Chapitre 8

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- Deux semaines plus tard -

Novembre 1984, Hawkins, Indiana.

⧏⦿⧐

Je reviens d'une semaine de vacances avec mon père, à San Diego. C'était super.

Comme à chaque fois que je le vois, je reviens plus nostalgique que jamais. Jusqu'à la dernière minute du divorce, j'ai cru que j'irai vivre avec mon père. Mais la vie en a décidé autrement.

Et me revoilà, dans ce trou paumé, avec une mère alcoolique et irresponsable dans les pattes. Je soupire, serre ma valise, et ouvre la porte. Elle n'est pas là. Je souffle, et monte ma valise dans ma chambre. 

Je redescend, et, à la dernière marche de l'escalier, je l'aperçoit. Elle fume une cigarette dans le canapé, un verre de cognac à la main, l'air pensif. La télé est allumée, et projette sur son visage une lumière bleue. Je suis paralysée, et me demande ce qu'il va ce passer. 

- You're back, uh ? Dit elle sans bouger d'un pouce. 

Je n'ose pas répondre. Elle continue.

- Listen, Amy. 

La pièce se glace. Je frissonne. Que veut elle ? 

Elle tourne enfin sa tête vers moi. Impossible d'y lire une quelconque émotion. Elle est froide, plus froide que les glaçons qui dansent dans son verre. 

- You're 17. You're my girl. And i admit it, I have been a terrible mom. But you. You never understood. Or you've never tried to understand.  You thought that i was a bitch, and that's all you ever wanted to know. 

Elle fait une pause, et avale une gorgée de cognac. Je descends la dernière marche de l'escalier, les mains tremblantes. 

- I tried to tell you, Amy. But you don't listen. Now go. Go away for three days, and when you come back, i'll be different. I'll be good. 

J'ouvrit la bouche pour répondre, mais rien. Ma bouche est sèche. Je tousse. Elle se retourne vers la télé. Je remonte les escaliers, sèche une larme qui perle au coin de mon oeil. Trois jours. C'est rien. Je m'y ferai. 

Même si je ne comprends pas vraiment ma faute, je me dis qu'il vaut mieux respecter le choix de ma mère. Je prends quelques affaires, fait mon sac, et part. Au moment ou je m'apprête à fermer la porte de ma chambre, je me rend compte que je n'ai nulle part à dormir. 

J'attrape le téléphone fixe, qui orne l'un des murs de ma chambre. 

Les Whellers ne répondent pas. La mère de Tina dit qu'elle a mieux à faire. 

Steve. Steve répond, et il accepte. Je le remercie 30 fois, raccroche, et part pour de bon.

(1) = je trouve le vocabulaire de ce chapitre très basique, c'est pour ça que j'ai rien traduit ^^

‣○‣

- Fin du chapitre 8 -

29/02/2020

438 mots. 


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