Liés au-delà de la mort

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Il me lança, malgré tout, un regard plaintif alors que j'ouvris la porte.

Liv : Bienvenue ! Lui dis-je, en m'écartant, dos contre la porte.

Le chef du Portugal, qui était un ami de mon père, me prit dans ses bras et me renomma « Mi Hija » (Ma Fille).
Après ce petit geste remplit d'affection, je le conduisit dans le salon sur le divan, et lui servit une coupe de champagne. Après quelques minutes, les chefs des gangs de Californie et du Brésil sonnèrent à la porte. Comme précédemment je les conduisit jusqu'au divan, où ils prirent place et  commencèrent à parler des différents projets qu'ils concoctaient pour leurs gars. Pendant encore quelque minutes nous parlons de nos gangs, de nos victoires ect... Jusqu'au moment où Lucas me chuchota de le suivre, prétextant une conversation urgente.
Je prit donc congé de mes invités, en leur présentant mes plus plates excuses.

Lucas m'entraîna dans notre chambre et ferma la porte à clé tandis que je le l'interrogeait du regard.
Il avançait vers moi tel un prédateur prêt à foncer sur sa proie. Arrivé à mon niveau il passa une main derrière ma nuque et m'embrassa fougueusement, fougue que je ne lui connaissait pas et qui m'inquiéta. Lorsque je me reculait à une distance plus raisonnable de lui, je l'interrogeais :

Liv : Pourquoi avoir prétexté une conversation urgente si c'était pour m'embrasser, sachant que tu me faisais la gueule il y a même pas 2 minutes ?
Lucas : Parce qu'on est mariés, maintenant, Olivia... Et que je voulais me faire pardonner pour ce que j'ai pu dire ou faire, hier soir... Je suis désolé Liv...
Liv : Lucas c'est pas le moment, on en parlera cette nuit, après la fête. Pour l'instant il faut que je rejoigne tout le monde au salon et qu'on se rende à la salle pour pouvoir s'amuser et ne pas faire attendre nos amis qui doivent déjà être arrivés.

Sur ce, je déverrouillais la porte et descendis les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée pour annoncer à tout le monde qu'il fallait qu'on parte.
Les chefs prirent leurs voitures, Lucas prit sa Mustang où Marissa s'installait, Joshua, quant à lui, montait dans le van en compagnie de mes gars et Matt prit place à mes côtés dans ma Ferrari blanche.

Liv : Aller Matt ! C'est partit pour la fête !!

Il me répondit d'un simple sourire.
Bien sûr que je lui en voulais d'avoir parler de Daryl à Lucas, mais il devait être au courant tôt ou tard... Il va falloir que je lui explique plus en détails la relation que j'ai eu avec Daryl... Quelques minutes plus tard, Matt me sortit de mes pensées en venant m'ouvrir la porte conducteur, et en me tendant la main tel un gentleman ! Sa galanterie m'a toujours fait rire, j’ai toujours trouvé qu'il en faisait trop mais ça me faisais rire alors je me prêta au jeu.

Matt : Madame...

Liv : Monsieur...

Il me conduisit jusqu'à la salle en faisant attention qu'à chaque marche mon pied ne glisse pas, qui me fit rire de plus belle !
Arrivés en haut des marches, je vis que tous nos invités étaient déjà là, debout devant le buffet.
Matt me surpris en train de les observer se goinfrer de toutes sortes de plats et me rétorqua

Matt : Du calme Princesse il y en aura pour tout le monde

Il argumenta sa phrase d'un clin d’œil et m’ouvrit la porte. Je m’engouffrais dans la pièce envahit de musique classique. Daryl et moi adorions écouter ce genre de musique pendant nos dîners d'affaires, ce qui ne manqua pas de me faire verser quelques larmes car la musique qui passait était notre préférée...
Oui je rapporte tout à Daryl et à mon passé mais c'est plus fort que moi je n'ai toujours pas tourné la page... Et j'ai l'impression que je ne la tournerais jamais... J'ai toujours l'espoir qu'il me revienne... Sa mort à été tellement brutale que je n'ai pas vraiment assimilé le fait qu'il ne reviendrais plus jamais, que c'était vraiment fini.

A chaque erreur que fait Lucas, je ne me permet pas de lui pardonner, je l’engueule, le rabaisse plus bas que terre je l'humilie, je lui jette tous les noms d'oiseaux possibles... Je suis juste infâme avec lui alors que je... NON ! Je ne peut pas dire que je l'aime, enfin pas en tant que mari... Je l'aime comme un frère mais c'est tout...
PUTAIN !!! Dans quelle merde je me suis encore foutue !!

Alors que je viens tout juste d'entrer dans la salle, je sors en courant.
Je ne peux pas faire ça... Je ne l'aime pas... Ce serait lui faire du mal pour rien, il ne mérite pas ce que je suis en train de lui faire, je le laisse penser que je l'aime comme sa femme mais il n'en est rien !
Je cours sans savoir où je vais mais je ne m'arrête pas ! Je cours loin, le plus loin possible. J'ai coupé mon téléphone pour éviter que n'importe qui me géolocalise, de toutes façons il n'a plus de batterie.
Après une dizaine de minutes à courir sans savoir où exactement je me retrouve à l'orée d'un petit bois.
Mon instinct me dit d'y aller et d'y courir, aussi vite que je le peux mais ma conscience renchéris et m'ordonne de ne pas y rentrer. Qui sait ce qu'il peut y avoir dans ces bo...

TROP TARD

J'y courrais aussi vite que mes jambes me le permettait. Tout d'un coup un bruit sourd me stoppa net.

UN COUP DE FEU ?!