Chapitre 3

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Le lendemain Aoba était d'humeur massacrante, ses yeux cernés et bouffi son teint pâle dû à ses nausées du matin, il était frustré, une vraie bombe humaine. Ce matin il avait sa première échographie, il avait dû se lever tôt alors qu'il avait dormi peu, trop occupé à pleurer tout son soûl. Il avait prit sa douche et s'était vêtu d'un simple t-shirt et d'un bas de jogging, trop flemmard pour faire un effort vestimentaire juste pour aller voir le gynécologue. Il se dirigea vers la cuisine, affamé tout de même, il tomba sur une Mei Li dos à lui, portant une des chemises de l'un frère et parlant au téléphone de sa "merveilleuse nuit".

- Je t'assure Nana, ils étaient issatiables, de vraies bêtes. J'ai des bleus un peu partout mais ça en valait la peine. Déjà rien qu'avec Trip c'était déjà magnifique, imagine ces deux en même temps. Comme quoi les jumeaux c'est parfait...

Il y eu un moment de silence pendant lequel elle écoutait ce que disait son interlocuteur, puis elle éclata de rire.

- Oui il y a bien un oméga mais ce n'est que leur petit frère. Tu peux compter sur moi, lorsque l'un des deux m'aura épouser, et ça ne saurait tarder, je le renverrai d'où il vient. C'est à dire chez son mari.

S'en fut trop pour Aoba, il fonça sur elle tirant sur ses cheveux, comment osait elle dire ce genre de chose ? Mei Li cria sous l'assaut, elle avait toujours été sensible du cuir chevelu, elle repoussa Aoba loin d' elle. Ce dernier manqua de tomber par terre, mais sa colère était telle qu'il se redressa et fonça de nouveau.

- Espèce de salope, cria t'il, croqueuse de diamant ! Vipère ! Tu veux me mettre à la porte ? Tu crois que tu peux!!

- Mais ça va pas ? Ma parole tu es totalement fou.

- Tu as profité de la situation de mes frères pour coucher avec eux !

- Je ne les ai pas violer non plus. Et si tu veux mon avis ils ont adoré...

Aoba sauta de nouveau sur elle, la faisant tomber, il en profita pour se mettre à califourchon sur son corps et lui griffer le visage. Mei Li vit rouge, elle avait mis beaucoup d'investissements dans son visage, sa peau lisse et blanche était un de ses meilleurs atouts. Elle repoussa une deuxième fois Aoba, ce dernier fut projeté loin et sa tête heurta le plan de travail, il se mit à saigner de la tampe. Ce fut à cet instant que Trip débarqua dans la pièce, en une minute il devina ce qu'il s'était passé, Mei Li par terre et défigurée, Aoba également le visage ensanglanté. Il fonça de suite vers Aoba mais ce dernier le repoussa violemment.

- Tout ça c'est de ta faute, cria t'il, tu l'as ramenée ici. Tu avais promis de me protéger mais ta pute et toi prévoyez déjà de vous débarrasser de moi.

- Mais de quoi tu parle ?

- Tu sais quoi. Restez ici et vivez heureux, je m'en fou. Je vais partir loin d'ici, et vous laisser filer le parfait amour.

Il se dirigea vers la porte, frustré, Trip le suivi essayant de le calmer. Ils tombèrent nez à nez sur Ren, Aoba couru vers lui et sauta dans ses bras.

- Ren s'il te plaît... Emmène moi loin d'ici.

- Vos désirs sont des ordres, jeune maître.

- Aoba, attends... Essaya Trip, calme toi.

- Je vais aller à mon échographie avec Ren, coupa Aoba, le ton sec, ensuite j'irai chez Clear et passerai la nuit avec lui. Bonne journée mon frère. Ren allons nous en.

- Oui jeune maître.

Aoba s'en alla, tournant le dos à son frère il ne put donc voir le regard vicieux que Ren lança à ce dernier, ni le sourire qu'il affichait. Ils prirent la porte, une voiture les attendaient déjà en bas, Aoba fut le premier à y monter suivi de Ren, ce dernier tenta de détendre l'atmosphère.

- Avec quel médecin avez vous rendez vous Aoba ?

- Hitomi, répondit-il.

- Combien de temps ?

- Je ne sais pas... Ça dépendra de ce qu'il verra. Dit-il d'un ton morne.

- Allez, cessez donc de bouder, vous n'êtes plus un enfant, vous êtes bientôt père. De plus vos frères allaient forcément finir par se mettre avec des alphas comme eux. C'est la tradition familiale.

- J'imagine...

- Cessez d'afficher ce visage triste. Après la clinique, je vous emmènerai faire les boutiques, vous manquez cruellement de garde de robe digne de ce nom. Ren regarda la tenue négligée de celui qu'il aimait. C'est affligeant.

- Je sais, je sais pas besoin d'enfoncer le clou.

Un silence s'installa, que Ren brisa deux minutes plus tard.

- Comment allez vous faire si...

- Je t'en prie Ren, tu es mon plus proche ami, mon confident, mon ange gardien. Sans toi je n'aurais pas pu survivre dans cette famille. Alors s'il te plaît tutoie moi, OK ?

- OK. Ren rougit, flatté par le discours du plus jeune. Je me demandais comment tu ferais si ton mari revenait.

- Il était normalement en voyage, je crois que j'aurais encore un peu de repis avant que ça n'arrive.

- Ne t' en fait pas, tout va bien se passer. Je serai là, je te protégerai de tous ces alphas égoïstes.

- OH Ren ! Aoba le serra dans ses bras, merci ! Tu veilles sur moi depuis si longtemps, je n'oses pas imaginer ma vie sans toi. Je tiens tant à toi.

- Moi aussi, moi aussi. Ren en profita pour lui embrasser le front et humer l'odeur de ses cheveux, cette odeur failli le rendre fou.

L'odeur de vanille, de rose et d'épices qui le caractérise s'est accentué grâce à sa grossesse. C'était magnifique, il profitait à fond de ce privilège, c'était si rare ce genre de moments où son amour se reposait ainsi sur lui. Ils restèrent dans les bras l'un de l'autre pendant le trajet jusqu'à la clinique, Aoba s'endormant presque. Son entaille à la tête n'avait pas été soignée à la maison car il avait refusé de le faire, décidant qu'elle serai mieux traiter à la clinique, cependant la douleur et la chute d'adrénaline n'aidait pas le garder. Une fois la voiture arrêtée, ils en descendirent, Aoba était près à voir  son bébé pour la première fois.

Il fut relativement bien accueilli, le médecin était patient, Ren attendait à l'extérieur, voulant respecter son intimité. Au bout de dix minutes des battements de cœur furent entendu, et enfin il le vit, son bébé, sa petite graine comme disait sa mère.

- Félicitations jeune homme, vous attendez des jumeaux, il est encore trop tôt pour déterminer le sexe, mais ils ont l'air en pleine forme... Ah ? Attendez. Ah non ce ne sont pas des jumeaux, monsieur il y a des triplés dans ce petit ventre.

Finalement, il les avait vu, ses petites graines.

sweet heart 2 Les Noces Funèbres Où les histoires vivent. Découvrez maintenant