Un amour passionnel. 9

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Malheureusement, son couvre-feu ne dépassait pas 20h.

Tess avait très envie de s'échapper de sa fastueuse maison, mais le visage de sa mère en colère la hantait encore.

De plus, ses sentiments devenus confus, se jouaient d'elle. Pas même sa raison ne voulut prendre part à ce tourment, elle qui avait pourtant constamment le dernier mot.

Tout semblait venir à point, mais une erreur de timing venait de soulever un problème majeur. En plus de cela, elle était privée de sorties nocturnes. Ce qui impliquait : pas d'autorisations de participer à un feu de camp, ni virée en vélos ou sorties tardives, sans le consentement de l'un de ses parents qui s'entendaient à peu près sur tout, la concernant.

Tess :"le hic c'est que je suis punie".

La joie de Noam retomba.

Elle venait de le refroidir instantanément.

Tess :"j'ai essayé de leur parler, mais ils n'ont rien voulu entendre".

Les parents de sa copine lui menaient la vie dure ces temps-ci. Or, il n'allait pas s'avouer aussi facilement vaincu.

Noam :"je passerais te prendre à la nuit tombée. Laisse ta fenêtre ouverte ce soir, d'accord ? "

Elle sourit derrière son écran, flattée par sa détermination sans faille.

Il continuait de se battre pour elle. C'était inné chez lui, de se battre pour ceux qu'il aimait afin d'honorer leur amour et foi en lui. C'était sa façon à lui de leur dire "merci".

Tess semblait à présent impatiente d'être ce soir et ne vit pas la journée passer, tant elle fut occupée à étudier des maths avec son prof virtuel. La plupart de ses cours étaient retranscrits sur l'ordinateur, via une plate-forme de correspondance.

Elle allait à son rythme et travaillait dur, jusqu'à tard le soir, chez elle.

Sa mère veillait à ce que ses leçons soient faites et l'encourageait à étudier régulièrement.

Elle lui interdisait la télé en semaine, mais lui laissait le loisir de vaquer à ses occupations personnelles le week-end. Aussi son téléphone devait être éteint le soir, lors du coucher.

Tess avait droit à deux heures d'écran par jour, pas plus, pas moins. Les livres, quant à eux ne lui étaient pas interdits.

Elle en lisait matin et soir.

Cette nuit là, elle parcourait un bouquin d'astrologie qui avait été écrit par un physicien et philosophe de grande notoriété, il y a plusieurs années de cela. Ce livre la passionnait. Seulement, il était plus épais que la norme et n'était pas jouissif.

Alors qu'elle était plongée dans le récit scientifique, elle entendit du bruit derrière le rideau de sa fenêtre.

Très vite, Tess descendit de son lit pour aller voir ce qu'il se passait, en s'armant de son parapluie, posée au pied de la commode de son lit.

Il était vieux et tout noir.

Elle l'empoigna par le manche et le tint à deux mains, droit devant elle.

Tandis qu'elle s'avançait lentement vers la source du bruit, un autre la fit sursauter.

Soudain, une ombre passa dans son dos.

Tess tourna alors la tête, en lançant des œillades paniquées, autour d'elle. Mais elle ne vit rien.

La peur la gagna.

Elle rentra sa tête dans ses épaules et tendit devant elle son parapluie, tel un bouclier.

Deux bras puissants l'étreignirent brusquement par derrière, dans la pénombre, lui arrachant un nouveau cri.

Un Crabe entre NousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant