Chap. 22 Caravaniers

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Hello ! Un peu d'avance aujourd'hui, mieux vaut que ce soit dans ce sens là ! Bonne lecture !
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Chap. 22 Caravaniers

[Aomine]

Je passai une cape sur les épaules du jeune homme et rabattit le capuchon.
"Viens, on sort...
-Laisse-moi me changer avant.
-Pas besoin, je veux sortir un prince, ce soir.
-Que ce passe-t-il ? s'étonna le rouge. Tu agis bizarrement... Je croyais ne pas être un prince avec toi.
-Tu es mon roi...
-Dis-moi..."
Je soupirai. 

"Ce n'est rien, je t'assure. Allons-y."
Nous nous échappâmes du palais, souriant, l'homme me fixant lourdement. Il serrait ma main.
"Daiki, explique-moi."
Je lui fis simplement un clin d'œil en l'aidant à se hisser sur le toit.
"Daiki...
-Je te promets qu'il n'y a rien."
Nous sautâmes sur un toit et nous perdîmes dans les hauteurs de la ville. Nous nous arrêtâmes, faisant face à la lune.

Je caressai sa joue. Sous son œil gauche, le khôl dessinait une petite barre verticale et une large boucle ; je haussai un sourcil.
"Pourquoi n'est-ce que le gauche ?"
Il fut surpris pas le ton sérieux employé, s'attendant probablement plutôt à une légère moquerie.
"Cela représente l'œil arraché d'Horus."
Je ris légèrement.
"Tu ne m'avances pas, Taiga. Rappelle-toi d'où je viens."
Il sourit doucement.

"Seth était jaloux d'Osiris qui régnait sur l'Égypte. Il l'a découpé en morceaux qu'il a caché dans tous le désert. Horus, fils d'Osiris, a récupéré chaque morceau et les a recollés à l'aide de bandelettes. Il s'est ensuite vengé au cours d'un combat avec Seth durant lequel il a perdu son œil. Cette œil a repoussé, cependant il n'apparaissait que la nuit. C'est pourquoi Horus a commencé à se maquiller pour ne pas que cela se remarque.
-Tu es magnifique...
-Tais-toi..."
Je l'embrassai amoureusement, laissant ma langue glisser entre ses lèvres. Un simple baiser nous échauffait... Nous nous écartâmes légèrement.
"Que se passe-t-il, Daiki ?"
Je m'assis, attendant que le rouge s'asseyent derrière moi avant d'ouvrir les lèvres.

"On m'a tout retiré, Taiga. D'abord ma liberté, puis toi. Tu sais bien que notre bonheur est précaire. Un rien le ferait voler en éclat... — Tu es prince, tu seras pharaon. Moi je n'aspire à rien...
-Daiki... Dai tu sais bien que je suis aussi prisonnier prince que je le serais esclave.
-Ne me dis pas cela... Tu ne sais pas ce que c'est que d'être esclave... J'ai tout perdu... Mais tu es de nouveau là... magnifique... prince... Tu te rends compte ? Je ne suis qu'un esclave après tout...
-Bien sûr que non..."
Deux bras m'entourèrent et un nez se frotta contre mes cheveux.

"Raconte-moi ce que tu as sur le cœur..."
Je frémis et fixai l'horizon sablonneux.
"Ma vie me manque, ma liberté... Je... J'aimerais redevenir cet homme libre, ce caravanier... saltimbanque, habile négociateur, combattant, chapardeur... Je n'y prêtais pas attention, mais j'aimais cela. Ma caravane... C'était ma famille.
-Je sais bien... — Tu ne te plais pas avec moi ?
-Tu sais bien que si. C'est juste différent. Je ne peux pas comparer ces choses... Toi t'es ma raison de tenir ici, le seul qui me prouve que je ne suis pas qu'un esclave. Je t'aime, Taiga."
L'homme resserra son étreinte.
"Le désert..."
Je frissonnais.
"Ça me manque, comprends-moi..."

Le nez contre ma nuque reprit son activité ; et une caresse naquit sur le dos d'une de mes mains. J'avais si froid d'un coup...
"C'est fou Taiga... Regarde-moi, un caravanier, un esclave... dont l'amant est le prince d'Égypte.
-Tais-toi..."
Je sursautai. 
"Ne gâche pas tout... Je ne suis rien qu'un enfant gâté..."
Je me défis de son étreinte et lui fis face, prenant son visage légèrement barbouillé de khôl entre mes mains.
"Ne pleure pas... Tu ruines ton visage..."
J'apposais nos fronts en souriant.
"Je serai toujours là, Taiga... Je t'aime..."
Nous nous embrassâmes tendrement, mais le jeune prince me semblait préoccupé.
"Tu peux me parler, tu sais..."

Saphirs du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant