Chapitre 21

24 8 2
                                    

Le temps s'écoule à une lenteur abominable à bord de cette voiture car il est ralenti par le stress immense qui alourdit l'atmosphère déjà irrespirable. Les gardes sont toujours là, de plus en plus loin mais toujours là. C'est comme si ils perdaient patience au fur et à mesure des kilomètres. Quand la lisière de la forêt n'est plus qu'a quelques mètres, nos poursuivants se dispersent enfin et nous pouvons respirer à nouveau.

Je décroche mes yeux du rétroviseur et regarde les personnes qui sont autour de moi. Il y a une maman qui sanglote à l'arrière avec son enfant dans ses bras, à côté d'elle un jeune couple d'adolescents les yeux toujours écarquillés. Devant moi et Lucas, un homme, la cinquantaine au premier regard, qui serre un papier dans ses mains, et la conductrice, une jeune femme avec ses paumes crispées sur le volant.

Je me tourne vers Lucas qui me fixe avec des yeux en même temps doux et paniqués. C'est une combinaison d'émotions étrange, mais bien distinctes. Je lui souris, ce qui font se relever les commissures de ses lèvres.

-Tout va bien se passer, Olivia.

La manière dont laquelle mon prénom résonne dans sa bouche m'émerveillera toujours. Il a une façon de le savourer, de le faire sonner qui me donne l'impression que c'est le plus beau prénom du monde.

Nous entrons enfin dans la forêt, et la fraîcheur des ombres rassurantes s'engouffre par les fenêtres. Je ferme les yeux et j'essaie de ne penser à rien. Mais dès que mes paupières sont closes, des images de corps étendus sur le sol surgissent dans mon esprit. Des enveloppes charnelles vides, sans âme ni émotions. Des vies que j'ai prises sans même savoir à qui elles appartenaient. Je rouvre les yeux d'un coup. Le néant qu'est la mort m'a toujours effrayée, comme tout le monde, mais je suis aussi curieuse de voir (ou de ne pas voir) l'étendue du vide qui doit s'étirer autour d'un moi désincarné. Cela doit être immense. Tout à coup, la fatigue me prend à la gorge et je sombre, étonnamment, dans un sommeil sans rêves.

Je me réveille brusquement, dérangée par un coup de frein assez violent. La panique arrive sans même s'être annoncée : et si les agents nous avaient retrouvés... Mais rien de tout cela n'est la raison de cet arrêt. Nous nous trouvons dans une clairière magnifique, tapissée d'herbe verte et de petites fleurs multicolores, toutes éclairées par la douce lumière du soleil de l'après-midi qui filtre à travers les arbres, ceux-ci entourant cet endroit magique et offrant une ombre bienvenue. Je sors de la voiture, suivie par Lucas, et respire l'odeur boisée de la forêt. La brise légère qui vient secouer mes cheveux lâchés me fait étrangement me sentir chez moi.

Lucas sourit lui aussi et je remarque que tous les habitants semblent émerveillés. Cet endroit à quelque chose de magique que je ne peux pas identifier, mais tout ce que je sais, c'est que je ne me suis pas sentie sereine comme ça depuis longtemps.

La nuit tombe doucement, et la fin d'après-midi me laisse le temps d'être seule avec les pensées.

Après avoir repoussé le plus loin possible mes souvenirs macabres, je viens à réfléchir au fond du problème. Car si il y a eu invasion, il y a forcément eu traître.

A partir du moment où cette pensée fleurit dans mon esprit, tous et toutes me semblent suspects. La femme, adossée à cet arbre, elle a l'air un peu paniquée, et si elle avait peur que son secret soit découvert ? Et le petit enfant, là-bas, qui s'éloigne, et si il tentait de s'enfuir ?

Je reprends mes esprits. Je crois que je suis entrain de devenir folle, et la seule personne au monde susceptible de remédier a ce que je sombre, c'est Sabrina.

______________

Heeeeeeeeeeeeyyyyyyyyyyyyyy!!!!!!!!!!!!

Enfin les vacances !!!! Je pense que je vais avoir un peu de temps libre cette semaine, je vais surement pouvoir publier plus !!!!!

Faites vous plaisir, votez, commentez, dites moi ce que vous en pensez !!!!!

Plein de bisous, et à la prochaine !!!!!!!!!!!!!!!

Droit dans les yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant