Le dernier ennemi - KIRIBAKU

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"Maman"
Il n'a pas donné des informations très explicites. Alors j'ai fais ce qui me semblait normal. J'ai été toqué chez lui. J'ai dû attendre trente seconde en tapant du pied pour qu'on m'ouvre ; d'après le bruit, la porte était fermée à double tour.

Elle s'est ouverte sur une femme que je reconnu comme sa mère. De très longs cheveux noirs pendaient depuis son crâne, ces grands yeux brun-rouge brillaient dans le sombre hall de la maison. De très larges cernes que je reconnaissait comme était étant déjà présente sur la photo dans la chambre de son fils.

-Bonjour, vous êtes madame Kirishima?
-Ouais. me répondit t'elle, peu grâcieusement.
-Je viens vous parler de votre fils.
-Mon fils? Ah oui ce connard.

Je me fige sur place. Qu'est ce que…?

-Connard?
-Entrez. m'ordonne t'elle froidement.

Je lui obéit donc et elle referme la porte à clé derrière moi. Et elle me fait asseoir dans un canapé miteux.

-Vous étiez son ami, je peux comprendre que vous ne saisissiez pas mon point de vue. Mais après le départ de mon mari, on a été en grosse crise économique difficile. Il me répétait qu'il serait toujours là pour me protéger. Comme son père. Et ils sont tous les deux parties. J'ai dépensé une fortune pour son éducation à Yuei. Il a tout laissé tomber, sa famille, ses amis et son rêve.

Son point de vue me choque. C'est ton gosse putain, tu devrais le suivre partout où il va, essayer de le raisonner ou je ne sais quoi, mais pas le traiter de connard!

-Il n'en était pas responsable, madame. On l'a fait chanter. C'est pour ça que je suis venu vous parler.

Je lui explique tout, lui montre les poèmes, et caetera…

-Mmh. Je vois. me répond t'elle simplement.

"Mmh... Je vois.", ce qui veut dire "J'en ai rien à cirer.".

-Donc... Avez vous quelque chose à dire Mme. Kirishima, quelque chose que lui vous a dit, ou un truc étrange qui se serait passé?

Elle répond sans aucune hésitation.

-Non, absolument rien.
-Pourtant le poème vous était adressé…
-C'est pourtant clair non? Relisez le. Il me détestait. Il me comparait à la paire de ciseaux qui l'empêche de rêver, c'est évident. Moi qui lui ai tant donné… J'ai laissé partir ma jeunesse pour lui, mon argent, tout pour lui… Tout ça gâché.

Qu'est ce que j'en ai à foutre de ta jeunesse et de ta thune bordel??! C'est quoi son soucis à cette cinglée??

-Bakugo c'est ça? On s'entendait très bien, ne te méprends pas. Il me confiait tout de lui, et inversement, c'était super comme relation. Mais ça aussi, il l'a gâché.

Je ne suis pas convaincu de ça, mais je reste silencieux tandis qu'elle continue à se lamenter.

-Je me souviens, quand il était enfant, et qu'il rêvait de devenir le même que All Might, et qu'il ne faisait que parler de ça toute la journée…

All Might?

-Euh madame… C'est Crimson Riot que Kirishima admirait… C'est pour ça que son nom de super-héros, c'est Red Riot…

Elle ouvre grands les yeux.

-Oh oui oui, je me suis juste trompé de nom, désolée, j'ai la tête ailleurs!

J'espère bien, ton gosse vient de disparaître, mégère. Elle n'est pas du tout comme Kirishima l'était. Elle ne sourit pas, n'a aucun entrain… Tout son opposé. Comment peut il être son enfant?
Je décide de parler de mon... ami, plutôt que de ce qu'il a fait.

-C'est de vous qu'il tient son alter?
-Non. De son père. Moi c'est seulement la ressemblance physique. Enfin, avant qu'il teigne les cheveux…

Je lis dans ses yeux "De quoi faire perdre du budget…" et comprends qu'il est temps de partir. En sortant, je ne peux m'empêcher d'être mal. Et si elle avait joué un rôle dans tout ça? Et si Kirishima et elle ne s'entendaient pas aussi bien qu'elle le prétend?

Lorsque la porte se referme derrière moi, j'observe le ciel.
Il pleut. De minuscules gouttes tombent du ciel.

Kirishima… Je sais pas où tu es… Mais reviens… Je suis en train de tomber, comme la pluie…

<<Aujourd'hui, il pleut dans mon coeur.
Demain mes pensées sautilleront dans la boue pour la chasser.
Et quand tu feras partis de ces pensées…
Le ciel pourra peut-être redevenir bleu.>>

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