Chapitre 26

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Je me réveille aux côtés de Lucas, et dès que mes paupières s'ouvrent, les souvenirs de la veille m'assaillent. Le simple fait de me remémorer la soirée d'hier me provoque des loopings intestinaux, qui, dès à présent, sont devenus familiers.

Je me demande pour la première fois ce qu'un garçon extraordinaire comme celui qui est encore endormi à côté de moi peut trouver en ma personne. Je veux dire, je ne suis pas le genre de copine dont on pourrait rêver. Je ne possède pas quinze palettes de maquillage, et même quand j'ose me mettre quelque chose sur le visage, c'est rien de plus qu'un peu de fard à paupières discret, un tout petit peu de mascara, et quand je fais des folies, un vague trait d'eyeliner vient accompagner le tout. Je n'ai pas un dressing composé de millions d'habits magnifiques, un jean et un t-shirt propres suffisent bien. Mes cheveux noirs ne sont pas extraordinaires, ma taille est normale, mes seins et mes fesses ne sont pas d'un volumes qui fait baver les garçons... Je ne me considère pas comme moche non plus, mais pas comme belle non plus... Enfin bref. Si j'étais lui, j'aurai décidé de sortir plutôt avec une des autres filles du camp, qui saurai le satisfaire.

Mais pour l'instant, c'est avec moi qu'il est, et je vais en profiter au maximum.

Après cette constatation, les autres évènements de la matinée passée se présentent à mon esprit. Je dois prendre une décision.

Il faut que Lucas sache toute la vérité, il le mérite, mais pas venant de moi. Ce n'est pas à moi que cet honneur revient. La seule solution est que j'aille dire à Jo ce que je sais et lui demander de tout avouer à son fils.

Toute la matinée je la cherche partout à l'intérieur de notre campement, mais aucun signe d'elle. Ce n'est qu'au déjeuner que je la retrouve enfin, accompagnée des trois autres chefs.

Dès que le repas se termine, je me dirige vers Jo, mais elle disparaît, happée par la foule qui s'affaire.

J'ai été assignée aux travaux manuels, alors l'après-midi s'écoule lentement, rythmé eu son des clous qu'on plante dans le bois. (On a fini par trouver dans chaque voiture un compartiment qui contenait du matériel de survie, dont des clous.)

N.D.A. : Oui, les clous font partie du matériel de survie, un problème avec ça ? ;-)

A chaque pause, je scrute les personnes amassées autour du point d'eau qui a été installé la veille, espérant apercevoir la chevelure blond-grise de Jo, mais rien. Elle doit être partie en patrouille.

Au moment du dîner, je la repère, toujours entourée de César et des deux autres. Au risque de la perdre encore une fois, je fonce au milieu des gens, au risque d'en bousculer quelques uns.

-Bonjour Jo, il faut que je vous parle. je lance.

Puis, voyant qu'elle attend que je dise quelque chose, l'ajoute :

-En privé.

Jo fronce les sourcils et me conduit à l'écart du groupe.

-Qu'y a-t-il Olivia ? m'interroge-t-elle.

-Je sais tout.

-Je ne vois pas de quoi tu parles. assène-t-elle. d'une vois trop forte.

-Lucas. C'est votre fils.

La femme se décompose.

-Comment... commence-t-elle.

-Le comment n'a pas d'importance.

-Mais, je... Il faut que tu saches que c'était une erreur...

-Ce n'est pas à moi qu'il faut vous expliquer. Lucas a le droit de savoir. je dis.

Jo fait une pause, le temps de digérer. Son visage était si serein, il exprimait tellement de confiance, il y a seulement quelques secondes... Maintenant, elle semble perdue, incrédule.

-Je vous donne trois jours. Après c'est moi qui vais lui parler, et vous savez que j'en sais assez peu pour vous donner le rôle de la méchante. je lance d'une voix dure.

Puis, je me détourne en lui laçant un regard empli de peine, mais je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir une pointe de dégout.

Je vais m'asseoir et le dîner commence dans la joie et la bonne humeur.

Quand je me couche, je sens que j'ai fais ce qu'il y avait à faire, alors, tout aura repris un semblant de normalité dès que Jo se décidera à tout avouer.

***

Le lendemain, je suis réveillée par l'agitation en dehors de ma tente. Je sors et découvre que tout le monde est déjà en train de s'affairer. Une bonne journée en perspective !

Après un petit déjeuner composé de baies, j'aperçois Sabrina, collée au Parasite. Je m'approche d'eux, et, dès qu'il me voit arriver, ce dernier plante un petit baiser sur la joue de mon amie et décampe.

-Hey ! dit-elle.

-Hey ! Dis, il a peur de moi ton Parasite ou quoi ? je ris.

-Non t'inquiète, il est juste un chouïa asocial. plaisante-t-elle. Sinon, ça va toi, avec ton Jules ? Parce que j'ai bien vu la manière dont vous vous regardez, Lucas et toi !

-Si tu savais !

-Des détails ! réclame Sabrina.

Enfin, je lui raconte tout : de la soirée de bienvenue à notre petite virée dans les bois .

-Assez parlé de moi ! j'assène, après avoir jacassé comme jamais. Et toi, avec le Parasite, c'est comment ?

-Oh mon dieu, je suis sûre que vous vous entendriez à merveille !!!

Et elle me raconte tous les petits détails de son histoire avec son chéri.

C'est comme avant.

Sabrina parle, et moi j'écoute.

Comme je l'ai toujours écoutée.

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Heeeeeeeeeeeeeyyyyyyyyyyy!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Désolée pour le petit retard... Ils sont tarés les profs en ce moment...

Un chapitre un peu plus long, pour vous distraire pendant cette période un peu particulière.

La semaine prochaine, il n'y aura pas de chapitre 27... Mais un aparté sur quelqu'un... J'imagine que vous avez deviné qui, c'est pas comme si il fallait avoir un talent pour lire entre les lignes pour le savoir, on va se l'avouer.

En tout cas, plein de bisous, et à la prochaine !!!!!!!!!!!!!

Droit dans les yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant