Chap 13: Gary.

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(Point de vue de Gary)

Qui est vraiment Kinney ?

Cette jeune fille qu'il a rencontré par hasard l'intrigue vraiment.

Rapidement, ils se sont rapprochés, tel un aimant et du métal.

Actuellement, il navigue sur le web, en quête de réponse à mes questions.

Kinney est hypermnésique.

Quand il tape encore une fois "hypermnésie" sur Google, des milliers de résultats s'affichent, mais tous disent la même chose: "La capacité de se rappeler de ses souvenirs". N'est-ce pas merveilleux ? Non. À en voir la tête de Kinney quand elle l'a appris et le lui a fait apprendre, ça n'avait rien de génial.

Il se balance d'avant en arrière sur sa chaise de bureau. Il aimerait pouvoir l'aider, mais il n'y a rien à faire.

Rien.

Son portable vibre une fois. Deux fois. Puis finit par s'éteindre.

Quelques minutes plus tard, il regarde ses appels manqués, et rappelle Kinney.

- Pourquoi tu n'as pas répondu ?

Son cœur se sert à l'entente de cette voix cristalline, mêlée d'un accent d'inquiétude.

La culpabilité revient en force et lui sert l'estomac.

- Désolé...Je n'étais pas disponible.
- Tu m'avais dis que tu le serais tout le temps pour moi.
- Je sais.

Il soupire, pince ses lèvres, se balance avant de reprendre:

- Tu m'avais appelé pour quoi ?...
- Je...

Elle s'arrête en plein élan.

- Je ne sais plus...

Il a de la peine pour elle, car il sait qu'elle ne ment pas. Il aimerait pouvoir l'aider à finir sa phrase, mais ce n'est pas possible. C'est un combat entre elle et elle seule.

- Kinney, j'ai vu...ce qu'était L'hypermnésie.
- Ah...et ai-je perdu ton amitié ?
- Quoi ? Oh, non, Kinney ! Jamais de la vie.
- Merci...de ne pas me prendre pour une folle. Tu sais, j'ai peur de revenir au lycée, demain.
- Mais je serai là, au cas où.
- Je sais, Gary. Mais tu n'es pas responsable de mes faits et gestes.

Il se mordille la langue, et part sur un autre sujet:

- Kinney...Tes souvenirs, ils reviennent quand ?
- La nuit. Toujours la nuit. C'est pour ça que je ne dors pas. J'ai trop peur.

Si il le pouvait, il dormirait avec elle, mais beaucoup de personnes se poseraient des questions.

- Gary ?
- Oui ?
- Le baiser de la dernière fois, c'était quoi ?
- Un baiser d'am...itié ?
- Oui, pourquoi pas. Ami ?
- Ami.

Et elle finit par raccrocher.

Il tape contre une canette qui traîne dans sa chambre, ne sachant pas quoi décider entre la rage ou l'apitoiement.

Il sait bien qu'il l'aime plus que comme une amie.

Il veut tout faire trop vite.

Il aimerait l'aider,la protéger, rigoler avec elle, et surtout l'aimer comme elle, elle voudrait qu'il l'aime.

Sauf qu'il n'existe pas de réglages en amour, ce n'est pas comme pour régler la puissance du jet d'eau au robinet.

L'amour vrai, ça ne se dose pas. Soit on aime à la folie, soit on n'aime pas.

Flocons d'hiverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant