Chap. 1 Liberté

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Heyy ! Me revoici après une looongue absence avec un petit quelque chose qui me tenait à cœur ! J'ai adopté une écriture plus basée sur la description que sur le dialogue, donc je vous ai espacé un peu tout ça pour que ça reste agréable à lire ! Hésitez pas à me dire si ça vous plaît comme ça ! Bonne lecture !
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Chap. 1 Liberté...

[Aomine]

Je crois que j'avais fini par m'endormir... Si je n'avais pu trouver le sommeil durant les premiers jours, je n'avais fait que somnoler les derniers... La chaleur m'avait assommé et donné de terribles céphalées. Et malgré le soleil et mes poignets lacérés par des liens me forçant à presser constamment le pas, j'avais fini par m'endormir. Ou m'écrouler de fatigue, je ne sais pas.

Mes vêtements habitués au désert étaient également tombés, en loques, laissant ainsi le sable fouetter mes mollets, transperçant mes jambes tels des centaines de petits aiguillons. Ma peau rougie était aussi sèche que ma gorge et ma langue pâle.

Comment en étais-je arrivé là ? J'étais si bien dans ma caravane... Je ne faisais rien à vrai dire... Mais je n'étais pas attaché à un stupide dromadaire au moins.
D'ailleurs... Pourquoi ne marchais-je pas ?

"Allez debout bande de feignants !"
Je grognai, mais me retins bien vite, attiré par l'odeur de l'eau ; j'ouvris les yeux. L'odeur de l'eau ? Je ne sais pas, mais je ne me trompais pas : un homme s'avança vers moi, une gourde à la main. Je me redressai, à genoux — difficile de se lever sans les mains. L'homme enfonça le goulot entre mes lèvres et me laissa boire une infime goutte, juste assez pour me maintenir en vie, je crois.

Je me sentais si faible...

Quand l'homme se fut écarté, il me donna un coup derrière la tête. Sans pouvoir émettre de résistance, je laissai mon crâne poindre vers l'avant, me faisant presque basculer dans le sable. Je me retins du mieux que je pus, puis me levai avec difficulté.

Qui étais-je devenu ? Moi, si fier...

La marche reprit. Peu à peu, malgré les rayons jaunes brûlant mes iris aqueux, je vis une forme vague se dessiner... La ville... Notre point de chute après trois semaines entières de marche...

Des ailes me poussèrent. La fatigue se dissipa. Je parus revenir à la vie.
"Oi, c'est là que nous nous arrêtons ?" hélai-je le cavalier du dromadaire le plus proche.
Il leva sa cravache sur moi, mais se fit arrêter par une voix sèche et ferme :
"T'aviserais-tu d'abîmer la marchandise ?!"
Il baissa la main et dédaigna ma question. J'avais senti le cœur de ma meilleure amie exploser à ce simple geste. D'un regard, je lui assurai que j'allais bien.

Mes orbes voraces se reposèrent sur la ville. Une vraie cité. La capitale, je pense. Avec ses pyramides, son pharaon... En temps normal, je serais juste ennuyé à l'idée d'entrée dans cette enceinte. Mais là, c'était bien différent. Et je ne comprenais mon énergie soudaine, sachant pertinemment que je courrais vers ma mort. Peut-être, après tout, était-ce ce qu'il y avait de mieux pour moi. Moi qui n'avais plus goût à rien... J'allais goûter les saveurs de la corde contre mon œsophage si désireux d'être asphyxié... J'avais si faim...

Mes muscles avaient besoin de nourriture pour ne pas s'affaiblir plus... J'étais au bout... Et les remparts se rapprochaient... De plus en plus...

Et nous finîmes par entrer.

Les hommes et femmes nous regardaient, cessaient leurs activités. Mes pas se firent encore plus las... et j'avançais, je me traînais, les mains toujours étroitement liées. J'avais la tête baissée, le dos courbé par le poids de la fatigue. Je ne pus voir où l'on m'emmenait.

Saphirs du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant