Chap. 19 Cérémonie

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Ouf, tout juste terminé ! Le chapitre est tout chaud tout prêt ! Je vous souhaite une très bonne lecture !
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Chap. 19 Cérémonie

[Kagami]
    "Arrête de pleurer... Cela n'arrangera rien...
-Je suis si faible, gémis-je. J'aimerais tout faire pour toi, mais je ne peux même pas te sortir de là... Pardonne-moi, Daiki... aie pitié, par Osiris... Je t'aime tant..."
Le tanné me força à me détacher de lui, mais je n'osais rencontrer son regard. Il essuya mes larmes de son pouce avec douceur et compassion.
"J'attendrai toute ma vie s'il le faut. Et si il t'est impossible de m'aider, je trouverais le moyen de fuir. Et chaque jour je viendrais vers toi comme tu viens vers moi. — Je t'aime...
-Mais c'est moi qui ai le pouvoir, Daiki... C'est à moi de t'aider. Je te ramènerai."
Je m'écartai d'un pas.
"Je dois déjà y retourner... J'ai de nombreuses choses à faire... Heb-sed est proche."
Je retirai une amulette que je portais à mon cou, ma croix de vie. Je la serrai fortement entre mes doigts.

    Je pris une main de mon amant et en présentai la paume au ciel. Je glissai ensuite ma main dessus, y laissant l'Égypte.
"Tu ne sais sans doute pas lire cela... Il s'agit d'un ânkh. Ce hiéroglyphe est très important pour nous, je te donne le mien. Je n'en porterai pas d'autre.
-Tu... ta vie...
-Je te la confie. Rends-le-moi le jour où je t'annoncerai ta liberté.
-Tu es fou, souffla le hâlé. Je ne peux la porter..."
Je souris doucement.
"Prends-la."

    Je retirai ma main et le laissai observer l'objet quelqu'instant. Il semblait fébrile et fasciné à la fois.
"Je... Je le garderai."
Il le passa autour de son cou et le pris entre ses doigts.
"Taiga, tu es fou..."
L'homme se pencha pour me voler un tendre baiser en caressant ma nuque.
"Reviens-moi vite."
Je lui souris avant de faire quelques pas en arrière. Je me retournai et enfin m'éclipsai. Une peine immense m'emplissait. Dieux, rendez-le-moi...

*

    "Me voilà père."
L'adulte me salua et me présenta une parure.
"Voici mon présent. Tu me représentes toi aussi. Aujourd'hui est Heb-sed et tu sais bien qu'étant mon héritier, tu te dois te présenter une image digne et forte. Je suis fier de toi. Car en toi, le peuple d'Égypte reconnaîtra Horus."
Je saisis la parure d'or, sertie de pierres de jade et décorée d'enluminures et l'attachai à mon cou.
"Bien. Désormais prions ; un serviteur nous annoncera le début de la cérémonie."
J'obéis docilement, et si ma prière embrassait les attentes de mon père en le louant et implorant la réussite de la cérémonie, une part de moi ne réclamait que la clémence des dieux. Qu'ils exaucent mon seul véritable désir.

    Daiki, veille sur moi.

    Un serviteur pénétra dans la salle.
"Pharaon, mon prince, la cérémonie a commencé, vous devez entrer.
-Mon fils, reste à mes côtés, tu sais où tu te placeras n'est-ce pas ?"
J'opinai gravement, le cœur de plus en plus rapide.

    Un rideau fut écarté et la foule nous apparut dans l'immense stade. Nous nous avançâmes. Des applaudissements retentirent. Je me rangeai dans une loge, sur le côté, et mon père amorça un long et ennuyeux discours.

    Le soleil tapait fort, à la fois inquiétant et rassurant. Mon père devrait courir sous cette chaleur... Râ se tenait présent, et me prêterait main forte.

    Je n'écoutai rien, trop concentré sur ma tâche à venir. Mehi me lançait de brefs regards en biais que je me forçais d'ignorer. Il se doutait que je savais... je ne devais pas le montrer.

    Mon père se tut et les applaudissements reprirent. J'orientai mes iris enflammés sur la foule. Sentir tous les regards plantés sur mon père, si proche de moi me mettait mal à l'aise ; j'avais peur de ne pas être à la hauteur.

    Le Pharaon descendit pour courir, montrer à tous qu'il était encore vigoureux et digne de régner sur l'Égypte entière. Ensuite viendrait les représentations de la vie. La naissance, l'adolescence, le sacre et le règne, puis la mort où je l'assisterai.

    Alors que l'homme débuta sa course, l'intendant se pressa vers moi, aussi discrètement qu'il le pouvait.
"Mon prince, il est important que je vous parle."
Il se mordit la lèvre, mal à l'aise.
"Cela ne peut-il pas attendre ? Mehi, rendez-vous compte de mon rôle ici, ce n'est en rien le moment, dis-je simplement d'un air aussi détaché que ma mâchoire crispée me le permettait.
-C'est urgent.
-Je vous écoute."
Un sourire malsain colora ses lèvres un instant.

    "Lorsque vous déposerez les bandelettes sur Pharaon, pensez à y ajouter une amulette qui rappellera à quel point Pharaon est apprécié par son peuple."
J'acquiesçai.
"Où la trouverais-je ?
-Elle attend dans la salle de préparation. Vous penserez bien à la placer sous les bandelettes comme le veut la tradition."
J'opinai à nouveau, plus gravement ; quelque chose me dérangeait...

    Quand je pus, je disparus dans la salle de préparation.
"Où est l'amulette ? demandai-je à un serviteur.
-La voici mon prince."
Le jeune homme me présenta une croix de vie en bois. Je saisis cet ânkh et remarquai immédiatement son anormale humidité. Je la sentis en fronçant les sourcils ; oui, quelque chose était dérangeant...

    Il me fallait une croix de vie pour remplacer celle-là. Je bouillais : le temps m'était compté. Les ânkh ne manquaient pas en Égypte, je devrais trouver, pas même besoin de chercher loin.
    "Serviteur ?
-Me voilà mon prince.
-Je n'aime pas cet ânkh que tu m'as donné."
Je jeune homme se plia en deux sous la nervosité.
"Pardonnez-moi, mon prince."
Je balayai ses excuses d'un geste de main.
"Tu n'y es pour rien. Mais peut-être pourras-tu soigner mon agacement. Tu portes un ânkh, n'est-ce pas ?"
Il se redressa, une main sur son amulette, surpris.
"Oui, mon prince. Cependant ce ne sera pas digne d'une telle cérémonie.
-Heb-sed est une célébration pour le peuple ; montre-moi cet ânkh."
Il me laissa l'observer.

    La croix de bois était simple, mais elle représentait une certaine pureté qui me plu.
"M'en voudras-tu si je te l'emprunte ? Elle te sera rendue juste après.
-C'est trop d'honneur, mon prince.
-Ton nom ?
-Erkan, mon prince.
-Erkan, bien, sois honoré aujourd'hui car Pharaon portera ton ânkh. Garde celle-ci, cache-la et ne la porte en aucun cas. Merci à toi Erkan. Et sois témoin.
-Témoin, mon prince ?
-Je te solliciterai plus tard, va."

    Le temps vient que je dus vêtir mon père. Déposer les bandelettes fut plus difficile que prévu, mais les iris paternel plein de fierté m'arrachèrent un sentiment plaisant.

    Plusieurs minutes plus tard, je sentis un picotement dans une de mes mains. Je la regardai, surpris et y remarquai d'étonnantes plaques rouges... Mehi tu es fait.

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Cette avancée semble de bon augure pour notre jeune couple... Mais qu'en sera-t-il d'Aomine ? Pharaon croira-t-il Kagami ? Rendez-vous demain pour la suite !

Saphirs du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant