Chap. 18 Le complot

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Bonsoir bonsoir ! Me revoilà avec la suite ! J'espère qu'elle vous plaira ! Bonne lecture !
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Chap. 18 Le complot

[Aomine]
    Chaque soir, je faisais bonne figure devant mon amant, mais il me crevait. J'aimais le voir, et chaque jour, j'attendais hâtivement le soir pour enfin revivre. Mais je manquais de sommeil. Le travail était physique, et il me fallait conserver un certain rythme, ce à quoi nos entrevues nocturnes ne m'aidaient pas franchement... quoique d'une part elles me motivaient.

    Mais j'avais peur dernièrement. Aujourd'hui en fait. Et hier soir. Car il n'est pas venu. Je sais que sans doute, quelqu'affaire l'a empêché auprès de moi, mais... Je ne saurais dire... j'avais peur qu'il lui soit arrivé quelque chose. Après tout, j'avais déjà entendu parler d'un Pharaon renversé par son second qui l'avait poussé à la mort dans une chasse aux crocodiles, moyennant des complices qui ont été ensuite tués pour homicide royal.

    Mehi était capable de telles choses. Il m'effrayait.

    Alors toute la journée, des sueurs froides se mêlaient à celles de l'effort. Mes pieds nus s'enlisaient dans la boue, tandis que je tirais du mieux que je pouvais sur la corde retenant la lourde pierre.

    Certains de mes camarades s'étaient rendu compte de mes absences nocturnes et il avait fallu leur expliquer que je retrouvais mon frère qui travaillait au palais. Comme aucun d'eux n'avait vu le prince en sa condition, son identité pouvait demeurer secrète. Cependant cette situation m'était très désagréable : j'aimerais pouvoir le montrer à tous et clamer mes sentiments à son égard. Dans un autre temps, une autre situation, je l'aurais fait.

    Je ne pourrais dormir cette nuit s'il ne venait pas. Je craignais tant pour lui... Je me retournais sur ma paillasse en gémissant intérieurement.

    "D-Daiki..."
Je bondis, manquant de heurter le front de mon amant. Immédiatement, je lui fis signe de me suivre et me couvris de la cape qu'il me donnait.

    Nous nous retrouvâmes dans un coin tranquille. Le silence nous enveloppa.
"J'ai eu peur.
-Je suis désolé. J'ai eu quelques affaires à régler à propos de Mehi. Ce ne sera bientôt plus un problème.
-Que veux-tu dire par là ?
-Je lui ai dit de se méfier de moi. Il aurait dû se tenir un peu plus sur ses gardes.
-Qu'as-tu fait ? m'étonnai-je. Tu n'as pas pris trop de risques ?
-J'ai fait ce que j'avais à faire. Tu n'en sauras pas plus. Je ne voudrais pas te mettre en danger."
L'homme embrassa mon front.

    "Dis-moi."
Le carmin soupira.
"J'ai peur pour toi, je préfère garder ces choses secrètes. — Je venais notamment pour t'avertir que je serai probablement absent les jours à venir, je dois terminer ce que j'ai commencé. D'ailleurs il ne va pas falloir que je tarde. Mehi me surveille bien plus maintenant, et il ne faudrait pas qu'il apprenne que je viens te voir. J'espère qu'il ne t'utilisera pas comme moyen de pression...
-Tu sais, maintenant que je ne suis plus au palais, il n'est plus censé avoir d'emprise sur moi.
-Dans les faits c'est absolument faux : il a du pouvoir, il en use comme bon lui semble, grogna le jeune prince. Mais n'aie crainte, je te sortirai de là. Toi et les autres.
-Les autres ?
-Je dois y aller."
Il m'embrassa furtivement et s'écarta avant de m'attirer face à lui une dernière fois en agrippant ma cape.
"Je t'aime."

*

[Kagami]
    Je me faufilai discrètement jusque dans mes appartements et m'assis sur ma paillasse, les coudes sur mes genoux. J'étais pensif et il y avait de quoi. J'avais pu faire croire au tanné que la partie était gagnée d'avance, cependant... mon père vouait un véritable culte à son intendant et la seule manière que j'avais de gagner était évidemment de convaincre Pharaon. Ce n'était pas une mince affaire.

Saphirs du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant