Aɴᴛʜʀᴏᴘᴏᴘʜᴏʙɪᴇ Rᴏᴜɢᴇ ༉‧₊˚✧ - [𝑻𝑨𝑬𝑲𝑶𝑶𝑲]

✦|𝕰́𝖕𝖎𝖑𝖔𝖌𝖚𝖊|✦

— Non Tannie ! Tu ne peux pas faire ça sinon papa va être fâché !

Tandis que je grondai le canidé, je repris la pantoufle qu'il mâchouillait dans sa gueule. Il commença à me faire ses yeux doux et à poser ses petites pattes sur ma jambe mais je restai tout de même ferme.

— Ça va faire la troisième fois cette semaine !

Honnêtement, je ne savais plus quoi faire pour qu'il arrête. Ce petit chenapan prenait toujours une de mes paires et la détruisait. A cause de lui, j'avais jeté bon nombre de pantoufles solitaires.

— Allez viens, on va voir papa, soupirai-je en le prenant dans mes bras.

Ce petit malin se mit à lécher ma joue et j'avouai que cela réussi à faire volatiliser ma colère. J'étais sûr que les animaux de compagnies étaient sacrément intelligent. Sinon pourquoi à chaque fois que j'étais en rogne contre lui, il se mettait à frotter son museau contre ma main ou bien donner des coups de langues sur ma joue pour me faire rire ?

Je soupirai en secouant la tête et partis en direction de la salle de bain pour prendre deux serviettes avant de faire demi-tour pour emprunter le chemin du jardin. Aujourd'hui il ne pleuvait pas et il faisait assez beau alors j'en avais profité pour réchauffer la piscine. Ça faisait longtemps que la météo foirait nos plans de baignade alors aujourd'hui était l'occasion où jamais de profiter.

Lorsque j'arrivai au jardin, je reposai le spitz nain par terre et étendis les serviettes au dos d'une chaise plastique avant de me mettre à courir en souriant pour me jeter dans la piscine. Un grand « plouf » se fit entendre suivit de râlements que je parvins à comprendre sous l'eau. Alors je me dépêchai de ressortir et affronter son regard que je savais mauvais car je l'avais sans doute éclaboussé. Et j'avais raison, il me fusilla des yeux à la seconde même où je remontai à la surface.

Je gloussai alors qu'il me rejoignit en quelques mouvements de bras. Lorsqu'il fut près de moi, je l'attrapai par la main et le ramenai contre moi pour poser mes mains sur ses hanches.

— Sérieusement ? bouda-t-il.

Je ne lui répondis même pas et me contentai de poser plusieurs bisous sur sa peau. Plus particulièrement vers l'endroit où il a été brûlé deux ans plus tôt. A présent, on ne voyait même plus la cicatrice puisqu'il avait décidé de la cacher avec un tatouage. Ça a été son premier. Je me souviens de ce jour-là. Il avait tenu ma main et s'était mit à couiner lorsque l'aiguille était entré en contact avec son épiderme. Puis après, pour le réconforter, je l'ai emmené à un aquarium pour lui montrer à quel point j'ai été fier de son courage. Le dessin était assez simple et représentait un petit nuage entièrement noir où quelques mini éclairs s'en échappaient.