Aɴᴛʜʀᴏᴘᴏᴘʜᴏʙɪᴇ Rᴏᴜɢᴇ ༉‧₊˚✧ - [𝑻𝑨𝑬𝑲𝑶𝑶𝑲]

✦|𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝟑𝟖|✦

Franchement sa musique elle en jetait.

Mais vraiment.

Le tempo, l'instru, tout ça, était époustouflant alors qu'en sois les paroles n'avaient aucun sens.

T'es si appétissante que je pourrais te bouffer tout le temps

Et ça tu le sais, tu le sens.

Nan nan pas à quatre heures mais ce soir.

Ouais ce soir, ce soir, ce soir on va se voir.

Je te réserverai une jolie surprise côtelette.

Car c'est dans mon ventre que tu feras la fête.

C'était complètement claqué et pourtant, en entendant les premières notes de la chanson, j'avais tout de suite accroché, surpris qu'elle soit autant réussite. Elle devait être mise en ligne le jour de Noël, dans exactement dix jours, car pour le châtain c'était une sorte de blague, un gag. De plus, il m'avait confié que j'étais le seul au courant de cette aventure et qu'ainsi, ça ferait une drôle de surprise pour nos amis. 

Et ce fut ainsi, qu'on garda le secret, un sourire et une expression conspiratrice collés au visage.

Mais à présent que le temps de rigolade était passé, je devais retrouver le bleuet pour aller m'excuser. J'appréhendais tellement ce moment que j'avais faillis faire demi-tour et retourner aux côtés de Yoongi. Mais je pris mon courage à deux mains, faisant taire cette stupide peur et ouvris la porte de sa chambre, d'un air sûr de moi.

Je le vis, cloué au lit à regarder le plafond d'un œil triste et je m'en voulu aussitôt, me sentant affreusement en tord. 

Ses yeux arrêtèrent leur contemplation du mur blanc pour se poser sur moi, lorsqu'il m'entendit entrer. Et dans ces derniers, je vis une colère sans nom, mélangé à de la peine.

Quel idiot j'étais.

— Je suis désolé, chuchotai-je aussitôt d'un air coupable en m'approchant de lui.

La pression monta dans mon cœur alors qu'il se mit en position assises en me fixant silencieusement. Je pris ça comme une invitation muette à continuer alors c'est ce que je fis, lui ouvrant mon cœur. Réduisant à poussières mon envie de fuir.

— Je suis vraiment désolé Taehyung, répétai-je en prenant place en face de lui. Je n'ai pas pris en considération tes sentiments comme toujours. Et je m'en veux vraiment. C'est juste que je n'en peux plus de tout ça. Mon père, ma mère, le passé, cette histoire... tout ça m'épuise vraiment.