Saphirs du désert

Chap. 21 Ensemble

Hey hey hey ! Voici enfin la suite ! Bonne lecture !
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Chap. 21 Ensemble

[Kagami]
    "Mon fils...
-Qu'y a-t-il mon père ?
-Qu'essaie-tu de faire avec lui ?"
Je soupirai lourdement.
"Je ne sais pas, père...
-Depuis combien de temps ?
-De quoi donc ?"
L'adulte rit doucement.

    "Je ne suis pas aveugle, Taiga. Et tu sais bien que tu me mets dans l'embarras. Sache que tu seras toujours prince d'Égypte.
-Je le sais bien père. Il s'agit là de choses que je ne peux réfréner.
-Mais que compte-tu faire ?
-Je ne sais pas, père."

*

    "Taiga, je suis perdu..."
Je serrai l'homme contre moi et nichai mon nez dans son cou. Il se calma peu à peu et me rendit mon étreinte.
"Moi aussi..."
Nous nous embrassâmes tendrement avant de nous recoller l'un à l'autre.
"Ne me laisse plus comme ça...
-Pardonne-moi..."

    L'homme se détacha légèrement et retira mon ânkh de son cou.
"Tiens, reprends-le. J'avais peur de le perdre chaque seconde."
Je souris et refermai ma main sur l'objet. Je passai la chaîne autour de mon cou.

    "J'aurais aimé que tu assistes à Heb-sed, c'était une belle cérémonie... quoique je n'aie pas beaucoup pu en profiter. Je te raconterai plus tard. — Là... laissons-nous profiter... Ne pense-tu pas ?"
Il sourit calmement et m'arracha un léger baiser.

    Nous nous assîmes côte à côte et nous fixâmes passionnément. Nos yeux se dévoraient. L'homme avaient les cheveux un peu plus longs qu'auparavant, ce qui lui donnait cet aspect plus sauvage si séduisant. Ses iris marins soulignés de khôl apportaient de la douceur à toute cette bestialité. Je caressai sa joue en souriant.
"Tu m'as manqué..."
Il sourit.

    Le tanné, rieur, donna un petit coup de menton vers la table basse.
"J'ai un peu perdu la main, mais on se fait un senet ?"
Mon cœur bondit dans ma poitrine ; j'opinai en laissant ma joie éclater sur mon visage.

    L'adolescent déposa une main sur un de mes genoux en rapprochant le plateau de nous. Je lui embrassai l'épaule en me collant contre son corps.
"Ce soir, tu voudrais sortir ? proposai-je en déplaçant mon pion.
-Si l'on ne rentre pas trop tard... tu sais bien que j'aurais très envie..."
J'étouffai un fou rire.
"Pourquoi attendre le soir pour cela ? Et puis... nous aurons jusqu'au petit matin... Je me fiche de manquer de sommeil demain, après tout, il faut bien que je profite de ton retour."

    Les caresses sur ma cuisses se firent peu à peu plus profondes, plus appuyées. L'homme restait silencieux, continuait à jouer l'air de rien, mais malgré tout ce qu'il voudrait laisser paraître, je sentais la tension dans son corps, son désir grandir.

    La paume glissa vers l'intérieur de ma cuisse, restant assez douce et éloignée du début de mon excitation. Je passai ma main dans le dos du hâlé et la déposai sur sa taille, nous permettant de nous rapprocher un peu plus.

    La partie se terminait presque, j'avais hâte, mais je jouais de plus en plus lentement, commençant à éprouver des difficultés à réfléchir et je sentais que ce sentiment était partagé.

    Le tanné déplaça son pion et approcha doucement son nez de mon cou, laissa son souffle s'échouer contre ma peau ; je frémis.
"Tu ne joues pas ?" susurra le hâlé.
Son nez toucha mon épiderme et commença à le parcourir d'un air joueur. J'étais secoué de petits sursauts de désir.

    Ma main froissa mon pagne sur ma cuisse, pleine de frustration. L'homme sembla ressentir mon trouble et cessa sa douce torture. Il apposa alors une main sur la mienne, enlaça nos doigts et serra fortement, m'apportant un délicieux réconfort.
"Peut-être est-ce encore un peu tôt pour jouer comme ça... Nous venons de passer par une période difficile tous les deux... nous sommes encore fragiles... j'ai poussé un peu sûrement... Nous devrions peut-être arrêter cette partie... nous pourrons la reprendre plus tard... Mon corps n'en peut plus de t'attendre..."
Mes joues explosèrent ; pour moi aussi, l'attente était insoutenable. Nous nous embrassâmes passionnément alors que mon corps pliait sous celui, musculeux de mon amants.