Myriam habitait de nouveau chez ma tante. Tout commençait à s'arranger pour elle donc j'espérais juste qu'elle ne déraille pas une nouvelle fois car là ce serai impardonnable.
Naïm lui par contre ne reparlait pas à Myriam. Je suppose qu'il avait besoin de temps pour diriger la chose et c'était compréhensible. Sinon, il vivait toujours avec Faïza et son petit garçon et il semblait être heureux.
Yasmine était toujours avec Rayane. Elle passait pas mal de temps chez moi.
Amina, elle, préparait son mariage avec Elias mais dès qu'elle pouvait elle passait me voir.
Akram, lui, se faisait très rare depuis qu'il s'était fiancé mais bon je ne lui en voulais pas..
Soukaina n'avait pas redonné de nouvelles.
Younes était toujours en prison, il enchaînait son septième mois derrière les barreaux quand à moi mon sixième mois de grossesse. Si tout se passait bien il serait là pour l'accouchement In Sha Allah.
Un soir, je m'étais endormis super tôt dans mon lit car j'étais très fatiguée. D'habitude je serai restée éveillée en attendant l'appel quotidien d'Ismaïl mais là j'étais vraiment tombée k.o.
Bzzzz
Mon téléphone vibre, je réponds sans regarder le numéro qui est inscrit en étant persuader que c'est Ismaïl.
Moi: Ismaïl rappel demain, j'suis fatiguée là.
Et je raccrocha pour pouvoir me rendormir.
Le lendemain, j'emmena Djibril à l'école et de retour chez moi je rappela Ismaïl.
Moi: Smeh pour hier, j'avais pas la force de parler.
Lui: Tranquille, c'est pour ça que quand j'ai vu que tu répondais pas j'ai pas insisté.
Moi: Bah si, tu as quand même insisté vu que j'ai dû te répondre.
Lui en riant: Tu rêves, Nyliah. Tu m'as même pas répondu.
Moi: C'est pas marrant, Isma'
Lui: Mais wAllah que tu m'as pas répondu.
Moi: Attends deux secondes.
J'alla dans mon journal d'appel et vis plusieurs appels manqués d'Ismaïl auquel je n'avais pas donné de réponses puis un autre appel qui a duré 5sec et il s'agissait du numéro de prison de Younes !
Moi: Putin Isma' !
Lui: Quoi ?
Moi: Tu avais raison, c'était avec Younes que j'avais parlé hier soir !
Lui: Tranquille, c'est rien pourquoi tu stresses ?
Moi en élevant la voix: Je l'ai appelé "Ismaïl" !
Lui: Wah Nyliah !
Moi: Il va me tuer, c'est fini.
Lui: Mais dis-lui qu'on parlait juste.
Moi: Il en a rien à faire, pour lui c'est une trahison quoi qu'il arrive. Je vais essayer de lui parler, j'espère qu'il est pas trop zehef.
Lui: J'espère aussi, Salam.
Moi: Aleykum Salam
Message:
Moi: « Quand tu peux, appel-moi.. »
Je mis mes écouteurs et écouta de la musique jusqu'à ce que mon téléphone se mit à vibrer affichant « Hobi » avec une photo de moi et Younes. Je souffla un bon coup et répondis:
Younes: T'es une grosse p*** !
Moi: Younes arrête, j'ai rien fais de mal.
Younes: Ferme ta gueule, je t'avais dis de pas lui reparler oui ou non ?
Moi: Oui
Younes: Pourquoi tu m'as pas écouté alors ?
Moi: Je me sentais seule, j'avais besoin de parlé et il était là.
Je sentais qu'il s'énervait.
Moi: Younes je porte ton bébé, tu crois vraiment que je vais te tromper ?
Younes: Fais-le, wAllah je te tue toi et lui quitte à prendre de la prison ferme !
Moi: Arrête de dire n'importe quoi, de toutes façons je te resterai toujours fidèle.
Younes: C'est ça.
Moi: Sois pas fâché, s'il te plait You'.
Younes: J'suis obligé, t'as vu ce que tu fais dans mon dos ?
Moi: C'est toi que j'aime et c'est pour toi que je suis prête à tout.
Je l'entendais sourire.
Younes: C'est vrai ?
Moi: Mais oui wAllah. Je lui reparlerai plu.
Younes: J'te fais confiance ?
Moi: Oui, tu peux.
Younes: Saha
Il soupira.
Moi: Qu'est-ce qu'il y a ?
Younes: J'suis mort ! J'ai pas dormis de la nuit.
Moi: Pourquoi ?
Younes: J'ai pas supporté que tu m'appels par le prénom de l'autre pd !
Moi: Désolée..
Younes: Sah si je t'aimerai pas j'te jure je t'aurai lâché depuis v'là le temps parce que ça c'est vraiment le genre de truc qui me rende dingue.
Moi: Je le referai plu, Younes.
Younes: T'as intérêt. Vas-y je te rappel dès que je peux et fais un bisou à Djibril d'ma part.
Moi: D'accord, fais attention à toi.
Younes: T'inquiètes.
Nous raccrochâmes et je me décida à écrire un message à Ismaïl.
« Salam Aleykum, Isma'. Je m'excuse mais nous devons mettre fin à notre amitié car ça ne peux pas durer. Je ne veux pas prendre le risque de perdre mon mari pour ça. Je ne regrette en aucun cas notre rencontre et nos discussions mais il faut bien que cela s'arrête. Je vais bientôt accoucher, mon mari va sortir de prison il n'y a plu de place dans ma vie pour que nous continuons de se fréquenter et dans la tienne non plus. Je tiens juste à te dire que j'ai apprécié chacun de tes appels et ils resteront gravé en moi quoi qu'il arrive. Prends soin de toi et je te souhaite plein de bonheur. »
J'hésitais à appuyer sur « envoyer » mais il le fallait bien donc je le fis. Je n'eue aucune réponse de sa part peut-être dû à la déception qu'il éprouvait. Allahu Ahlem.
Aujourd'hui, j'avais mon rendez-vous chez ma gynécologue. C'était aujourd'hui que j'allais enfin savoir si j'étais enceinte d'une fille ou d'un garçon. J'étais impatiente ! Je me prépara, ramena Djibril chez sa grand-mère (la maman de Younes) et je partis chercher Yasmine pour aller chez la gynéco.
Nous sommes dans la salle d'attente et au bout d'une dizaine de minutes nous venons nous chercher.
Ma gynéco: Alors madame **** , comment allez-vous depuis la dernière fois ?
Moi: Ecoutez ça va, à part les quelques fois où mon bébé fait des caprices et bouge.
Ma gynéco: C'est supportable ?
Moi: Oui, ce n'est pas très violent donc ça allait.
Ma gynéco: Tout va bien, alors. Vous êtes prêtes à savoir le sexe du bébé ?
Moi: Je ne suis pas prête, je suis impatiente !
Ma gynéco en riant: On va voir ça, alors.
Elle me mit le produit sur mon ventre qui était encore plus arrondie que la précédente fois puis elle me passa la machine dessus.
Elle: Vous aimeriez quoi, vous ? Une fille ou un garçon ?
Moi: Peu importe, par contre le papa lui aimerait bien une fille.
Elle en souriant: Il va être content alors !
Moi en souriant avec les larmes aux yeux: C'est une fille ?
Elle: Oui, félicitation !
Yasmine me prit dans ses bras puis peu de temps après nous prîmes la route du retour.
Moi: Tu rentres ?
Yasmine: Tu rentres, toi ?
Moi: Je sais pas, je voulais aller acheter quelques habilles pour mon bébé. Tu m'accompagnes ?
Yasmine: Let's go !
Nous partîmes donc au centre commercial et nous achetâmes une panoplie d'habille pour ma futur petite fille. Elle allait vraiment être gâtée ma petite princesse !
Après avoir passé, pas mal de temps dans les boutiques nous décidâmes de nous en allée. Je déposa Yasmine chez elle puis j'alla chercher Djibril. Je dis à toute la famille que c'était une fille que j'allais avoir, ils étaient tous très content puis je rentra avec Djibril.
J'étais entrain de ranger tout les vêtements que j'avais acheté quand Djibril vint me voir avec une tête plutôt triste.
Moi: Qu'est-ce que t'as mon chéri ?
Lui: Quand le bébé arrivera, toi et papa vous m'aimerez plu, hein ?
Moi: Mais si mon amour, ça ne changera rien à part que certes on aura un peu moins d'attention envers toi vu que tu ne seras plu tout seul mais on t'aimera toujours autant.
Lui: Tu me le promets ?
Moi: Mais oui, promis.
Il me prit dans ses bras et s'endormis ainsi. Trop mignon !
Souhil, le frère de Younes venait souvent chez moi avec quelques copains à lui pour aménager la chambre de Djibril afin que ma petite princesse puisse dormir dans la même pièce. Il avait fait un coin garçon et un coin fille. C'était super jolie ! Heureusement qu'il avait été là.
Il ne restait plu qu'un mois et demi et Younes allait enfin être libre ! J'avais tellement hâte !
- Un mois et demi plus tard-
Je suis entrain de manger le repas du midi avec Djibril quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Mon coeur bat très vite. Je me lève doucement et m'approche de la porte et j'aperçois Younes. Tout beau, tout bien habillé, bien coiffé, bien rasé. Mes larmes commencent à couler. Il me prend la main en souriant, me tire vers lui et pose ma tête sur son torse.
Younes: Pleure pas, hobi. You' est de retour, il te laissera plu. La prison c'est derrière lui.
Moi: Tu m'as tellement manqué, Younes. Tu peux même pas t'imaginer.
Younes: Toi aussi tu m'as trop manqué wAllah.
Il m'essuya mes larmes, m'embrassa le front et porta Djibril qui était lui aussi en larmes à côtés de moi.
Younes: T'es un bonhomme Djibril, faut pas pleurer. Papa il est rentré, c'est bon.
Djibril: Tu repartiras plu ?
Younes: Nan, je reste que avec toi et Nyliah maintenant.
Djibril fit un bisou sur la joue de Younes puis Younes le re déposa au sol.
Younes: Vous faisiez quoi ?
Moi: On mangeait. Viens je te mets une assiette.
Il glissa sa main dans la mienne en me souriant puis nous partîmes dans la cuisine. Je lui servis une assiette et nous mangeâmes. Younes et Djibril parlaient quand à moi, j'étais silencieuse et je dévorais Younes des yeux. Qu'il était beau ! Quand il me vit entrain de le regarder, il me fit signe du genre "Qu'est-ce qu'il y a ?" et je lui répondis:
Moi: Je réalise pas que tu sois enfin là.
Younes: C'était long mais c'est du passé, faut qu'on pense à notre avenir et notre petit trésor dans ton ventre. -en me caressant le ventre-
Moi en souriant: Oui
Après le repas, Djibril partit faire sa sieste et moi et Younes nous posâmes dans notre chambre. On se câlinait, se faisait des petits bisous quand je m'arrêta et lui dis:
Moi: J'ai quelques choses à te dire.
Younes: Tu parles encore avec l'autre pd !
Moi en lui donnant un coup sur le torse: Pff, regarde t'as même pas confiance en moi.
Younes: Mais si smeh c'est bon, allez dis-moi ce que tu voulais me dire.
Je me tourna afin d'être dos à lui pour faire mine de le bouder et il commença à me faire des bisous dans le cou.
Moi en bougeant: Arrête, me touche pas !
Il continuait.
Moi: Younes ! Tu me chatouilles, arrête !
Il continuait.
Younes: C'est bon wesh fais pas la tête, Nyliah.
Je me mis face à lui.
Moi: Bon, est-ce que tu veux connaître le sexe de notre bébé ?
Younes: Bah oui !
Moi: C'est une fille..
Younes tout excité: Jure wAllah ? C'est une fille ? T'es sérieuse ? Wah !
J'étais toute joyeuse face à sa réaction. C'était magique. Je voyais ses yeux brillaient tellement il était heureux !
Younes: T'es la meilleure ma femme !
Moi en souriant: C'est pas moi qui ai choisis, hein.
Younes en me déposant un baisé sur le front: J'm'en fou c'est quand même toi la mère, toi qui a galéré toute seule donc si t'es la meilleure.
Moi: Merci..dis-moi tu as une idée pour le prénom ?
Younes: J'sais pas y en a trop wAllah et toi ?
Moi: Pareil, ça te dérangerait que je laisse Yasmine choisir le prénom à notre place ? Je pense que ça lui ferait plaisir.
Younes: Nan tranquille.
Moi: Je lui en parlerai demain In Sha Allah.
Younes: Saha
On passa tout le reste de l'après-midi en amoureux puis dans la nuit, alors que nous dormions je fis un cauchemar où Younes n'était finalement pas sorti de prison et que toute ma journée fut irréel car je ne l'avais pas passé auprès de lui.
Je me réveilla en sursaut et Al Hamdu liLlah il était bien à côté de moi !
Younes: Qu'est-ce que t'as ?
Moi: J'ai fais un cauchemar..et t'étais toujours en prison..
Il mit son bras autour de mon cou et me rassura jusqu'à ce que je m'endorme.
Le lendemain, toute la famille était venu chez nous. Nous étions tous d'humeur festive, ça faisait plaisir ! La tristesse était derrière nous grâce à Dieu !
J'avais expliqué à Yasmine qu'avec Younes nous voulions que ce soit elle qui choisisse le prénom de notre petite fille et elle choisit le prénom "Asma". J'aimais beaucoup, je trouvais que c'était super beau donc l'histoire était réglée. Notre dernier mot était Asma.
Un soir, Younes et moi discutions devant la télé quand il me dit:
Younes: Ça te dirai qu'on aille chez moi au Maroc ? T'as jamais rencontré ma famille.
Moi: Oui j'avoue mais je sais pas, je vais bientôt accoucher Younes..
Younes: On part qu'une semaine, c'est rien et de toutes façons là t'es à ton 8ème mois donc ça ira.
Moi: T'aimerai vraiment y aller ?
Younes: Grave ! En plus ça date que j'ai pas mis les pieds dans mon bled et faut que tu goûtes à la puissance du roc-Ma !
Moi: Tais-toi seulement, moi j'ai une seule chose à dire: "Tahia Djazair !" (*Vive l'Algérie) et de toutes façons si je viens avec toi là-bas, t'imagines même pas que je suis une vendue et que ça y est j'suis Made in Maroc hein parce que je te connais, toi ! Je trahirai jamais les miens, retiens-le bien.
Younes: Même pas pour moi ?
Moi: Même pas.
Younes: Pff
Moi en riant: C'est ça d'être mariée à une algérienne, Younes.
Il se leva et revint dans le salon en ayant mis son maillot de foot du Maroc. Ni une, ni deux, je partis prendre mon grand drapeau qui était rangé dans notre chambre et je le mis autour de moi puis c'est en dansant sur du Raï que nous finîmes notre soirée.
C'était simple mais que c'était bon de passer des moments comme ça avec lui.
Il me reparla à plusieurs reprises de ce voyage et vu que je voyais que ça lui tenait à coeur j'accepta.
- Le départ-
Je vérifiais que nous avions tout pris quand je vis Djibril même pas habillé alors que Younes devait le préparer.
Moi: Younes t'es sérieux ?
Lui: Quoi ?
Moi: T'as même pas habillé le petit !
Lui: Mais je finissais de me préparer.
Moi: T'abuses, franchement.
Lui: Smeh c'est bon je vais le faire.
Moi: Nan, je m'en occupe parce que j'aimerai pas qu'on rate notre avion là.
Lui: Comme tu veux.
Nous arrivâmes à l'aeroport pile à l'heure, heureusement, puis nous décollâmes.
Au bout d'à peine trente minutes de vol, Younes s'était endormis, il était à croqué mon amour. Si j'aurai pu, je l'aurai mangé. Djibril, lui essayait de lire son livre pour enfant quant à moi j'avais ma tête contre la vitre, la main posée sur mon ventre et j'étais dans mes pensées.
A votre avis, Nyliah s'entendra-t-elle avec toute la famille de Younes ?
Suite bientôt.
Lâchez vos avis.