Chapitre 3 : Et ainsi surgit le temps

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Depuis sa naissance, la vie de Rey Niima avait été semée de nombreuses embûches. Elle faisait partie de ses enfants nés sans bonnes étoiles pour veiller sur eux, ne pouvant compter que sur eux-mêmes.

Elle avait grandi sans famille ; sans affection, sans amour. Elle s'était battue pour trouver un toit, un emploi. Et chaque jour, elle devait lutter pour avoir de quoi remplir son frigo et payer ses factures.

Dans un monde idéal, ses bons résultats scolaires au lycée lui auraient permis d'obtenir une bourse pour étudier dans une prestigieuse université et décrocher un bon poste.

Mais dans la réalité, les bourses étaient attribuées aux sportifs. Rey, n'appartenant pas à cette catégorie d'élève, n'avait donc pas eu la chance d'en obtenir une.

La vie avait suivi son cours, indéniablement. Et le résultat était le suivant : à 22 ans, elle travaillait dans une casse automobile pour un homme gras et hideux qui lui verser un salaire de misère.

Ses rêves de jeunes filles s'étaient envolés depuis longtemps. Rey s'était résignée à ne jamais quitter son petit patelin dans lequel elle résidait depuis toujours. Elle n'irait pas à l'université, n'habiterait jamais dans une somptueuse maison. Et même si elle passait ses journées à réparer des voitures, il allait probablement lui falloir des années avant de pouvoir mettre assez d'argent de côté pour se payer autre chose qu'une vulgaire épave.

Les jours s'enchaînaient, se suivaient, se ressemblaient.

Du moins... Jusqu'à ce qu'un soir, un loup débarque dans sa vie.

Le loup en question était d'ailleurs vêtu depuis 3 jours d'un peignoir pilou-pilou rose qui mettait sérieusement sa virilité en doute. Mais Rey était si menue, et lui si imposant, que c'était l'unique chose dans laquelle il rentrait. Le peignoir cependant, lui arrivait à mi-cuisse et cacher à peine son postérieur. Mais il était bien trop reconnaissant envers Rey pour s'en plaindre.

- Demain, lorsque j'aurai ma paye, j'irai t'acheter une tenue à ta taille, lui annonça Rey.

- Je ne veux pas que tu dépenses ton argent pour moi, objecta le brun.

Rey pencha sa tête sur le côté et le scruta. Ben était un étrange personnage.

Cela faisait 3 jours qu'elle avait fait sa rencontre. Depuis, mis à part sa grande révélation, ils n'avaient pas réellement eu le temps de discuter. Pourtant... Aussi fou que cela paraisse, Rey se sentait bien lorsqu'elle était à ses côtés.

C'était un garçon timide, maladroit ; il avait tendance à oublier à quel point il était imposant ce qui le rendait, d'une certaine façon, aussi adorable qu'un petit garçon. Régulièrement, sa tête se heurter aux encadrures de portes et ses hanches venaient sans cesses se cogner contres les coins de meubles. Heureusement, Rey n'était pas du genre à posséder des objets fragiles, encore moins de grandes valeurs...

Ben était mystérieux. Il aimait le silence et le calme, deux choses auxquelles il s'était habitué malgré lui durant ses années d'exil forcé. Lorsqu'il se perdait dans ses pensées, Rey ne pouvait s'empêcher de l'observer discrètement.

Elle admirait la présence et la chaleur qu'il dégageait sans même essayer ; même vêtu d'un peignoir pour femme, rose de surcroit. Elle se perdait durant de longues minutes dans sa contemplation silencieuse, notant chaque détail dans un coin de sa tête.

Lorsque Rey eu terminée de compter le nombre de grains de beautés qui parcouraient son visage, elle se redressa soudainement et lui proposa, d'un ton enthousiaste : 

- Et si je te coupais les cheveux ?

Pour tout avouer, elle n'attendit pas de réponse de sa part et alla rapidement chercher ce dont elle avait besoin pour lui faire un petit rafraîchissement. Elle était convaincue que cela allait lui faire un bien fou.

Et ainsi surgit la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant