaler que je me précipita dans la salle de bain pour vomir. 
Une fois finie, je me regardais dans le miroir et je voyais vraiment que j'étais malade. Je me coucha sur mon lit et m'endormis. 
A mon réveil vers 14 heures, je me sentais un peu mieux Al Hamdu liLlah. Je rangea un peu l'appartement, passa la serpillière, repassa mes habilles et ceux de Djibril puis me prépara pour aller à la salle car Lena devait déjà m'attendre. Vous devez vous dire" mais elle est folle, elle était toute souffrante le matin et l'après-midi elle va quand même bosser comme-ci de rien" et bah oui, j'étais tellement passionnée de ce nouveau métier que mon état m'importait peu.
En ce moment, Lena était ma seule élève car je voulais vraiment la perfectionner pour que ce soit elle qui remporte le prochain concours In Sha Allah et ça m'arrangeait car je savais que c'était une élève sérieuse donc ça ne me dérangeait pas de travailler rien qu'avec elle et pas avec mon groupe habituelle.

Je sortais de la salle et me dirigeais vers ma voiture pour rentrer chez moi quand tout d'un coup je me sentis mal, je perdis l'équilibre et m'écroula au sol puis là trou noir. 

Quand j'ouvris mes yeux, je réalisa que j'étais dans un hôpital. J'appuya sur le bouton et une infirmière arriva. Elle me demanda comment j'allais, me servit un verre d'eau et me dit que le médecin viendra me voir le lendemain matin car il était déjà parti mais qu'il ne fallait pas que je m'inquiète parce que je n'avais rien de grave. 

Le lendemain, effectivement le médecin passa me voir dès 8 heure du matin et il me fit quelques analyses. Il me rassura en me disant que mon malaise était simplement dû à la fatigue et que je pouvais rentrer chez moi d'ici deux jours.
Je ne lui avais pas parlé des douleurs au ventre et de mes vomissement du matin car sur le coup je ne sais pas mais je ne trouvais pas ça utile mais si j'aurai su..

Dans l'après-midi, tout le monde vinrent me voir Naïm & Faïza, Myriam & ma tante, la maman & le frère de Younes avec Djibril, Yasmine, Amina & Akram. 

Puis dans la soirée, Younes me téléphona.

Moi: Allô ?
Younes: Nyliah ! Ça va ? 
Moi: Hamdu liLlah et toi ?
Younes: Hamdu liLlah, ma mère m'a dit que t'es à l'hosto.
Moi: Oui..
Younes: Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Moi: Je sais pas hier matin je me suis réveillée pas très bien, j'ai vomi, j'avais des douleurs au ventre et à la tête ensuite ça allait mieux mais je sais pas en allant vers ma voiture j'ai perdu l'équilibre et là le trou noir.
Younes: C'est de ma faute ! Je te laisse toute seule comme un hataye ! (*insulte)
Moi: Mais nan arrête, le médecin a dit que c'était dû à la fatigue.
Younes: Tu dors pas ?
Moi: Pas trop..je pense trop wAllah, tu me manques.
Younes en soupirant: T'as vu c'est de ma faute ! J'suis un bouffon !
Moi: Arrête c'est bon, c'est rien de grave de toutes façons.
Younes: Bon faut que je raccroche hobi, tu viens quand au parloir ?
Moi: La semaine prochaine In Sha Allah.
Younes: D'accord, si je peux je te rappellerai avant mais fais belek (*attention) à toi et oublie pas que je t'aime.

Je n'eue même pas le temps de répondre qu'il raccrocha. Il était trop timide quand ça parlait de sentiment, c'était mignon. Après cette discussion je m'endormis directement et souriante.

Deux jours plus tard, comme prévu je suis sortie de l'hôpital. Je signa les papiers qu'il fallait puis en marchant dans les couloirs je fus surprise de voir Ismaïl. J'étais vraiment étonné de le voir ici et non comme visiteur mais comme patient. 
Je l'attendis sur une chaise et en sortant de la chambre il fit les gros yeux en me voyant mais il traça sa route sans me dire un mot. Au moins il suivait mes paroles qui lui demandaient de me laisser tranquille. 

Moi: Ismaïl attend !
Ismaïl sans se retourner: Faut savoir, je te laisse tranquille ou non ?
Moi: Excuse-moi, j'ai mal réagis..

Il fit demi-tour et vint vers moi. 

Ismaïl: Je rêve où tu t'excuses là ?
Moi en souriant: Non, tu ne rêves pas.
Ismaïl: Hum, enfaîte qu'est-ce que tu fais ici ?
Moi: J'ai fais un malaise et ils ont décidé de me garder deux jours en observation et toi ?
Ismaïl: C'est compliqué wAllah.
Moi: J'ai tout mon temps.
Ismaïl: Bah viens on va boire un truc en ville ?
Moi: Euh, je sais pas trop.
Ismaïl: On fait rien de mal, on va juste discuter. 
Moi: Ok mais alors on va en bus pas avec ta voiture, je préfère.
Ismaïl: Comme tu veux. 

Nous sortîmes de l'hôpital et prîmes le bus direction la ville. Nous entrâmes dans un café, prîmes place à une table et nous commandâmes deux boissons chaudes.

Moi: Je t'écoute.
Ismaïl: Je suis malade..j'ai une maladie du sang. 

Gros choque pour moi.

Moi: Sérieux et c'est grave ?
Ismaïl: Ouais, assez grave vu que j'aurai pu mourir si j'aurai fait des analyses plus tard.
Moi: Ah ouais mais tu l'as su quand ?
Ismaïl: Y a deux ans donc maintenant toutes les deux semaines, je vais à l'hôpital pour voir si tout va bien.
Moi: C'est pas trop dur ?
Ismaïl: Ecoute, on s'y habitue et c'est le Mectoub c'est Allah qui l'a décide je vais pas me plaindre surtout qu'il y a beaucoup plus pire.
Moi: Ma Sha Allah, que Dieu t'aide en tout cas.
Ismaïl en me souriant: Merci ma soeur. 

Nous continuâmes de parler et je l'observais tout au long en me disant que jamais j'aurai cru qu'il était malade. Il affichait sans arrêt un sourire et ne manquait aucune occasion pour remercier son Créateur de l'avoir gardé en vie. C'est ça que j'appel un homme et un vrai.
Sinon, il était âgé de 25 ans et était toujours célibataire pourtant il était loin d'être moche. Il avait la peau métissé dû à ses origines marocaines et sénégalaise. Il avait de très belles dents blanche. Un beau regard et des yeux brun clair. Il avait une petite barbe et était plutôt baraqué mais pas trop non plu. Il avait à peu près la même corpulence que mon Younes mais de toutes façons c'était mon chéri le plus beau ! 

Moi: Bon je vais y aller. Merci, j'ai passé un bon moment en tout cas.
Ismaïl: Moi aussi, à la prochaine alors. T'as mon numéro si un jour tu veux parler.
Moi: Oui, Salam Aleykum.
Ismaïl: Aleykum Salam.

Je lui serra la main et rentra mais si j'aurai su la dispute qui allait éclater entre moi et Younes dû à ça, je n'y serai jamais allée. 

Suite bientôt.
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Nyliah: « Pas du même monde mais on a su s'aimer. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant