Aɴᴛʜʀᴏᴘᴏᴘʜᴏʙɪᴇ Rᴏᴜɢᴇ ༉‧₊˚✧ - [𝑻𝑨𝑬𝑲𝑶𝑶𝑲]

✦|𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝟒𝟖|✦

(je me suis basée sur le tempo de la chanson pour écrire ce chapitre ^^)

Le froid engourdissait mes membres mais je continuai à marcher sous cette pluie de flocons qui tombait et qui venait former une couverture blanche sur le haut de ma tête, que je venais épousseter de temps en temps. 

Je serrai mon appareil photo dans ma poche, comme pour m'armer de courage et ne pas faire demi-tour.

J'étais mort de peur.

À chaque pas que je gravais dans la neige, c'était comme si je gravissais les marches qui me mènerait vers la descente des enfers. Mais j'essayais de me rassurer en me disant que si c'était bien la personne qui me voulait du mal, je pourrais clore cette histoire une bonne fois pour toute et retourner au chalet afin de continuer les festivités avec ma famille, riant et m'amusant avec eux. Sans qu'ils ne sachent ce que j'avais fais.

Taehyung me manquait déjà et plus la distance entre lui et moi devenait de plus en plus grande, plus mon cœur se gelait, comme s'il était touché par ces cristaux blancs qui tombaient du ciel. J'essayai de ne pas penser à lui mais ça m'était difficile. Son sourire rectangulaire et ses jolis iris restaient gravés dans ma mémoire.

Je soufflai, formant ainsi un petit nuage durant quelques instants avant qu'il ne s'évapore. Je vérifiai alors la direction à prendre sur mon téléphone et vis que je n'étais plus bien loin de l'endroit à me rendre, ce qui fit alors monter ma panique de plus en plus fort. 

Je voulais pleurer mais je voulais aussi paraître fort. Déjà pour moi, pour Taehyung, pour ma famille qui comptait sur moi. Mais aussi pour montrer à la personne qui m'en voulait que je n'avais pas peur en apparence. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait, je ne le laisserai jamais s'en prendre à eux. Peu importe si je devais en payer le sacrifice. Tant que je pouvais sauver leur joie et leur sourire, ça m'allait. 

J'acceptai n'importe quel destin.

À nouveau, je vérifiai la destination et eus la surprise de voir que j'étais arrivé. Mes pas se firent plus rapides dans cette étendue de blanc avant de m'arrêter net devant un grand lac où les montagnes au loin se reflétaient dessus, tel un miroir.

Mes yeux écarquillés admirèrent un instant l'endroit d'une beauté magique et d'un luxueux cadeau que pouvait nous offrir Mère Nature. Je voulus prendre l'endroit en photo mais au vu des circonstances, faire du tourisme et de la photographie était mal choisi.