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Je le repoussais vivement par les épaules.

Daryl : Quoi ?! Et qu'est-ce qui me prouve que tu ne bluffe pas ?

Maccini : J'étais sûr que tu allais me dire ça...

L'Italien sortit son téléphone et me montra deux vidéos en direct. Une, prise par la fenêtre de la salle de sport de mon frère, où on le voit s'entraîner et donner des cours. Et une autre, me montrant une boîte de nuit où elle danse, divinement bien d'ailleurs, avec son amie.

Daryl : Et qu'est-ce que tu veux en échange de leur sécurité ?

Maccini : Je veux Mandosa.

Pardon ?! Mais pour qui se prend-t-il celui-là ? Nan mais il rêve encore ce putain de mec !

Daryl : Haha ! Mais tu te crois où pour exiger ça ?

Maccini : Tu discutes encore Ortega ?

Daryl : De toute façon elle ne craint rien, si tu la veux tu ne tireras pas.

Maccini : Mais tu oublies ton frère, Ortega...

Mon frère...

Je me recula de quelques centimètres pour m'appuyer sur ma voiture.

Daryl : Je te le redemande, qu'est-ce que tu veux pour me garantir leur sécurité ?

Maccini : Je veux la dernière descendante de la famille Mandosa. Donc il faut qu'ils te croient mort. Et pour cela, tu vas devoir t'éjecter de ta bagnole pendant la course. Ils penseront que ta portière était trafiquée.

Daryl : Et si cette manœuvre ne me tue pas ?

Maccini : Ne t'inquiètes pas pour ça, un de mes gars est chargé de te transporter à ''l'hôpital''. En réalité il te conduira à sa baraque si tu es blessé, sinon, il te conduira hors de cet État.

Daryl : Ok.

Maccini : Tu n'aura bien sûr pas le droit d'appeler Mandosa ou l'autre Ortega.

Daryl : Si je suis toutes tes indications et que tu n'en tue aucun, ça me va.

Maccini : Parfait. Plus qu'à attendre la fin de la course et elle sera à moi.

Il arbora un sourire diabolique et tapa dans ses mains comme un psychopathe qui se réjouirait d'avoir tué une nouvelle personne. Quel putain d'enculé ! Puis il s'en alla, me laissant seul avec ma peine et toutes les pensées qui me martelèrent l'esprit.

Putain mais qu'est-ce qui m'a pris de lui répondre oui ?!

Ton esprit de compétition, tu as pris cela comme un défi sachant que tu n'aurais jamais le contrôle sur cette situation...

Et me voilà en plein ''question/réponse'' avec moi-même... Me voilà fou... J'imitais l'Italien, et remontais dans ma voiture.

La poulette, spectatrice de la scène passée, se mit en place, leva les bras et... les abaissa. C'était le signal !

Nous nous élancions tous deux sur cet ancien port, nos magnifiques voitures avalant l'asphalte à une vitesse folle.

A chaque fois qu'il ralentissait, j'en profitais et accélérais un peu plus. A chaque fois qu'il
accélérait, je suivais et imitais.

Puis vint ce fameux virage...

Maccini freina d'un coup sec et prit son virage vers l'intérieur alors que je freinais. Je fis
faire à ma Lamborghini un arrêt abrupt au pied du quai. J'ouvris ma portière et suivais les phares de la voiture de Maccini, s’éloigner petit à petit jusqu'à devenir minuscules puis ils disparurent dans l’obscurité de la nuit.

Je pris quelques secondes pour penser à elle, à ma raison de vivre. Comment pourrais-je faire pour rester éloigné d'elle ? Qu'est-ce que Maccini lui fera ? Enfin, je perçus des cris, d'acclamation ou de déception...

Puis très rapidement s'installa le silence. Un silence lourd et pesant, chargé d'interrogations.

Tout à coup, derrière moi, apparurent les phares d'une voiture.

???: Alors mon vieux ? Prêts à découvrir ton nouveau lieu de vie ?

Daryl : Comme si javais le choix...

???: Très cynique à ce que je vois ? Ça ne me changera pas de d'habitude, c'est bien...
Bon, allez ! Montes dans la voiture, tes fans ne vont pas tarder et il faut que je termine ma mission.

Daryl : Quelle mission ?

???: Il faut qu'ils croient que la portière de ta voiture a été trafiquée.

Daryl : Quoi ?! Non, hors de question ! Tu ne touches pas à ma caisse !

???: Pas le choix, vieux... Ordre du patron... Crois-moi ça me fait mal de faire ça à un si beau bijou...

Soudain j'entendis un moteur ! Celui de la Mustang Hoonicorn de John ! Le gorille de
l'Italien a fait les choses bien et a coupé moteur et phares, et s'est garé légèrement à l'abri...

???: *chuchote* Ne bouge pas et ne fais aucun signe. J'en ai plus pour longtemps...

Sauf que John se rapprochait plus vite que le gorille qui trafiquait ma bagnole...

Finalement, John s’arrêta devant ma Lamborghini et sorti de son auto.

John : Daryl ? Daryl ? Daryl, t'es où ?! Est-ce que ça va ?

Et puis merde ! Rien à foutre de l'Italien et des ordres de son gorille!

Daryl : John ! Je suis là ! Je vais bien mais il faut que je t'explique ce qu'il s’est passé, ce qu'il se passe et ce qu'il va se passer...

Liés au-delà de la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant