Silently (Fanfiction Bigflo et Oli)

Chapitre 17

Je me tourne et me retourne dans mon lit en soupirant. Je jette un coup d'oeil à ma montre. 00:18. Je n'arrive pas à trouver le sommeil. Et cette envie de pipi qui ne passe pas...

Je me retourne une dernière fois avant d'écarter ma couverture, exaspérée. Et voilà. Je ne voulais pas me lever pour ne pas dissiper mon envie de sommeil déjà trop maigre, mais je ne peux plus me retenir.

Je pose mes pieds sur le plancher froid de ma chambre et tâtonne un instant dans le noir du bout de mes orteils. Lorsque je sens la douce fourrure réchauffer ma peau, j'enfile rapidement mes pieds dans mes chaussons et me lève en essayant de ne pas faire craquer le parquet - ce n'est pas la peine de réveiller toute la maison. Je grimace lorsqu'un long grincement se fait entendre quand j'ouvre la porte.

Je traverse le couloir en direction des toilettes. Malgré mon agacement d'avoir dû me relever, je dois reconnaitre que j'avais vraiment, vraiment très envie de faire pipi. Assise sur le siège des toilettes (marquées du slogan "Le Ministère de la Magie c'est par ici") (NDA : ça existe vraiment XD), je commence à penser à la journée du lendemain -ou plutôt à aujourd'hui car il est minuit passé. A sept heures, Florian et moi prenons le train (nous n'arrivons qu'à une heure de l'après-midi car, contrairement à l'aller, nous devons faire un changement). Programme de l'après midi ? Retrouver mon appartement, Agathe et mon frigo. Et, accessoirement, mon lit. Parce que prendre un train à sept heures signifie se lever AVANT... ce qui n'est pas forcément dans mes habitudes.

Je sors des toilettes après avoir lavé mes mains dans le petit lavabo en prenant bien soin d'éteindre la lumière et retraverse le couloir dans l'autre sens. Cependant, arrivée à mi-chemin, je me cogne assez violement sur un objet inconnu. Je pousse un soupir agacé en me frottant le nez... Qui a mis quelque chose au milieu du couloir ?

"Yasmine, c'est toi ? chuchote une voix surprise."

Je manque de sursauter en entandant la voix de Florian sortir de l'objet. Que je suppose être lui, du coup...

Je tatonne le mur à côté de moi et allume la lumière, pour tomber sur un Florian en pyjama, un air mal réveillé sur le visage.

"Bah oui, c'est moi, je réponds. Tu veux que ce soit qui d'autre ?

- Je sais pas, chuchote-il. Ta mère ?

- Eh ben c'est moi, je signe en soupirant. Et parle plutôt en LSF pour ne pas la réveiller.

- Ok. Qu'est-ce que tu faisais debout ?

- Ben, toilettes, je ris en rougissant légèrement. Et toi ?

- Je t'ai entendue te lever, alors je suis venu voir ce qu'il y avait.

- Oh, je t'ai réveillé ? je m'inquiète. Désolée !

- Non, non, répond-il. Je ne dormais pas, en fait. J'y arrive pas...

- Moi non plus."

Il me dévisage pendant quelques secondes, durant lesquelles mon coeur a le temps de rater trois battements.

"Tu veux qu'on aille un peu dehors ? propose-t-il finalement."

Je m'apprête à rétorquer qu'il fait froid, mais la soudaine image de Flo et moi nous promenant au clair de Lune me fait changer d'avis.

"Ok ! je réponds."

Il sourit d'un air éclatant, et je rougis. Ce sourire, il est juste pour moi.

Nous descendons au rez-de-chaussée le plus silencieusement possible, puis enfilons rapidement nos chaussures. J'attrape un plaid dans l'armoire de l'entrée et nous sortons de la maison. L'air gelé m'agresse immédiatement le visage, mais je m'y habitue en quelques secondes. D'un accord commun et silencieux, Florian et moi marchons en mode pinguins jusqu'à la balancelle du jardin. Je m'assois en premier et me mets à bouillir intérieurement lorsqu'il s'installe à son tour, très proche de moi. J'étends la couverture, et il se rapproche encore plus pour que nous puissions tous deux profiter de sa chaleur. Le contact de sa jambe contre la mienne me fait frissonner et, tentant d'ignorer les battements frénétiques de mon coeur, je tourne le visage vers le ciel. J'observe les étoiles, petits points brillants dans la nuit noire, essayant de repérer les constellations, et je manque se sursauter lorsque Florian glisse sa main dans la mienne.