Chap 3: Accident

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Le cours de français est passionnant. Sauf au moment où elle nous demande de faire des groupes à deux.

Une flopée de garçons me demandent de travailler avec eux. Tandis que toutes les filles veulent travailler avec Gary.

Je trouve ça amusant. Gary et moi nous nous regardons.

- Pour ne pas faire de jalouses, je vais me mettre avec Kinney. Kinney t'es partante ?
- Pas de problèmes.

Les filles poussent un soupir et les garçons se montrent déçus en faisant des têtes de chiens battus.

Il s'installe à côté de moi, et on travaille tranquillement. La prof nous informe que le travail de groupe est terminé et doit être rendu.

Gary retourne à sa place. La cloche sonne, tout le monde se rue vers la sortie.

En ramassant mes affaires, je remarque un papier posé avec Kinney écrit dessus.

" J'ai envie qu'il se passe quelque chose entre nous. G"

Je relève la tête, mais il n'y à plus que la prof et moi dans la classe.
Gary est parti depuis longtemps.

Je rentre à la maison, où Nadia m'accueille à bras ouverts.

- Comment s'est passé ta journée ??

Je réponds par un grognement et croque une pomme.
- Kinney, ça s'est mal passé...?

Je termine ma bouchée avant de répondre.

- Si, si. À part que j'ai revue le mec qui m'avait bousculé devant la boutique.
- C'est vrai ?

Elle semble ravie.
Je pousse mon soupir théâtral habituel et monte dans ma chambre.

Je m'assois à mon piano.
Pendant près de deux heures je me calme en reproduisant quelques mélodies.

Le lycée me laisse anxieuse, et Gary encore plus. Le petit mot ne pouvait pas être adressé à moi ! Pourtant, il y avait bien mon nom sur le papier.
Je n'ai aucun moyen de le joindre. Aucune adresse, aucun numéro de téléphone et j'ignore son nom de famille.

Comment peut-il y avoir quelque chose entre nous si je ne sais rien de lui et vice versa ? Ce mec est trop mystérieux.

Je décide d'aller faire un petit tour. Mais quand je suis prête à enfiler mon manteau, Nadia m'arrête tout de suite.

- Où vas-tu comme ça ?
- Faire un tour. Ça te pose un problème ?

Je bouillonne de l'intérieur. Si elle ne me laisse pas sortir je sens que je vais faire quelque chose de mal.

- Oui, ça me pose un problème: tu as des devoirs à faire ?
- Non.
- Alors si je prend ton agenda il n'y a rien d'écrit dessus ?
- Mais j'ai même pas d'agenda !!!
Elle se tait.
- Reviens pour le dîner. Et passe au supermarché t'acheter des fournitures.

J'opine de la tête et sors le plus vite possible. Je regarde derrière moi. Ma belle-mère se dirige vers le téléphone, prend son carnet d'adresse et appelle quelqu'un. Je ne sais pas qui c'est, mais ça ne m'étonnerait pas que ce soit en rapport avec moi.

Je remonte le col de mon manteau le plus haut possible et j'avance dans l'avenue des Champs Elysées en évitant les regards. Généralement, j'aime bien tous ces yeux qui se posent sur ma petite personne. Mais là, je me sens oppressée, les nerfs à fleur de peau.

Finalement, aller au lycée n'était pas une si bonne idée.

Je m'assois sur un banc et observe la rue. Les guirlandes sont déjà mises, et les gens se pressent pour acheter des cadeaux à leurs enfants. Là-bas, j'observe un couple qui se serrent l'un contre l'autre pour affronter le froid.

Flocons d'hiverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant